Paolo Garbisi se souviendra longtemps de sa saison 2023-2024. Un marathon de 36 matches (dont 28 en tant que titulaire) où l’ouvreur a tout vécu. Une préparation au Mondial, un Mondial en France avec l’Italie, une année commencée avec Montpellier et terminée avec Toulon, un barrage de Top 14 perdu contre Mayol avec son nouveau club et, pour couronner le tout, une tournée estivale avec sa sélection au Japon, où il termine KO sur civière.
Alors bien sûr, quatre petites semaines de vacances avant de reprendre l’entraînement, c’est court. « Paolo est le dernier à avoir pris la relève, explains Pierre Mignoni. Il a fait une très longue saison, avec beaucoup de matches. Forcément, il a eu un peu plus de mal à se remettre dans le bain. Mais je ne suis pas inquiet.
Perfectionniste et organisé
Qu’en pense le personnage principal ? Comment juge-t-il son début de saison ? Comme toujours avec l’international italien (24 ans, 39 sélections), c’est sans filtre : « Honnêtement, c’est un peu compliqué. Jusqu’à présent, je ne me sentais pas au mieux de ma forme. Sur le terrain, j’ai manqué de fluidité, j’étais un peu lent. Perfectionniste au possible, Paolo Garbisi ne cesse de se remettre en question. « Je me souviens de périodes où j’étais beaucoup mieux et évidemment, j’y pense. Mais il faut arriver à trouver le positif et continuer à travailler.
Fatigué physiquement et mentalement par sa saison prolongée, l’ouvreur a dû s’adapter dans sa préparation. Et ce, même s’il n’est pas évident de calmer le fougueux Vénitien : « J’ai 24 ans, je suis encore jeune et je veux être à mon meilleur tout le temps. Quand on se rend compte qu’on n’est pas capable d’être à 100%, c’est déjà assez difficile à gérer. C’est un travail quotidien. Il faut accepter de travailler un peu plus sur la qualité du geste que sur la quantité.
Titulaire à quatre reprises lors de ses cinq matches avec Toulon cette saison, Paolo Garbisi sait que pour que son équipe trouve son rythme, il doit en être la ceinture de distribution. Il explique : « Ma forme, je pense qu’elle joue aussi sur nos difficultés en attaque. On sait que quand un « 10 » marche bien, toute l’équipe travaille bien. Donc c’est un peu à cause de moi aussi. Mais je travaille chaque jour pour m’améliorer. J’espère que la suite sera un peu plus cohérente. »
« Son casier est toujours très bien rangé »
Pour franchir cette étape importante dans le port, le gamin de Martellago, à 20 km au nord de Venise, devra rompre avec la pression qui l’entoure. Son entraîneur, Pierre Mignoni, détaille : « Paolo est à la fois très professionnel et très perfectionniste. Comme tous les perfectionnistes, ils sont parfois un peu tendus avec eux-mêmes. Il faut qu’il parvienne à se détendre un peu. Quand on veut si bien faire, on peut se mettre trop de pression. Il veut donner la meilleure version de lui-même et être parfait. Sauf qu’être parfait n’existe pas. Il doit garder ses objectifs en tête et je n’en doute pas. C’est un joueur de niveau international.
Organisé au possible, Paolo Garbisi ne veut rien laisser au hasard. Sur le terrain… comme dans le vestiaire. Emerick Setiano, présent en conférence de presse ce vendredi matin, a livré une anecdote lorsqu’on lui a demandé de décrire son coéquipier. Avant d’éclater de rire : « Paolo, c’est un gars bien. Il est carré. Son casier est toujours très bien rangé. Il est toujours très clean, c’est un peu le cliché du « 10 », tu sais ? Il est bien intégré au groupe. Je ne sais même pas quoi dire de lui… Il est parfait, tu veux que je te dise qu’il est beau ? »
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