à Toulon, il a fallu improviser

à Toulon, il a fallu improviser
à Toulon, il a fallu improviser

Bien que l’idée du transfert soit dans l’air depuis un certain temps, l’accélération des événements à la fin de 1974 prend tout le monde de court le long de la rade de Toulon.

Et vite les questions logistiques se posent. Où installer les services de l’État et le conseil général ? Bien sûr, Toulon a la sous-préfecture – le beau bâtiment qui longe le boulevard Maréchal-Leclerc et qui abrite aujourd’hui l’Hôtel des arts – mais elle est loin de pouvoir absorber les centaines d’agents. Alors on improvise.

Certains services s’installent dans les locaux de la Direction départementale de l’équipement (DDE), près du port Marchand, dans des conditions pour le moins spartiates. Même questionnement pour le conseil général, qui débarque à Toulon « dans les valises » de la préfecture. Certains Toulonnais se souviennent de réunions organisées dans les locaux du centre des impôts, tout près de la place Noël-Blache.

A Toulon, la question devient cruciale. Il faut trouver un site. Et un emplacement est finalement identifié à proximité du quartier des Lices. Au niveau des remparts Vauban, en léger surplomb, se trouve un ancien fort militaire, la caserne Gardanne. On décide rapidement que l’endroit ferait l’affaire. Mais le travail est long. Il faut d’abord détruire la structure existante. Nous sommes en 1978.

Travaux achevés en 1981

L’aménagement du nouveau bâtiment a été confié à deux architectes parisiens : Daniel Badani et Pierre Roux-Dorlut. Les deux hommes sont notamment connus pour avoir construit la Cité des Moulins à Nice et la préfecture de Créteil. Ils ont imaginé un bâtiment moderne, qui suivait la pente. Une sorte de belvédère pour toute la ville de Toulon. Plus de quarante ans plus tard, le bâtiment est toujours en activité. Il abrite tous les services de l’État, mais pas seulement. La préfecture bénéficie également à d’autres administrations. Le conseil général abrite une partie des services et dispose surtout d’une imposante salle de réunion circulaire, où se tiennent encore aujourd’hui les réunions du Département et de la Métropole.

Hyères a cru à sa chance

Le 24 février 1967, c’est en tant que président de l’Assemblée nationale, maire de Bordeaux, mais surtout chef de file des candidats gaullistes aux élections législatives de mars 1967 que Jacques Chaban Delmas fait une halte dans le Var. C’est donc sans doute avec la volonté de marquer des points auprès de l’électorat hyérois qu’il annonce dans la cité des palmiers que « Le gouvernement allait bientôt décider de transférer la préfecture du Var de Draguignan à Hyères. »

Dans son édition du 27 février, Le Monde reprend cette déclaration. Et ajoute que celui qui deviendra Premier ministre en 1969 a annoncé que cette « Le transfert se ferait à partir d’ici à deux ans”.

L’hypothèse de voir un préfet promener ses broderies de feuilles de chêne et d’olivier sous les palmiers d’Hyères ne dépend pourtant pas seulement de ce fil. Olivier Guichard, parallèlement délégué à l’aménagement du territoire, avait lui aussi annoncé cette installation. Au passage, il avait aussi promis qu’il tentait d’obtenir l’installation à Toulon du Centre national de sécurité sociale du ministère des Armées. Une promesse, qui, elle, a été tenue.

Quelques semaines plus tard, le quotidien du soir ajoutait que Pierre Harlaut, le maire d’Hyères, est « prêt à accueillir l’administration départementale »Le journal observe en passant que « Il ne manque pas de terrain pour construire une préfecture moderne dans une zone résidentielle » et, comme argument final, souligne la présence de l’aéroport sur la base aéronavale, où « Les avions d’Air Inter assurant une liaison quotidienne vers Paris via Lyon atterriront à partir du 1er avril ».

 
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