Elle aurait fait le bonheur et qualifié la Section pour la grande Coupe d’Europe au printemps dernier. Mais elle s’est enfuie pour un petit moment. Un échec si l’on s’en tient à ces réalités numériques, qui en dessinent une nouvelle cette saison. Après 9 journées de championnat, le club béarnais est 12ème, avec 15 points au compteur. « Ce n’est pas grand-chose par rapport à nos ambitions, à ce que nous espérions », jugeait logiquement Sébastien Piqueronies il y a quinze jours dans nos colonnes. Cet été, les dirigeants palois, le staff et les joueurs clament le même objectif : top 6 si tout va bien, top 8 si ça va mal.
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10 victoires au moins, 11 plus sûrement
En réalisant le troisième plus mauvais départ depuis son retour dans l’élite du rugby français en 2015, c’est une carrément sortie qui attend la Section Paloise. Si l’on remonte à la saison 2009-2010, soit 14 précédentes, seul Montpellier en 2011-2012 termine parmi les six premiers (5ème) alors qu’il était classé 12ème après 9 journées. Sinon, Castres a pris la septième place en 2020-2021 quand Bayonne a glané la huitième place en 2012-2013 en partant d’aussi loin.
« J’ai vraiment envie de relever le défi. Cela veut dire qu’il faudra faire une fin de saison exceptionnelle», a répondu Piqueronies en évoquant l’exemple le plus récent du CO. Il faudra même un grand exploit, conséquence de plusieurs petits. Sur les huit dernières saisons, la huitième place s’est jouée entre 58 (une fois) et 66 points (deux fois). Il en manquerait donc au moins 43 à la Section Paloise pour entrer dans le top 8.
Soit 10 victoires minimum s’il continue à récolter des bonus (3 pour le moment), 11 ou 12 si ce n’est pas le cas. Sur les 17 journées restantes du championnat, cela ne laisse pas beaucoup de place à l’erreur ou à des sorties vides… S’il leur faut un cas d’école pour se rendre compte de l’ampleur de la tâche, les Verts et Blancs n’auront qu’à jeter un oeil à leur récent l’histoire, qui semble bégayer.
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Éviter le spectre de la relégation
Lors de la saison 2016-2017, Pau était… 12ème après 9 journées, plombé par une série de trois défaites consécutives. Un dernier revers à La Rochelle s’est ajouté avant que le club béarnais n’entame une folle série de 8 victoires et 1 nul en 10 matches, avec 7 victoires consécutives et 1 nul. De retour dans le top 6, la Section recule ensuite au classement au désavantage de 4 matches sans le moindre point glané. Finalement, ils terminent neuvième, à 1 point du huitième…
Avant d’espérer un tel frisson, les Béarnais doivent déjà provoquer un déferlement à Montpellier ce week-end et au Hameau contre Lyon dans 15 journées. Car le MHR est 11ème ex æquo et le LOU 10ème avec 3 unités d’avance sur Pau. Avant d’être concurrents de la folle remontée, ils sont concurrents du maintien du Top 14. Par défaut, cela devient le premier objectif vital de la Section Paloise.
En position équivalente à la sienne à ce stade de la saison, quatre clubs ont été relégués en Pro D2 (3 ont terminé 13ème, 1 dernier) depuis 2009, dont Oyonnax en juin dernier… Encore des statistiques et des projections à mentir.
Les flops d’un début de saison raté
20 pénalités concédées en mêlée : le pack palois est le deuxième le plus pénalisé du Top 14
10 cartons jaunes reçus, c’est le 3ème total le plus élevé de l’élite
244 points encaissés, pour la 11ème défense du championnat, soit 72 de plus que la saison dernière lors de la 9ème journée
70% de réussite au pied pour Joe Simmonds (23/33). Meilleur réalisateur du Top 14 la saison dernière, il a tourné à 83% (95/114).
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