Malgré sa présence sous les projecteurs depuis des années, grâce aux mandats (et frasques) de son père, Ivanka Trump reste un personnage assez énigmatique. La Première Fille, qui a joué un rôle consultatif lors du premier mandat de son père, accorde rarement des interviews. Mais elle est sortie de cette méfiance pour se confier au podcast Lui et elle de Skinny Confidential qui a été publié ce lundi. Elle a réussi à jouer un jeu d’équilibriste assez subtil : convaincre qu’elle avait adoré son travail avec Donald Trump lors du premier mandat, tout en précisant qu’elle ne serait plus embauchée.
«Lorsque mon père a été élu, je n’avais pas l’intention de prendre du service», explique-t-elle. Que voulez-vous, parfois les sirènes du népotisme sonnent trop fort… Ivanka Trump et son mari Jared Kushner n’ont pas reçu de salaires de la Maison Blanche, mais ont récolté environ 640 millions de dollars d’intérêts extérieurs durant cette période. Selon Ivanka, c’est son père qui lui a demandé, ainsi qu’à son mari, de se joindre à l’aventure. « Cela ne faisait pas partie de mes projets de vie. J’ai adoré la vie que j’avais construite pour ma jeune famille à New York. J’avais un fils de huit mois lorsque nous sommes arrivés à Washington et deux enfants à peine plus âgés. »
Une opportunité en or
«Je me sens très privilégié d’avoir eu cette opportunité. Je suis heureuse que Jared et moi ayons pu aider mon père”, explique la première fille au couple hébergeant le podcast : Lauryn Evarts Bosstick et Michael Bosstick. « Cette fois, c’est très différent car beaucoup de gens proposent leur aide et je leur en suis très reconnaissant. »
Le couple d’entrepreneurs derrière la marque « bien-être » Skinny Confidential, ainsi que le groupe de médias Dear Media Brand, ont été très gentils envers Ivanka. Lauryn a fermé un groupe Facebook qu’elle avait créé en 2000 parce que les sujets étaient devenus trop « lourds ». Imaginez que nous parlions là de questions de société, alors qu’elle aurait juste voulu que nous parlions de maquillage.
-Après quatre années passées à « se recalibrer », comme elle le dit, Ivanka semble cette fois insensible aux sirènes de Washington. “Je serai en Floride et j’essaierai d’être la meilleure maman de tous les temps.” Elle semble désormais plutôt méfiante à l’égard de la politique : “Ce monde est très sombre, et j’essaie de préserver mon univers de cette négativité.” Alors, comment voit-elle son rôle au cours du second mandat ? Il s’agira simplement de passer de temps en temps voir un film ou un match de sport en famille.
Il y a donc très peu de conflits d’intérêts pour elle. Pas comme son beau-père, Charles Kushnerque Donald Trump a nommé ambassadeur en France. Une décision prise lors d’un repas de famille, entre deux conversations sur des démêlés avec la justice ? Peut-être parce que le père et le beau-père d’Ivanka ont été condamnés par les tribunaux. Donald Trump a gracié le père Kushner en 2020 pour ses condamnations pour fraude fiscale.
Protégez-vous des hommes
Les intervieweurs n’ont pas compris certaines des perches posées par Ivanka. En particulier, lorsqu’elle a déclaré que sa fille Arabelle13 ans, fait du jiu-jitsu, un sport très populaire dans la sphère trumpiste : « À 11 ans, elle m’a dit : « Maman, je veux apprendre à me défendre. Pouvez-vous m’inscrire à un cours d’auto-défense ? J’ai halluciné. Parce que moi, à 11 ans, je ne sais pas à quoi je pensais, mais pas le besoin d’apprendre à se défendre. J’ai pensé que c’était une très bonne idée. »
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