“On ne peut pas continuer à exister avec des revenus aussi médiocres”, analyse le président de la FFR XIII, Dominique Baloup

“On ne peut pas continuer à exister avec des revenus aussi médiocres”, analyse le président de la FFR XIII, Dominique Baloup
“On ne peut pas continuer à exister avec des revenus aussi médiocres”, analyse le président de la FFR XIII, Dominique Baloup

Ce samedi 14 décembre 2024 à Carcassonne, les présidents des clubs de League procéderont à l’élection aux postes du Comité directeur de la FFR XIII. Une seule liste sera proposée, celle de « Perspectives XIII » qui est conduite par l’actuel président Dominique Baloup, élu le 9 septembre 2023, après la démission du président Luc Lacoste. Entretien avec l’ancien secrétaire général de la Fédération (2020-2023) à quatre jours des élections fédérales et après sa rencontre avec les clubs du pays catalan lundi soir à Gilbert-Brutus.

Dominique Baloup, pourquoi cette envie de briguer un nouveau mandat ?

Simplement pour terminer le travail. Si certains projets ont bien avancé, d’autres nécessitent une refonte plus en profondeur.

Quels fichiers sont les plus avancés ?

Celui de restructurer les relations entre les territoires et la fédération pour ne plus voir, ni assister à des coupures, par rapport aux objectifs fédéraux.

Avez-vous réussi à augmenter le nombre de licenciés ?

Non. Aujourd’hui, nous avons 15 000 à 16 000 licenciés compétitifs et 20 000 toutes compétitions confondues. L’objectif est de terminer les quatre prochaines années de mandat, avec un total de 22 000 licenciés. Pour ce faire, il faut augmenter le nombre de licenciés concurrence, mais pas seulement. Nos compétitions U15, U17 et U19 ont besoin d’une véritable restructuration. Leur fonctionnement devra être différent, les commissions y travaillent et dès janvier, nous proposerons des choses simples et claires.

L’annulation de la Coupe du 2025, qui devait se dérouler en , n’est-elle pas un fardeau que vous porterez longtemps auprès des autres fédérations internationales ?

Oui, il ne faut pas le cacher et nous le traînons effectivement comme un boulet. Nous souffrons d’un manque de crédibilité auprès de la fédération mondiale. Il faut retrouver cette confiance avec une stratégie et un retour au premier plan. Je suis d’accord, il faut stabiliser cette huitième place au classement mondial, mais aussi, revoir et amplifier la restructuration du haut niveau et une meilleure prise en compte des joueurs pour préparer l’objectif de 2026 et la Coupe du monde. L’objectif ne peut être autre chose que de sortir des poules et de disputer un quart de finale.

Mais vous n’êtes pas encore qualifié. Savez-vous comment se déroulera le Final 4 qui offrira les deux derniers billets pour la Coupe du Monde 2026 qui se déroulera en Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée ?

Nous sommes en discussions avec la Fédération internationale et les collectivités pour que les matchs puissent se jouer en France. Les villes d’Albi, Carcassonne et Perpignan sont ciblées pour l’organisation des rencontres. Je rappelle que la France jouera sa qualification, comme les Îles Cook, la Jamaïque et l’Afrique du Sud.

« Il faut repenser l’idée de jouer le Super XIII de février à septembre »

Les matches contre l’Angleterre sont-ils toujours sur la table des négociations pour des rencontres régulières ?

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On se demande si l’investissement financier en vaut la peine. Nous étudions la faisabilité d’une compétition plus axée sur les clubs, une sorte de Coupe d’Europe des clubs. Et puis, il faut repenser cette idée de s’aligner sur les championnats anglais et de jouer le Super XIII de février à septembre. On y travaille, on connaît les problèmes des clubs qui jouent l’été. Les règlements et statuts de la Ligue Elite de Rugby (LER) doivent être mis à jour. Il y aura des débats, en tout cas des discussions sont en cours.

Les finances de la fédération sont pointées du doigt ? Et ça ?

Ce que je peux vous dire, c’est que le travail financier des quatre prochaines années devra être axé sur la collecte de revenus externes par les services commerciaux. Nous ne pouvons pas continuer à exister avec des recettes aussi médiocres. Nous avons diffusé et produit 23 matches la saison dernière et cela a coûté trop cher. Un appel d’offres vient d’être lancé et les agences manifestent déjà un grand intérêt pour la gestion de la commercialisation. Il est essentiel de revoir la stratégie commerciale et de communication.

Quel est le budget de la FFR XIII ?

Il s’agit de 2,5 à 3 millions d’euros. En 2024, ils seront 2,4 millions.

Etes-vous surpris de ne pas voir de liste en face de la vôtre samedi ?

La présence de concurrents enrichit toujours le débat et valorise les propositions.

Pourquoi y a-t-il tant de nouveaux arrivants sur votre liste ?

La liste a été renouvelée à 44%. Il y a aussi la parité qu’il faut désormais respecter, soit douze femmes et douze hommes. Nous sommes donc passés de dix-huit à douze hommes. Il a fallu faire des choix et comprendre les décisions de ceux qui ne voulaient pas continuer. Et puis, il y en a qui veulent mener leurs missions autrement et qui entreront dans des commissions, sans l’étiquette d’élu.

Où en sont les discussions avec les chaînes de télévision pour diffuser les finales et les grands événements de la saison ?

Il est difficile. Il y a une vraie capacité à proposer un produit Rugby League à la télévision et à ne pas être les seuls à le porter. La Rugby League à la télévision est un produit des Dragons Catalans, du Toulouse Olympique et de la Fédérale, sachant que la compétition LNR est incluse dans le pack. Il existe une offre télévisée pour rediscuter de notre discipline de manière significative.

 
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