Le demi de mêlée est sans doute celui qui capte en premier l’imagination des profanes. Mais le jeu et les missions des numéros 9 ont évolué au fil des décennies. Petit tour d’horizon avec d’anciens internationaux.
Pour un profane, le demi de mêlée, numéro 9 à l’arrière, est sans doute le joueur qui captive le premier l’imagination. C’est un meneur de jeu, généralement doté d’un gabarit modeste qu’il compense par sa rapidité et sa vivacité. Il illustre immédiatement le terme « charnière », le lien entre ceux qui déplacent les pianos et ceux qui en jouent. Il est facilement décrit comme un râleur, une grande gueule et un influenceur des arbitres, aucun poste n’est plus disposé à produire des capitaines. Et il n’y a rien de plus fascinant que de tenter de décrypter l’évolution de cette position au cours des trois ou quatre dernières décennies.
Évidemment, écrire à propos de ce post en 2024 fait référence à Antoine Dupont, star du rugby français et mondial qui semble refaire, à chaque match, ce que Max Barrau avait précédemment réalisé en novembre 1973 pour une victoire légendaire contre les All Blacks.
Aaron Smith, précurseur du rôle de ministre de l’Intérieur
« Vous me demandez si ce poste a évolué ? Evidemment, comme le rugby en général. Il suffit de voir tout ce que produit Antoine Dupont, cet enchaînement de tâches, une passe rapide, des jeux au pied, des tacles et des scratchs, finalement, il est devenu un troisième ligne avec un supplément de technique. analyse Aubin Hueber, 23 fois international (1990-2000). « Mais je pense que c’est le Néo-Zélandais Aaron Smith qui a changé les choses ces dernières années, avec son soutien en interne. Tous les jeunes avaient tendance à l’imiter et c’est comme ça qu’on surnommait Antoine Dupont. “ministre de l’Intérieur”. Quand je jouais, on avait tendance à faire le tour de l’action, en position de repli, au cas où il y aurait un contre. En défense aussi, Antoine Dupont œuvre en première ligne. À mon époque, on me disait d’occuper le deuxième ou le troisième rideau. Pierre Berbizier, 57 fois international puis sélectionneur du XV de France (1992-1995) estime que les principes du jeu n’ont pas changé : « Le 9 reste responsable de ce qui se passe devant lui et le 10, derrière lui. Evidemment, le rugby a changé sur le plan physique et le demi de mêlée a dû s’y adapter. Mais c’est le jeu au pied qui me frappe le plus. Les demis de mêlée modernes utilisent beaucoup ce jeu de pied pressant ; à mon époque, on utilisait l’arme du pressing pour éviter de faire reculer le ballon. perdre le moins de terrain possible. Il peut bénéficier de la montée d’une première ligne défensive. En défense également, le demi de mêlée est devenu une quatrième troisième ligne, car il y a un travail de fixation et d’usure plus intense. Face à ces tirs rapprochés, le 9 est sollicité alors qu’auparavant, on lui demandait de se mettre à couvert le long de l’arrière. Aubin Hueber se souvient avoir été critiqué pour ce genre de coups de pied : « Ce n’était pas à la mode, mais les Sud-Africains en ont montré les bénéfices. Fabien Galthié aussi, avec le jeu de la dépossession.
Autre icône de ce jeu et de ce poste, Richard Astre prend un peu de recul historique : « Avec Antoine Dupont, j’ai retrouvé le goût de l’initiative. Pendant toute une période, nous avons demandé au 9 d’être avant tout un éjecteur, avec de la vitesse et encore de la vitesse. J’avais l’impression que le demi de mêlée ne prenait plus l’initiative, qu’il n’était plus le cerveau de l’équipe et qu’il avait laissé cette fonction au numéro 10. Je trouvais ça dommage qu’Antoine Dupont cherchait de l’espace, il cherchait espace. en est même vorace. Il a replacé l’église au centre du village.
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