UBB : le surf, la nouvelle arme d’UBB ?

Noël McNamara, l’entraîneur de l’attaque irlandaise de l’UBB depuis 2013, a-t-il trouvé une nouvelle arme ?Entre nous, on appelle ça du surf.” a déclaré Matthieu Jalibert en conférence de presse après le match face au Racing 92. Une manière de se déplacer entre les lignes sans le ballon. De quoi s’agit-il exactement ? Jérôme Prévot du Midi-Olympique était à Chaban Delmas samedi dernier et pour lui, c’est avant tout la touche de Noël McNamara : “Je pense que cela est représentatif de la qualité de la formation irlandaise. Au cours des quinze dernières années, l’Irlande est passée du statut de nation de rugby du tiers-monde à celui de nation de premier plan et d’élite, grâce à la qualité de ses entraîneurs, et Noël McNamara est l’un d’eux. Il y a ce qu’on appelle des schémas, des schémas complexes liés aux mouvements des joueurs. Les joueurs ont plein de choses dans la tête. Et quand on a la vitesse d’un Bielle-Biarrey, d’un Penaud et d’un fantastique Matthieu Jalibert ça fait des dégâts. Mais c’est vrai que l’Irlande est une nation leader dans l’entraînement et dans la précision des lancements de jeu« .

Une stratégie qui existait déjà dans les années 80…

Après la conférence de presse de samedi soir au cours de laquelle Matthieu Jalibert a parlé de surf (écouter ci-dessous), les téléphones de certains anciens ont vibré ! Et notamment celui de Richard Escot, grand reporter à l’Equipe car ces anciens ont redécouvert une vieille technique : «Dans les années 80, des universitaires bordelais, dont j’étais, avaient créé un club à Poitiers, le PORC, le Poitiers Olympique Rugby Club. Cette notion de surf était déjà inventée. C’est à dire que sans ballon, les trois quarts tournaient d’une aile à l’autre pendant que le ruck se réalisait, voire pendant la mêlée.. Et je peux vous dire que ça a créé un désordre monstrueux devant nous. Et quand on a vu le surf refaire surface par la bouche de Jalibert, on a tous ri et on s’est dit que le rugby, c’est un éternel recommencement. Ce mouvement permanent sans ballon, L’UBB lui donne des lettres de noblesse, avec Damian Penaud comme libéro David Campese dans les années 80avec cette idée de se déplacer sans ballon pour que la défense devant ne sache pas quel modèle de défense utiliser car on ne sait jamais où va être son adversaire« .

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…et encore plus récemment à l’UBB !

Il n’est peut-être pas nécessaire de revenir aux années 80. André Berthozat, champion de France en 91 avec Bègles, est un peu à l’image du jeu qui s’est joué de 2009 à 2015 : «UBB a déjà vécu cela avec Vincent Etcheto comme entraîneur des arrières avec Blair Connor qui était dedans dehors avec Heini Adams à la mêlée, ça existait, ils le faisaient déjà. C’est vrai que Blair l’a très bien fait, il était imprévisible et ils ont marqué beaucoup d’essais à ce moment-là.« .

C’est une analyse que l’on peut conclure par les mots du chimiste Antoine Lavoisier : «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme«