un ancien international affirme avoir été détruit par les critiques sur les réseaux

Maxime Machenaud a décidé de prendre son courage à deux mains et de se confier à cœur ouvert. Le joueur de 35 ans arrive en fin de carrière et l’actuel demi de mêlée de Bayonne (Top 14) a décidé de s’entretenir avec le Midi Olympique des réseaux sociaux et des critiques. Celui qui compte 15 ans en tant que professionnel, avec des passages à Bordeaux-Bègles, Agen, Racing 92 et donc Bayonne, s’est exprimé sur les critiques sur les réseaux envers les joueurs et leur impact. Et il a été très honnête en affirmant avoir été détruit par ces critiques, notamment au début de Twitter, lui qui a consulté des médecins pour s’en sortir. L’ancien international du XV de France (38 sélections) a eu des mots forts à ce sujet.

Machenaud ouvre son coeur

« Je ne me suis pas du tout protégé au début. C’était le début de Twitter, un réseau qui est génial quand tout va bien pour soi. […] En équipe de France, vous avez une médiatisation vraiment plus importante. Je n’aurais pas pu rêver de meilleurs débuts. On donne 40 points à l’Argentine pour ma première sélection et je marque un essai. Lors de la tournée de novembre, nous avons gagné les trois matches. Regardez ce que les gens disent de vous. Le danger est que cela flatte votre ego. Ce n’est pas votre auto-évaluation. Vous pensez que les gens ont raison quand ils disent que vous êtes le meilleur. Quand tout va bien, c’est beau, c’est tout rose… On perd le premier match du Tournoi en Italie. Là, vous regardez aussi ce que les gens pensent de vous. J’avais 23 ans. C’est assez violent. J’ai vécu des moments très difficiles avec les Bleus. […] Un commentaire négatif peut vous pousser à prouver que les gens ont tort, mais il peut aussi vous détruire. Vous savez, je suis allée voir un psychologue à propos des commentaires négatifs et des réseaux sociaux. La seule chose à faire, et c’est difficile une fois qu’on a commencé, c’est d’arrêter de chercher. […] J’ai beaucoup souffert à cause de Twitter en équipe de France. Je ne le cache pas. Je suis allé voir quelqu’un pour régler ça. […]. Je pense que pouvoir se convaincre que les gens qui critiquent derrière un écran le font simplement par jalousie, par peur ou parce qu’ils se sentent trop impliqués est déjà un grand pas. Ne pas lire, c’est vraiment encore mieux», a confié Machenaud, très honnête à ce sujet et qui espère se faire entendre des jeunes joueurs en vue de les protéger.