L’Aviron Bayonnais “n’a rien à envier aux grands clubs”, pense Maxime Machenaud

L’Aviron Bayonnais “n’a rien à envier aux grands clubs”, pense Maxime Machenaud
L’Aviron Bayonnais “n’a rien à envier aux grands clubs”, pense Maxime Machenaud

Dès la victoire acquise à Anoeta contre La Rochelle (37-7), vous rappeliez qu’Aviron n’avait rien gagné et parliez déjà de ce match contre le Racing…

C’est peut-être l’expérience. La détente dans ce championnat est impossible. Si on veut progresser par rapport aux années précédentes, il faut valider les bonnes performances et essayer de les confirmer. C’est le plus dur. Mais c’est une étape nécessaire si l’on veut prendre des points et tenter de grappiller des places au sommet. La Rochelle ne doit pas être un flash. On va se détendre pendant les vacances (NDLR, 4 novembre).

Est-ce un avertissement ?

Il faut savourer dimanche mais on connaît l’importance de la réception du Racing. Je connais bien l’adversaire : se détendre ne serait clairement pas la bonne solution.

« Quand vous avez Manu Tuilagi, Sireli Maqala, Carreras, Hodge… Si nous travaillons bien, nous pouvons être capables de performer à un niveau élevé. Mais il faut le faire dans le temps. »

Les deux derniers matchs perdus de la saison dernière, une fois que vous aviez maintenu votre position, vous ont laissé des regrets. Vous voulez éviter que cela ne se reproduise ?

Ce groupe a vraiment des qualités. Avec cet effectif, ce club en pleine croissance, ce serait dommage de se contenter du maintien. Encore une fois, il faut être très humble. Les objectifs sont plus du contenu que du classement. Mais avec un effectif qui s’agrandit et nos joueurs très expérimentés, nous n’avons rien à envier aux grands clubs. Quand il y a Manu Tuilagi, Sireli Maqala, Carreras, Hodge… Et devant, nous sommes forts et prêts à conquérir. On n’aurait pas les moyens, ce serait difficile, mais là… Si on travaille bien, on peut être capable de jouer à un haut niveau. Mais il faut le faire dans le temps. Et la culture du très haut niveau n’est pas encore ancrée à Bayonne car le club fait du yoyo ces dernières années. Des joueurs comme moi, Camille (Lopez), Manu… peuvent apporter ça. On jouait des phases finales ou des matchs de haut niveau. On peut se dire dans sa tête qu’on est capable de rivaliser avec les meilleurs et de ne pas avoir de complexe d’infériorité à l’extérieur. Tout en restant très humble.

Comment voyez-vous votre ancien club ?

C’est un club spécial. C’est un adversaire très difficile à manœuvrer, qui a beaucoup changé depuis mon départ, mais je connais l’état d’esprit des joueurs qui le composent. C’est toujours un peu bizarre. C’est dur de lire ce Racing. Il y a un nouveau staff, de nouvelles façons de jouer, de nouveaux joueurs qui apportent peut-être plus de pragmatisme à leur jeu… Mais il reste la culture de la victoire, du haut niveau, de la performance, avec un centre de formation où les jeunes évoluent dans les meilleures conditions. . Il y a quand même une âme avec des joueurs comme Henry (Chavancy), Gaël (Fickou), Antoine Gibert… Ils sont un peu déçus de ne pas jouer à l’Arena. Ils m’ont parlé de ce début de saison à Créteil, dans une ambiance un peu particulière. Ils préfèrent jouer à l’extérieur plutôt qu’à domicile pour le moment. On l’a vu avec leur match à Castres (31-28), leur victoire à Vannes (24-27). Il faudra se méfier de cette équipe.

“Je n’ai plus cette attirance pour la ligne que je n’avais pas vraiment avant”

Vous aurez un 8ème match en 8 jours, avec quatre titularisations, dont trois de suite. On se sent libéré après deux premières saisons compliquées…

Je me sens en pleine forme. Je parle du physique mais aussi du rugby. A mon âge, mon jeu ne va pas changer. J’essaie d’évoluer au quotidien mais le plus important est d’être le plus en forme physiquement possible pour bien performer dans ce championnat difficile. Mentalement, c’est très important de se sentir bien, et c’est ce que je fais. Cela se ressent aussi sur le terrain. J’ai mis beaucoup d’efforts là-dedans.

Vous marquez également plus d’essais : deux cette saison et cinq en cinq mois, autant que lors des 37 mois précédents. Comment l’expliquez-vous ?

Ce n’était pas indispensable avant, mais comme je vois que les numéros 9 marquent beaucoup d’essais, je l’ai analysé. J’ai travaillé un peu plus sur ma course, ma vitesse et mes accélérations pour être plus solidaire. Par exemple, quand Sireli, Giovanni ou Matéo percent (contre La Rochelle), je suis le premier à soutenir. J’essaie d’être là au bon moment. Cela demande un effort physique énorme. (Baptiste) Couilloud marque beaucoup d’essais car il n’y a personne de meilleur que lui en vitesse et en VMA. Antoine Dupont aussi parce qu’il a des qualités de rapidité et d’anticipation. Il sent le jeu. Et physiquement, il est au top. Quand il fait du shopping, il sait où le jeu va le mener. Grâce à son explosivité, il parvient à battre les défenseurs sur les courses d’appui. C’est ce que j’essaie d’ajouter à mon jeu.

Est-ce une motivation supplémentaire ?

Disons que marquer donne envie de marquer. Cela ne m’est pas arrivé souvent au cours de ma carrière. L’année dernière, deux fois en fin de saison au Racing et contre Castres… Je n’ai plus cette attirance pour la ligne que je n’avais pas vraiment avant. J’ai préféré marquer. Maintenant, cela nécessite une analyse et une action rapide. Et je ne vais plus très vite (rires). Nous devons faire ces efforts. C’est dur parce que tu vas être épuisé lors de la prochaine action mais si tu marques, tu peux récupérer. Parfois, c’est pour rien et on a des ennuis. A Pau, quand j’ai conclu cet essai de 70 mètres, c’est parce que je voulais être le premier support de Nadir (Megdoud). Au début, je ne savais pas que j’allais marquer. Ce sont des petites choses. Cela nécessite d’être attiré par la ligne d’avantage. Et cela prouve qu’on peut toujours s’améliorer.

 
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