Evidemment précieux pour concentrer les adversaires, le toulousain sera également très attendu pour sa capacité à exercer de l’influence dans les phases de combat collectif et à délivrer des tacles offensifs.
Bien sûr, il existe plusieurs lectures de la performance d’Emmanuel Meafou face au Japon. Par rapport au travail de sape qui lui est demandé, la deuxième ligne du Stade toulousain est capable d’aller plus loin, d’être plus précise et plus efficace. Cela faisait également partie de l’analyse délivrée par la direction française en interne. Attendez-vous toujours à plus… C’est le revers d’un potentiel quasi illimité. Son corps unique (145 kg pour 2,03 m) et ses mains de velours placent évidemment Meafou dans cette caste. C’est une bonne chose, c’est aussi le crédo du garçon, qui avouait récemment dans ces colonnes : “Je peux toujours m’améliorer et cela doit rester mon ambition.” Surtout quand la Nouvelle-Zélande, son pays natal dont il est parti à seulement 2 ans, se présente. « Jouer contre les All Blacks est une opportunité exceptionnelledit-il également. Je veux être devant eux.
Et sa présence pourrait être une aubaine pour le staff des Bleus, convaincus qu’il faudra prendre le dessus devant, et notamment physiquement, pour dominer la Nouvelle-Zélande. Mais Meafou sera plus que jamais un atout non négligeable. Concernant d’abord les phases de conquête, où son apport sera considérable dans les mêlées fermées et sur les ballons portés. Deux secteurs décisifs de la lutte collective, surtout si l’on se réfère aux deux derniers succès des hommes de Scott Robertson, en Angleterre et en Irlande… Encore orphelin d’Uini Atonio, Meafou sera la valeur sûre de l’axe droit français. Et Dieu sait combien il devra être digne pour, au minimum, contrer des All Blacks voulant mettre les Tricolores sous pression sur les fondamentaux.
La défense, un secteur déterminant
Mais, dans le jeu aussi, le Toulousain aura une importance considérable. Contre les Brave Blossoms, il a été le fer de lance privilégié, durant la première moitié du match, pour réparer la défense et concentrer les Japonais. Forcément favoriser davantage les décalages et soulager Grégory Alldritt dans ce rôle. Aussi, sa qualité technique lui a permis, à plusieurs reprises, de réaliser la passe avant contact et donc de créer indirectement des surnombres parfaitement exploités par ses partenaires à l’extérieur. C’est pourquoi Fabien Galthié l’a décrit comme « numéro 5 exceptionnel »ajoutant que c’est “toujours découvert à l’international” et qu’il faut “l’améliorer”. L’opportunité est grande. Lorsque le technicien a énuméré ses points forts, il a déclaré : “Il est habile avec ses mains, lit bien les situations, possède une puissance rare et est un très bon défenseur.”
Il vaut la peine de s’attarder sur ces derniers mots. Car c’est l’un des domaines dans lesquels il est le plus attendu. Alors qu’Anthony Jelonch n’a pas encore retrouvé son meilleur niveau, Meafou est le Français le plus qualifié pour délivrer des « timbres » et repousser l’adversaire. Auteur de neuf plaquages contre le Japon, il en a surtout accumulé plusieurs offensifs. Indispensable dans le rugby moderne pour prendre le dessus au bras de fer. Et de rappeler ses paroles, il y a un mois, lorsqu’il parlait de son évolution récente : « Je me suis particulièrement concentré sur la défense, un domaine dans lequel je voulais faire mieux. L’idée est d’utiliser mon poids.
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