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Will Skelton clame son amour et ses ambitions pour La Rochelle avant de défier le Racing

Récemment prolongé jusqu’en 2028, le deuxième ligne rochelais Will Skelton face à la presse ce jeudi pour évoquer le choc contre le Racing prévu samedi (16h30) à Créteil. Le colosse australien a également évoqué son profond attachement au club maritime, la marge de progression collective qu’il juge épouvantable, et son statut international.

Le Racing a pris 50 points face à l’UBB, sans mal jouer. On imagine que cette équipe va se retrouver face à vous, non ?

Le Racing est une grande équipe. On les attend donc à montrer leur meilleur visage ce week-end à Créteil. C’est aussi le défi que nous recherchons.

En deuxième ligne, vous pourriez défier Will Rowlands, Romain Taofifenua… Cela signifie-t-il une grosse bataille ?

C’est un énorme défi. Ce sont deux joueurs de classe mondiale. Le Racing compte également Boris Palu et Junior Kpoku. J’ai joué contre ses frères. Ce sera une grosse bagarre devant mais aussi derrière avec des joueurs comme Tuisova, Owen Farrell…

Avez-vous envoyé un message à Farrell, votre ancien coéquipier des Saracens ?

C’était son anniversaire récemment. Je lui ai demandé de m’envoyer le plan de match (rires).

Vous allez personnellement disputer un quatrième match (troisième titularisation, contre le Racing). Comment te sens-tu, physiquement ?

Bien, très bien. Nous avons travaillé très dur physiquement toute la pré-saison pour être prêts pour ces premiers matchs. Nous tous. « ROG » (Ronan O’Gara, manager, ndlr) a beaucoup fait tourner l’équipe donc les gars se sentent frais.

Que pouvez-vous améliorer dans votre jeu à 32 ans ?

Répétition des efforts, dirais-je. « ROG » me demande toujours, à chaque match, de prendre le ballon le plus de fois possible, de le porter pour l’équipe. Je dois être meilleur sous la fatigue. Pas seulement faire une ou deux bonnes choses et me reposer vingt minutes, je dois essayer d’être plus constant et actif dans le même match.

Et collectivement, face au Racing, après trois journées de championnat ?

Vous devez gagner. On a perdu à Toulouse. Nous étions très concentrés pour gagner un match à l’extérieur et cela n’est pas arrivé… Il faut commencer le match dès le coup d’envoi, être très physique dès les vingt premières minutes. Mentalement fort aussi. Le Racing en a concédé 50 contre Bordeaux et ce sera un gros match pour les deux équipes, donc à nous de maintenir la pression pendant quatre-vingts minutes. Et réalisé une bonne performance.

Est-ce une bonne nouvelle pour La Rochelle de ne pas jouer ce match à l’Arena, où le club n’a jamais gagné ?

Pour moi, oui (rires). J’aime l’Arena mais c’est un peu rapide pour moi. C’est un grand stade mais, en tant qu’étranger, j’aime jouer dans de nouveaux endroits. Jouer à Créteil est donc une bonne opportunité pour nous. Nous avons plusieurs succès en délocalisation contre le Racing.

Quel bilan tirez-vous du début de saison rochelaise ?

Après trois jours, nous sommes dans une bonne position. Nous sommes déçus de notre défaite à Toulouse. Mais l’équipe est très compétitive à l’entraînement. Nous voulons que les joueurs qui lèvent la main pour jouer le week-end rendent difficile le choix des entraîneurs. C’est le cas. C’est un très bon début de saison. Le top 6 ? C’est bien d’être là mais on verra si on y est encore à la mi-saison.

Etes-vous satisfait de l’évolution du jeu rochelais en ce début de saison ? L’équipe montre son appétit pour le football…

Ouais! Mais en réalité, peu de choses ont changé. Nous sommes une équipe très puissante sur les bases, nous aimons les regroupements, nous aimons ce ruck battle donc nous ne nous en éloignons pas trop. Mais c’est bien d’avoir le dos comme ça, comme Dillyn Leyds marque trois essais (contre Pau). Nos ailiers font de beaux essais, ils viennent nous féliciter pour le travail effectué devant (sourire). Pour moi, le plan de jeu ne change pas trop, il s’agit simplement d’être plus cohérent chaque semaine.

Pourquoi avez-vous décidé, durant l’été, de prolonger votre contrat jusqu’en 2028 au Stade Rochelais ?

Je suis très heureux d’être ici. Je suis enthousiasmé par les objectifs de cette équipe, la vision des coachs, le projet que nous portons. Nous avons définitivement l’équipe pour faire des choses spéciales. Ma famille est très heureuse ici. Mon fils est né ici, ma femme adore notre village aux portes de La Rochelle. Nous apprécions vraiment les gens ici, nous voulions vraiment rester ici et j’espère que nous aurons plus de succès dans les trois ou quatre prochaines années.

Y avait-il d’autres options sur la table ?

Quelques. C’est comme rentrer à la maison, retourner jouer en Australie. Mais mon cœur s’est calmé et reste là, en faveur du projet et de l’équipe que nous construisons ici. Il y a un esprit de « fraternité » pour lequel j’aime jouer. J’adore jouer pour ce club. Et il y a encore tellement de choses à faire, en nous, comme si nous ne touchions même pas à 50 ou 60 % de ce que nous sommes capables de réaliser, et du potentiel de l’équipe.

Vous deviendrez bientôt un centurion de La Rochelle (Will Skelton jouera contre le Racing en 94e match en jaune et noir). Un moment privilégié en perspective ?

Je n’ai jamais joué cent matchs pour aucun club. J’en ai fait plus de 50 pour les Warathas et les Sarrasins. J’ai créé beaucoup de souvenirs ici. Donc c’est quelque chose de spécial, d’être centurion, oui. Je le cherche. Il reste encore quelques matchs à jouer. Nous allons le prendre un par un. J’adore mettre ce maillot.

Il y a beaucoup de discussions en Australie sur le système de sélection des joueurs évoluant à l’étranger. Comprenez-vous cela, après avoir été capitaine des Wallabies lors de la Coupe du monde 2023 ?

Oui. J’y prête attention, tout le temps. Je regarde les matchs comme toi et c’est dur quand tu ne peux pas m’aider. Je suis éligible en sélection aujourd’hui, mais c’était un choix (sa non-présence en Rugby Championship, NDLR). J’ai eu des conversations ouvertes avec Joe Schmidt (entraîneur des Wallabies), j’espère que ça va évoluer, on verra pour les prochaines tournées. C’est comme ça aujourd’hui, le Super Rugby est une compétition qui a évolué, ce qui est différent d’il y a quelques années. Nous perdons beaucoup de joueurs à l’étranger, c’est donc aux décideurs du rugby australien de voir ce qu’ils vont faire de la politique de sélection. On voit ce que font les Springboks et ça marche plutôt bien pour eux. Mais c’est aussi un jeu différent. Ils peuvent évoluer en URC (United Rugby Championship), un championnat très compétitif. Les Australiens jouent uniquement contre les équipes de Nouvelle-Zélande, des Fidji et du Pacifique. Je ne sais pas quelles seront les futures règles. Pour moi, c’est comme ça que je fonctionne : si vous jouez bien au club, vous pouvez et vous serez sélectionné.

 
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