Simon Augry a débuté la saison en Pro D2. Il a même disputé un match avec Biarritz fin août. Une semaine plus tard, il prenait place dans les tribunes de La Rabine pour le premier match de l’histoire du RC Vannes en Top 14, face au grand Stade Toulousain.
Tout s’est passé très vite pour le troisième ligne, qui ne s’attendait pas à rejoindre la Bretagne à ce moment-là. « Pas du tout, rigole l’intéressé. Ça a été une grosse surprise de recevoir un coup de fil assez tard, deux ou trois jours avant le premier match de Pro D2, pour me dire qu’il y avait une possibilité que je rejoigne Vannes. »
L’intérêt du RCV pour ce troisième-ligne ailier de 27 ans ne date pas d’hier. « Il y a eu des contacts assez tôt la saison dernière qui n’ont rien donné, confirme-t-il. Le club breton n’avait pas les moyens à ce moment-là et Augry avait même prolongé son contrat avec le BO.
« Quand on faisait des appels vidéo avec Jean-Noël (Spitzer) lors de la saison dernière, il me disait qu’il voulait se renforcer à ce poste car il perdait « Greg » Bazin qui partait à Colomiers, confiait la dernière recrue vannetaise. Il fallait un autre gars capable d’annoncer la touche, d’analyser les adversaires pour la contre-attaque et de pouvoir mettre en place des stratégies avec le staff, avec Mathieu Cidre (entraîneur des avants), pour essayer d’avoir la touche la plus efficace possible chaque week-end. »
Simon Augry n’a pas perdu de temps. Il était au centre d’entraînement lundi, jour de congé de ses coéquipiers, pour travailler sur ses missions. « J’ai passé une heure et demie avec Mathieu Cidre pour qu’il m’explique le système d’appel. En l’espace de deux mois, j’ai appris deux lignes de touche complètes. En une semaine, je suis déjà bien rodé. Ça marche déjà bien. »
« Un défi super excitant ! »
On a pu le constater mardi lors d’un entraînement spécifique. L’ancien joueur de Montauban (2017-2022) s’est montré loquace et a beaucoup échangé avec ses nouveaux coéquipiers. « J’ai essayé d’apprendre rapidement la codification pour être le plus clair possible quand j’annonce les touches. Et c’est vrai que j’ai senti que les gars adhéraient rapidement à ce que je disais. C’est juste que le feeling est bon. »
Une belle intégration pour celui qui ne voulait pas rater l’occasion de découvrir le Top 14. « Un challenge super excitant ! » Il se rapproche aussi de sa région d’origine, lui, le natif de Poitiers. Et rejoint la Bretagne, une région où il a des attaches. « J’avais des grands-parents qui habitaient près de Paimpol, à L’Arcouest plus précisément. On a donc une maison de famille où j’ai passé tous mes étés quand j’étais plus jeune. J’y suis retourné cet été, pendant une semaine, avec ma copine. »
