Sébastien Calvet a demandé le retour de Rémi Vaquin au SU Agen cet été. Depuis, l’ancien troisième ligne fait l’unanimité au sein du groupe. Pourtant, le voir coach chez Armandie était une aberration il y a encore quelques mois.
Nous sommes le 1er novembre 2020. En fin de compte, le SU Agen annonce sur ses réseaux sociaux le « suspension de la collaboration » avec Christophe Laussucq et Rémi Vaquin. Autrement dit, il évince ses deux entraîneurs au lendemain d’un naufrage en Gironde (défaite 71-5 contre l’UBB). Un véritable tournant dans l’histoire récente du club. D’après les informations que nous avions recueillies à l’époque, les joueurs ont vécu une mauvaise passe avec le départ de l’ancien troisième ligne. Celui-là même qui avait fait du Sporting la meilleure équipe du Top 14 depuis deux saisons. Du côté des supporters aussi, l’incompréhension était alors totale. L’homme, de son côté, a été forcément meurtri par cette période. A nos confrères d’Actu Rugby, il confiait il y a deux ans avoir été « balayé et quasiment interdit du jour au lendemain » d’un club pour lequel il a dépensé beaucoup d’énergie.
Que s’est-il passé en 4 ans ?
Comme à l’époque sur le terrain, Rémi Vaquin n’est pas du genre à rester inactif. Alors il a vite rebondi. « Il y a trois ans et demi précisément. Trois ans et demi durant lesquels j’ai joué au rugby, mais différemment. Je suis passé par des clubs amateurs où j’essayais d’aider plus que tout parce que je ne pouvais pas être là tout le temps”note-t-il. Colayrac-Saint-Cirq et Sainte-Livrade ont pu bénéficier de son expertise, au même titre que les équipes de France de jeunes. C’est là que se développe sa relation avec Sébastien Calvet. « Cette période a été une bouffée d’air frais monumentale. C’était vraiment génial. Tout ce que j’ai appris m’a beaucoup aidé.
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Outre le rugby, l’ancien joueur du Racing 92 est devenu directeur de B-Time, une start-up présentant un système révolutionnaire spécialisé pour les grandes foules et permettant une distribution de boissons plus simple et plus rapide. Bref, Rémi Vaquin n’a pas chômé mais ces quelques années l’ont fait évoluer. « Je ne peux pas vraiment dire ce qui a changé en moi. Mais ce qui est sûr, c’est que le rugby amateur m’a beaucoup apporté. »assure-t-il. Et pour continuer : « Ce rugby a donné encore plus de sens à ce que je sais faire. Cela m’a aidée à renouer avec les valeurs locales. Dans le monde professionnel, c’est vrai qu’on vit dans une bulle, coupé du monde. Avoir cette reconnexion avec le monde amateur était pour moi essentiel.
Aujourd’hui, le regard de l’homme de 41 ans sur sa passion a quelque peu changé : « J’ai fait du rugby ma vie. Je suis dedans depuis l’âge de 4 ans. Mais cette parenthèse m’a permis de rappeler qu’il fallait le prendre avec la banane. Amusez-vous seulement et faites tout pour être encore meilleur. Surtout, au milieu de tout cela, il faut donner de la vie au rugby. »
Son retour à Agen, une histoire d’hommes
Quatre ans presque jour pour jour après son départ du SUA, Rémi Vaquin est redevenu un élément incontournable du club. Comme si de rien n’était. En interne, il semble que les joueurs soient entièrement d’accord avec le discours de l’ancien flanker. Pourtant, personne n’aurait misé sur ce retour il y a quelques mois. Alors pourquoi ce revirement ? Il y a surtout les hommes qui ont pesé dans la balance. « Quand Seb Calvet est arrivé au club, j’étais joueur. Nous avions donc des liens. Quand j’ai arrêté de jouer, il m’a proposé de m’entraîner avec eux à l’Académie. A la base, il était prévu que j’entraîne le banc de touche avec Mauricio Reggiardo chez les pros et donc les jeunes en même temps. Cela a donné naissance à un lien fort avec Sébastien, comme moi, nous croyons sincèrement que l’avenir du club est incarné par notre jeunes. toujours.”
Les deux hommes se retrouvent alors en équipes de France de jeunes. « Nous pensons le rugby de la même manière. Nous savons que lorsque les choses iront bien ou lorsque les choses iront moins bien, nous saurons qui nous aurons à nos côtés pour relever les défis. Ce fait est très important pour moi »confirme Vaquin. Calvet n’est pas le seul à avoir joué un rôle dans cette décision : « Il y a aussi Dave Ryan que j’aime beaucoup. J’ai joué avec lui, je l’ai entraîné et je suis désormais ravi de coacher avec lui. Je connaissais bien aussi Adel Fellah avec qui j’avais travaillé au Développement U20. On a vraiment un pôle staff équilibré et complémentaire si on ajoute Barry Maddocks.
La dernière raison est le choix du cœur. Rémi Vaquin aime le SUA. « J’ai eu d’autres offres intéressantes dans d’autres clubs. Mais le fait de repartir avec un club professionnel, qui plus est à Agen, est très particulier à mes yeux. Il est peut-être temps de terminer le travail commencé. Et quand on voit les avancées réalisées ces derniers mois par la touche agenaise, on se dit que ce projet a déjà bien évolué. Sans rancune, Rémi Vaquin a tout simplement trouvé sa place du côté d’Armandie.
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