Samedi dernier, le Stade Toulousain s’est imposé face au Montpellier Hérault Rugby, 20 à 11. Si cette équipe toulousaine nous avait habitués à des envolées spectaculaires, c’est en défense que les hommes d’Ugo Mola ont cette fois fait la différence. Remaniée pour ce déplacement, l’équipe n’a pas brillé autant qu’à l’accoutumée en attaque, mais elle a fait preuve d’une solidarité exemplaire en bloquant les attaques montpelliéraines.
Véritable clé de voûte du dispositif défensif toulousain, Jack Willis a une nouvelle fois démontré tout son talent. Le flanker anglais a été omniprésent dans les rucks, gratter plusieurs balles cruciales et perturber systématiquement les sorties de balle de l’adversaireSon influence sur le jeu au sol est telle qu’Enzo Forletta, pilier de Montpellier, ne tarit pas d’éloges via Midi Olympique : « Ils sont des tueurs en défense. On a l’impression de se heurter à un mur. »
Quand je parle à mes amis, ils me disent que si tu amènes le Stade Toulousain au combat, tu peux les déjouer. Je leur dis toujours la même chose : « Les gars, vous ne vous rendez pas compte. Si le Stade Toulousain est là-haut, ce n’est pas parce qu’il ne fait que de belles passes. C’est parce qu’il est très bon dans les fondamentaux. » »
Cependant, ce succès n’a pas été sans problèmes.. Jean Bouilhou, entraîneur des avants de Toulouse, a pointé du doigt via L’équipe approximations dans le jeu. Il y a beaucoup de choses à critiquer, encore beaucoup d’approximations dans notre jeu. Mais il faut saluer les joueurs qui ont été très solidaires, avec une défense de haut niveau. »
Cette abnégation défensive est devenue une marque de fabrique de Toulouse, une force que l’équipe sait exploiter pour compenser ses moments de faiblesse offensive. ” On a bien ralenti leur balle pour mettre la pression sur eux. Ce sont des bases solides qu’il faut cultiver. « Du côté de Forletta, on estime que » C’est la meilleure équipe de club du monde, on ne va pas le cacher. Ils respectent le plan. Ils ne sont pas au top pour rien. Ils viennent en contre-ruck, ils savent jouer les coups, ils font tout dans l’ordre. »
Pierre-Louis Barassi, l’axe toulousain, a lui aussi reconnu des failles en ce début de match. On s’est fait peur en première mi-temps, par manque d’intensité. Mais on a rectifié le tir. « En effet, le Stade a montré un autre visage après la pause, avec un meilleur contrôle et une défense toujours aussi intraitable. ” C’était un bon match en défense, mais on peut faire mieux en terme de discipline. »
Cette capacité de Toulouse à verrouiller les matchs par la défense est loin d’être un hasard. Paul Gustard, entraîneur de la défense anglaise, l’avait déjà souligné avant la dernière finale du Top 14 via le Midi OlympiqueIls ont évolué en défense, sont plus agressifs au sol et pressent très fort. Jack Willis en est le parfait exemple.
Si Mauvaka et Marchand » sont très forts « Selon lui, l’anglais l’est encore plus. Sous les couleurs de Toulouse, l’ancien joueur des Wasps est devenu redoutable. ” Il tacle beaucoup et très fort, puis revient au niveau. Il est leur leader défensif par l’exemple, celui qui mène tous les autres. »
Le Stade ne laisse rien au hasard et s’appuie sur une structure défensive de plus en plus redoutable. Avec cette victoire, le champion en titre s’est imposé au sommet du championnat, non seulement grâce à ses prouesses offensives, mais surtout grâce à une défense hermétique qui fait la différence même lorsque l’attaque n’est pas à 100%. Il ne fait aucun doute que le mur de Toulouse est bien en place.
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