Vendredi après le large succès contre Oyonnax, le manager du Provence rugby a annoncé à ses joueurs et dirigeants qu’il y livrait sa dernière saison sous les couleurs de la Provence. Il parle de ses résultats et de son avenir tout en rêvant de terminer son histoire en Provence par une montée en Top 14.
Comment avez-vous pris la décision de quitter Provence Rugby à la fin de l’exercice en cours ?
Il s’agit d’une décision longuement réfléchie. J’ai beaucoup parlé avec ma femme, mes enfants et mes proches. Voilà, j’ai le sentiment que mon cycle ici à Provence Rugby touche doucement à sa fin, même si j’ai encore beaucoup d’énergie et j’ai vraiment envie de réussir cette saison du mieux possible. L’annonce de ma décision a été faite dans le vestiaire après le succès contre Oyonnax. C’est toujours plus facile de parler de ce genre de choses après une victoire mais j’avais prévu de parler après cette rencontre, juste avant une semaine de repos. Avec mon président, nous avons décidé de l’annoncer à la fin du match. Je voulais être transparent avec les joueurs et le staff.
Qu’est-ce qui a motivé votre décision ?
Je crois que pour réussir dans ce métier d’entraîneur, il faut évoluer dans un club où les joueurs, le staff et l’environnement global vous conviennent. C’est ma quatrième saison à Provence Rugby, le club grandit et se structure. Je ne voulais pas rester pour le plaisir de rester. J’ai l’impression que dans un avenir proche, l’environnement pourrait être un peu moins favorable. Philippe Saint-André, qui arrivera en 2025 comme directeur du rugby, amènera ses hommes avec lui. C’est normal. J’ai souhaité repartir proprement en laissant au président Denis Philipon la possibilité de rédiger l’organigramme du club comme il l’entend. Il y a des membres du staff et une quinzaine de joueurs en fin de contrat. Il aura le temps de clarifier toutes ces situations.
Je crois avoir contribué à l’essor sportif du club en l’amenant en demi-finale de Pro D2
Alors l’arrivée de Philippe Saint-André au club n’a rien à voir avec votre décision ?
Non. Je sais depuis longtemps que Denis Philipon souhaitait installer un directeur du rugby au club, dans un rôle différent de celui de manager. J’ai parlé avec Philippe, nos échanges se sont bien passés. Nous discutons intelligemment.
Ce départ peut surprendre. Votre bilan à Provence Rugby est plutôt bon…
J’ai repris le club en urgence il y a quatre ans. Je crois avoir contribué à son épanouissement sportif en l’amenant en demi-finale de la Pro D2. Ce week-end encore, l’équipe a réalisé un match référence face à Oyonnax. Un match qui nous a manqué et qui nous montre que ce groupe a vraiment « basculé » depuis la demi-finale perdue contre Grenoble.
Avez-vous déjà pensé à ce qui se passera après Provence Rugby ?
Je suis encore très frais, j’ai beaucoup d’énergie et j’aime toujours le rugby donc j’attendrai un nouveau projet. Avant tout ça, je veux finir à Provence Rugby, et pourquoi pas monter en Top 14 !
