la Section Paloise face à ses pourquoi

la Section Paloise face à ses pourquoi
la Section Paloise face à ses pourquoi

Psychothérapie ou introspection, appelez ça comme vous voulez. Cette semaine, pour évacuer le choc post-traumatique de la sortie violente subie à Montpellier (30-3), la Section Paloise n’a pas forcément parlé de mêlées et de ballons portés – même s’il y a un réel besoin – mais plutôt de cause humaine.

« Pour libérer les énergies, mes joueurs ont besoin d’être dans le présent. Qu’ils ne perdent pas de temps et ne s’épuisent pas à observer ou évaluer ce que l’on a fait plus ou moins bien, explique Sébastien Piqueronies, étrangement lyrique. Il ne faut pas imaginer ce qui pourrait se passer lors de la prochaine action, au 25ème jour. C’est ainsi que nous aurons des hommes vivants.

« Il faut être professionnel »

Pour se relancer, les zombies du Stade GGL ont cherché au plus profond d’eux-mêmes les raisons qui les ont poussés à embrasser le métier de rugbyman. « Nous sommes revenus à l’essentiel de nos motivations pour nous recentrer sur l’essentiel : pourquoi a-t-on envie d’être sur le terrain ? » confie Emilien Gailleton, qui a certainement dû se mouiller le cou pour passer du bain chaud d’un XV de invincible au froid d’une Section Paloise incapable de gagner depuis quatre matches.

« Le mot de la semaine, c’était vraiment pourquoi. Pourquoi sommes-nous ici ? Pourquoi voulons-nous jouer pour ce club ? Cela peut être pour votre famille, pour rendre le public fier, pour gagner le respect du coéquipier à côté de vous », ajoute Reece Hewat. Face au marasme héraultais, la 3e ligne australienne comprend les centaines de réactions indignées de la part de nombreux supporters béarnais.

« Pau est petit et les gens sont fiers de leur équipe. […] Tous ceux qui ont prononcé un mot avaient raison. Le week-end dernier, pour moi ce n’était pas non plus l’équipe de Pau que je connais. Nous sommes payés pour être un joueur professionnel, donc nous devons l’être. […] Il faut défendre cette ville, ce maillot. Et utiliser tout ça comme motivation», confie le flanc, désireux de réparer l’erreur (professionnelle ?) de Montpellier.

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Gorgadze et Whitelock en soutien

Pour relancer une saison arrêtée depuis un peu plus d’un mois, la Section Paloise a changé quelques habitudes. «Quand tu es médiocre comme on l’était contre le MHR, tu ne répètes pas les choses à l’identique, sinon tu es bête», lance Sébastien Piqueronies, tout de suite plus concret. « La composition de l’équipe ne sera annoncée qu’aujourd’hui (vendredi, alors qu’elle est habituellement annoncée mercredi, NDLR). Et malgré leurs blessures, Luke (Whitelock) et Beka (Gorgadze) étaient très proches du groupe. Beka sera également assistant de terrain contre Lyon”, explique le manager.

« Sa présence nous donnera confiance. Il va pouvoir nous donner des informations, des idées, apprécie Reece Hewat. C’est un joueur qui se voit notamment par ses actions. Mais quand il parle, tout le monde écoute. En manque de leaders sur le terrain avec les blessures de ses deux troisièmes lignes et de Lucas Rey, Pau mobilise donc ses joueurs majeurs de l’arrière qui ne parviennent pas à passer devant. Après tout, si l’effet placebo fonctionne !

« Ce qui compte, ce sont toujours les quinze hommes sur le terrain », rappelle Cantalou. Qui ne se cache pas derrière sa garnison : « Joueurs et staff, nous sommes tous confrontés à nos responsabilités. C’est ce qui est passionnant dans le sport de haut niveau. […] Je suis le seul à donner le ton et le seul responsable global de ce qui se passe, du comportement de l’équipe de Montpellier.

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Un projet de jeu « très simple »

Si la semaine « a été plus tendue que d’habitude et heureusement » – raconte Piqueronies – elle a aussi servi à se resserrer autour « d’un projet de jeu très simple, assumé, dicté et partagé par tout le monde », témoigne le manager. «Quand on perd un peu confiance, la première chose est de revenir à nos fondamentaux, des choses qu’on sait très bien faire», estime Emilien Gailleton.

Et le centre se réjouit des quelques changements hebdomadaires, loin d’être une révolution : « On n’est pas forcément stressés. Tout le monde a déjà vécu une situation de crise. Il reste 16 matchs, ce n’est pas le moment de s’inquiéter. Mais c’est bien de remuer la marmite avec quelques points bienvenus.

Peu importe que la prestation au Hameau de ce samedi soit délicieuse, croustillante ou insipide. Il va falloir mordre dedans. «Je veux des hommes très convaincus, solidaires et solidaires», souligne Piqueronies. Mais planifier, dire, annoncer, cela n’a pas beaucoup de valeur. Ce qui compte, c’est de faire. Et après le pourquoi, répondez au comment : comment la Section Paloise a-t-elle pu tomber si bas ? Comment peut-elle se lever ?

Echos du match

Deux Palois trop courts. Blessés avant le déplacement à Montpellier la semaine dernière, le demi de mêlée Dan Robson ainsi que son compatriote anglais, le pilier droit Harry Williams, espéraient pouvoir jouer contre Lyon. Hélas, ils ont dû abandonner, insuffisamment récupérés, après s’être testés une dernière fois hier, vendredi.
Lyon presque au complet. Lyon se présente à Pau avec la grande majorité de ses atouts. Le LOU a récupéré une dizaine d’internationaux mobilisés lors de la tournée d’automne. Avant le déplacement en Béarn, seuls le 2e ligne Félix Lambey, le 3e ligne Arno Botha, le talonneur Guillaume Marchand, le centre Théo Millet, l’ouvreur Paddy Jackson ainsi que le pilier gauche Sébastien Taofifenua étaient indisponibles.
Le LOU était en formation. C’était prévu de longue date mais arrive à un moment où les Rhodaniens sont sur une série de quatre défaites consécutives. Mardi et mercredi, les Lyonnais sont partis s’entraîner à Vichy. Une manière de remettre tout le monde dans le bain, notamment les nombreux internationaux convoqués en novembre.
Couilloud, la menace. Avec 8 essais en 10 matches, le demi de mêlée international du LOU Baptiste Couilloud impressionne. « Il a de grandes qualités physiques, de vitesse, d’explosivité, etc. Il sent très bien le jeu. Lorsqu’une opportunité se présente, il parvient très souvent à la saisir. Il a une palette assez complète, explique le Béarnais Martin Méliande, arrivé à Lyon cette saison. C’est un grand leader et un Lyonnais aussi. Il a grandi avec le club et a contribué à son développement. »

 
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