Entré tôt en remplacement de Jean-Baptiste Gros, le Rochelais Reda Wardi a disputé au Stade de France 77 minutes dont il se souviendra d’autant plus longtemps que son adversaire direct était son partenaire en club Joël Sclavi. Retour sur une soirée insolite…
C’est une habitude qu’on prend en équipe de France, les piliers entrant au bout de trois minutes…
C’est sûr, il y a eu la même chose avec Georges-Henri (Colombe, NDLR) la semaine dernière. Il avait réussi à faire un bon match. Ce soir, c’était moi, mais j’ai quand même une pensée pour « JB » Gros, car ça me rendait triste qu’il le voie sortir si vite. J’espère qu’il récupérera rapidement, car il était vraiment en forme. Oui, j’ai une grosse pensée pour lui. Après, quand on porte le maillot des Bleus, c’est juste du plaisir. Vous ne pensez à rien d’autre qu’à profiter du moment présent. C’est ce que j’ai essayé de faire…
Vous vous êtes également retrouvé face à un adversaire direct que vous connaissiez par cœur, ce qui n’était pas forcément prévu…
Ouais, bien sûr. (sourire) Avec Joël Sclavi, on se connaît bien. Je l’ai déjà eu toute la semaine à La Rochelle, Joël… Donc c’est sûr que c’était un autre match, même s’il fallait rester un adversaire comme les autres quand on porte le maillot bleu.
Était-ce différent de l’affronter sous le maillot de l’Argentine ? Avez-vous trouvé un autre Joël en mode « Puma » ?
Nous avons échangé deux ou trois mots pendant le match. Je vous l’ai dit, on se connaît bien, on joue ensemble depuis plusieurs saisons. Pendant le match, on a fait ce qu’il fallait faire et après, on s’est assis pour discuter un peu.
Pour prendre du recul, votre efficacité a encore une fois été étonnante ce soir, comme lors des deux autres tests…
Parce que nous avons travaillé dur tout le mois. Les entraîneurs ont mis un gros focus sur l’efficacité, que ce soit en attaque ou en défense, car il est essentiel au haut niveau de ne pas être efficace dans un seul domaine. Nous voulions faire une grande tournée avec ce groupe. Je pense qu’après ces trois matches, on peut être fiers de nous en rentrant au club.
Que ressent un attaquant lorsqu’il voit son score aux trois quarts, punissant l’adversaire d’une contre-attaque ?
On travaille tout ça à l’entraînement. Quand on récupère le ballon, on essaie de le placer rapidement dans les bonnes zones qui nous permettront de jouer efficacement. C’est plus facile quand on a des joueurs capables de faire la différence individuellement… Avec la vitesse qu’ils mettent et leur intelligence de jeu, c’est plus simple pour nous et ça nous permet de marquer rapidement.
Défensivement, vous avez également récupéré deux ballons dans le but contre les Pumas…
ÇDe plus, il est possible de travailler dessus. Croyez-moi, nous travaillons sur lui à l’entraînement tout le temps, pas seulement depuis cette tournée. Depuis que je suis ici avec l’équipe de France, nous essayons de travailler chaque semaine ces attitudes. Ce n’est pas un hasard quand on arrive à reproduire ce genre de geste dans un match.
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