UNattention au champ de mines ! La SAe Journée Pro D2.
Invaincus à l’extérieur depuis le début de la saison, les Angoumoisins vont défier une « bête blessée », selon les mots de leur manager Alexandre Ruiz mercredi lors d’une conférence de presse très matinale pour cause d’entraînement délocalisé. à Barbezieux (voir ailleurs). Avec une dédicace particulière à Daniel Brun, alias « Dada », steward multi-fonctions, pour le café de 7h30.
Et Alexandre Ruiz, qui se définit comme un « Biterrois dans l’âme », sait de quoi il parle. L’enfant de Portiragnes, à dix kilomètres au sud-est de Béziers au bord de la Méditerranée, ne manque pas d’antennes sur place et connaît assez bien la mentalité volcanique de la maison pour savoir que la vanne de la cocotte minute de l’Hérault a dû tourner. à pleine capacité. cette semaine.
Problèmes dans les escadrons
Et pour cause. Vendredi dernier, l’ASBH a licencié deux de ses joueurs, le centre néo-zélandais Taleta Tupuola et le deuxième ligne Hans Nkinsi, tous deux accusés de violences conjugales.
Dans la foulée, la Ligue nationale de rugby a ouvert une enquête visant Samuel Marques pour son comportement lors de la cérémonie de la soirée de rugby du 23 septembre. Le demi de mêlée portugais, élu meilleur joueur de Pro D2 la saison dernière, est soupçonné d’avoir agressé une réceptionniste en état d’ébriété. État.
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Dans le même temps, la Cour des comptes régionale a dénoncé dans un rapport début octobre le financement public excessif du club qui appartient en grande partie à la ville de Béziers depuis son rachat en 2021, alors que les comptes étaient au rouge vif. Aucun repreneur n’a été trouvé depuis, alors que sept millions d’euros, dont 4,8 venant de la seule ville de Béziers, auraient gonflé les finances de l’ASBH selon France Bleu.
Et pour ne rien arranger, les Biterrois comptent quatre défaites en championnat. Rien d’infâme, avec trois bonus défensifs ramenés d’Aurillac (16-15), Nevers (28-23) puis Oyonnax (18-13) la semaine dernière, et un quatrième remporté à domicile contre Grenoble (22-25), où l’ASBH avait déjà perdu en début de saison contre Biarritz (19-23).
Résultat : un 9e place dans le ventre mou du classement pour une équipe qui avait remporté la Pro D2 la saison précédente avant de s’incliner en demi-finale à Vannes (27-21).
« Le contexte va être tendu »
Et c’est là qu’on revient à la « bête blessée » d’Alexandre Ruiz, qui ne s’aventure dans « rien d’extra-rugby ». Je n’ai pas les tenants et les aboutissants et je ne veux pas m’engager dans une voie qui ne relève pas de mes compétences. »
En ce qui concerne la partie rugby, le manager du SA XV a en revanche l’œil vif. « Pierre a changé quelques assistants dans le staff. Il y a aussi cette envie de porter davantage le ballon, il y a des choses à mettre en place qui prennent plus de temps”, décrypte-t-il, très attentif : ‘”Ils ont toujours été sur les clous, ce sont des matches qu’ils ont perdu de peu. C’est vraiment une question de confiance. »
« A nous de nous préparer dans notre tête car ça va être épicé. »
Le message a donc été martelé cette semaine : « Je suis convaincu qu’ils vont se resserrer entre eux, et le plus dangereux serait de les mépriser car c’est une équipe de très grande qualité. Quand on est dans une situation compliquée, comme on l’a aussi vécu la saison dernière, on se concentre sur l’essentiel […] A nous de nous préparer dans notre tête car ça va être épicé. Le contexte sera tendu. »
Tout le monde est prévenu : « La dynamique positive est plus dans notre camp que dans le leur, mais attention à la bête blessée. La dernière fois que nous en avons joué un, nous en avons emmené trente à la maison. »
C’était le 20 septembre à Chanzy contre Mont-de-Marsan (19-32). La cicatrice est encore fraîche. « Nous avons été prévenus. Une fois, pas deux. »