« Arthur (Iturria) m’a dit, il ne m’a pas menti »

« Arthur (Iturria) m’a dit, il ne m’a pas menti »
« Arthur (Iturria) m’a dit, il ne m’a pas menti »

Comment se passent vos premiers pas à Clermont ?

L’intégration s’est relativement bien passée. Honnêtement, les gars de Bayonne… euh de Clermont (sourire) sont simples et humbles. Le groupe est assez similaire à celui de Bayonne, donc c’est assez facile de s’intégrer. Je ne connaissais personne mais les anciens joueurs ont fait en sorte que ça se passe le mieux possible. Ils nous ont ouvert la porte du vestiaire.

Qu’est-ce qui est différent par rapport à Bayonne ?

Pour moi qui suis nouveau, il y a beaucoup de choses à apprendre. Quand je suis arrivé à Bayonne (2022), c’était différent. Il y avait un staff et beaucoup de joueurs qui sont arrivés en même temps que moi, donc on a tous appris en même temps. Maintenant, c’est différent. Le staff était déjà en place. C’est un peu compliqué de recevoir beaucoup d’informations, de les digérer et surtout de les restituer sur le terrain. J’essaie d’assimiler tout ça le plus rapidement possible.


Le deuxième ligne Thomas Ceyte évolue désormais dans l’autre pack. Il s’est engagé avec Clermont jusqu’en 2026, avec une année supplémentaire en option.

AFP

N’est-ce pas un peu facile d’être le « petit nouveau » à 33 ans ?

C’est facile, oui, parce que je suis vieux, j’ai 33 ans sur le papier, mais je discute avec des gars qui sont plus jeunes que moi. J’aime rigoler, mettre un peu d’argent (sic), comme je l’ai fait à Bayonne. J’essaie de m’intégrer du mieux que je peux, que ce soit avec les jeunes ou les plus vieux. Je ne suis pas vieux dans la tête, ni un vieux con qui va dire aux jeunes ce qu’ils doivent faire. Au contraire, j’aime écouter les jeunes et discuter avec eux. S’il n’y avait que des vieux dans un groupe, la vie serait longue (sourire). Et puis, je suis relativement jeune en Top 14 (NDLR : il a découvert ce niveau à 31 ans, en 2022 à Bayonne).

« Mon profil lui plaît et c’est tant mieux, c’est ce que j’aime faire sur le terrain »

Quels ont été les premiers mots de votre manager Christophe Urios, ses attentes à votre égard ?

Sans parler de moi, il m’a dit qu’il voulait remettre en place les choses qui faisaient l’ASM des années avant le Covid : un gros pack, une conquête solide… Lui et le staff m’attendent sur tout ça. J’essaie d’apporter mon expérience du bord de touche, des ballons portés… C’est quelque chose qui me plaît. J’essaie de donner 2-3 petits conseils quand certains jeunes me le demandent. Il veut un mec un peu agressif, dans le bon sens du terme, qui fasse ce qu’il faut pour que l’équipe ne se fasse pas marcher dessus.

Vous semblez taillé pour le rugby prôné par Christophe Urios…

Je ne sais pas si notre rencontre était logique mais elle s’est bien passée. Apparemment, mon profil lui plaît et c’est tant mieux, c’est ce que j’aime faire sur le terrain. Enfin, pas tous les week-ends non plus. Chaque match est différent. Par exemple, le premier match à Pau (39-7), j’avais besoin de m’accrocher un peu avec les gars, c’est ce que je fais habituellement pour rentrer dans mon match, dans un nouveau stade. Il y avait beaucoup de nouveautés à prendre en compte, donc j’en avais peut-être un peu besoin. Contre le Racing (33-20), un peu moins. Tout est différent d’un match à l’autre. Ça me va bien car je suis aussi un joueur qui aime prendre des initiatives, sans sortir systématiquement des sentiers battus. S’il y a des opportunités sur le moment, je les prendrai sans me poser de questions.

« Je ne suis pas au début de ma carrière. Il ne me reste plus beaucoup de balles dans le chargeur pour connaître les phases finales »


Thomas Ceyte, ici avec Pierre Huguet, lors de leur dernier match à Jean-Dauger le 8 juin.

Bertrand Lapègue

Pourquoi êtes-vous venu à l’ASM ?

Se qualifier pour la finale. C’est un gros objectif pour moi. L’an dernier, ils n’étaient pas loin de se qualifier et je pense qu’ils en étaient capables. Je ne suis pas au début de ma carrière (NDLR : il a signé jusqu’en 2026, avec une année supplémentaire en option). Il ne me reste plus beaucoup de balles dans mon chargeur pour connaître la finale.

Avant de signer, avez-vous discuté de Clermont avec vos anciens coéquipiers de Bayonne : Camille Lopez, Arthur Iturria, Cheikh Tiberghien ou encore Bastien Pourailly ?

Avec Arthur, surtout. Il a joué 11 ans à l’ASM (2012-2023). Il m’a dit que j’allais passer de très bons moments. Et franchement, depuis que je suis arrivé, je n’ai pas été déçu. Quand tu vois les installations, la façon de fonctionner, on sent que c’est un très grand club, très professionnel, très structuré. Il ne m’a pas menti, c’est vraiment super !

« Greg (Patat) est quelqu’un que j’apprécie, qui a eu le cran de venir me chercher à 31 ans pour jouer en Top 14. Il m’a fait jouer pendant deux ans, il m’a fait confiance et je pense que je lui ai bien rendu la pareille. »

Vous avez débuté les deux premiers matchs mais on imagine que le troisième est un peu plus important pour vous ?

J’ai regardé ce match dès que le calendrier est sorti. Je n’ai aucune animosité avec les gars de Bayonne, bien au contraire, je me suis très bien entendu avec tout le monde dans le vestiaire. Après, c’est toujours spécial de jouer contre ses anciens coéquipiers, ses anciens amis. Ce ne sont pas des matches faciles à aborder. Ils me connaissent, ils savent ce que je sais faire. J’espère trouver d’autres solutions. Je suis vraiment content d’être de retour à Bayonne. J’y ai passé deux belles saisons dans ma carrière. Je n’ai que du positif à dire, vraiment. Mais maintenant, la page est tournée, je vais jouer avec Clermont et on va essayer de battre l’Aviron.

Vous êtes-vous davantage concentré sur le match retour à Jean-Dauger le 1er mars ?

Honnêtement, oui. J’ai hâte de retourner à Jean-Dauger, de retrouver cette ambiance particulière où nous sommes restés un an et demi invaincus là-bas, avec un public de folie. J’ai envie de rejouer sur ce terrain.

Avez-vous commencé à taquiner vos anciens coéquipiers ?

Pour l’instant, rien de palpitant. Facundo (Bosch) m’a mis une petite pièce. Ça va se construire avec Guillaume (Rouet), Pascal (Cotet), la petite bande avec qui on s’entendait bien. Cassiem, je verrai, c’est peut-être moi qui lui mettrai une pièce…

Votre premier choix était de rester à Bayonne. Avez-vous une rancune envers certaines personnes ?

Je n’ai pas vraiment envie de répondre à cette question, ça va me valoir plus de commentaires. Je ne veux pas que d’autres « sites » reprennent trois mots de l’interview et en fassent des gros titres. Un jour, j’ai lu « Thomas Ceyte démolit Grégory Patat ». Mais c’est tout le contraire ! Greg est quelqu’un que j’aime bien, qui a eu le culot de venir me chercher à 31 ans pour jouer en Top 14. Il m’a fait jouer pendant deux ans, il m’a fait confiance et je pense que je lui ai bien rendu la pareille. Nos chemins se sont séparés mais je serais heureux de le revoir.

 
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