Actrice populaire, aussi connue au cinéma qu’au théâtre ou à la télévision, Anny Duperey a pris au fil des années une place unique dans le monde des Arts : celle d’une femme active, avec de la répartie, mais toujours la générosité d’un grand cœur vidé dans son enfance par la disparition soudaine de ses parents. Un documentaire lui est dédié.
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Anny Duperey est un peu notre propre Jamie Lee Curtis.
Une « belle plante » qui ne mâche pas ses mots, une graine de liberté poussée, par un vent de force vitale, de Rouen à Paris.
Sylvie Gauthier, productrice
Invitée très jeune à jouer des rôles de fleuret féminin, Anny a pris au fil des années une place unique dans notre cinéma personnel : celle d’une femme qui ne se laisse pas berner, avec répartie.
Pour autant, est-ce si facile à appréhender, à définir ? Peut-on être à la fois une fillette de 8 ans ayant le vertige, une actrice de cinéma souriante aux photographes, la mère d’une merveilleuse famille, l’amante d’un des plus grands acteurs de sa génération, photographe ? que son père n’aurait pas renié, peintre de formation, chanteur de cabaret effronté, trapéziste sans filet… Un écrivain !
La liste des « cadeaux » d’Anny est longue. Toute sa vie, elle les a soignés, comme on garde des petits cailloux dans une boîte secrète. Peut-être parce qu’elle a du sens pratique, en tant que fille issue d’un milieu modeste : dans la vie, il faut savoir tout faire. Elle ne nie rien, ne regrette rien. La vie d’Anny Duperey ne serait-elle pas un jeu de cache-cache avec l’ombre qui la poursuit depuis qu’elle a huit ans ? Ou le prisme d’un kaléidoscope qui définirait ce que peut être une femme-artiste en équilibre ?
Depuis plus de 40 ans, elle a décidé de vivre une partie de son temps en Creuse, dans une maison restaurée par celui avec qui elle a partagé une longue et belle période de sa vie, Bernard Giraudeau.
Si ses enfants ont peu investi dans les lieux, aujourd’hui, elle est heureuse de voir que ses petits-enfants s’approprient ce havre de paix et de verdure. Anny Duperey a visité les arboretums et pépinières de la Creuse pour planter plus de 180 espèces différentes d’arbres et d’arbustes.
C’est ici, loin du tumulte de la vie parisienne, qu’elle aime écrire, se reposer entre deux pièces de théâtre ou deux tournages de Films.
Feuilleter l’album de souvenirs de la vie d’Anny Duperey ne suffit pas pour la connaître. C’est ainsi qu’est née l’idée de lui consacrer un film documentaire.
Le coproducteur et réalisateur du film a accepté d’en dire plus.
3 questions à Sylvie Gauthier, productrice
- Comment est née l’idée de consacrer un documentaire à Anny Duperey ? ?
L’avantage de produire, c’est de pouvoir choisir les artistes qui vous plaisent !
Anny Duperey est une femme et une artiste que j’aime beaucoup. C’est une actrice à la fois élégante et populaire, et c’est aussi une écrivaine qui sait toucher nos cœurs. Je savais que Ninon Brétécher, avec qui j’ai déjà travaillé deux fois, la connaissait. Nous sommes allés chez elle pour lui proposer ce film. Au début, elle a été surprise, mais finalement, elle nous a laissé la suivre… et ça prend un peu de répit !
-- La vie d’Anny Duperey est extrêmement riche, de quelle manière avez-vous travaillé pour pouvoir raconter une histoire, son histoire en 52 minutes ?
Nous avons suivi notre intuition. Je réalise souvent des portraits d’artistes. C’est toujours un défi pour les réalisateurs de tout faire tenir en 52 minutes ! Mais j’ai le sentiment que c’est une belle manière de partager la culture, sans emphase, à travers des récits de vie uniques et authentiques. Celle d’Anny Duperey l’est, à plusieurs égards. La vie d’Anny, c’est un peu notre histoire : les films à succès des années 70 et 80, les grandes sagas télé, un couple passionnant… et puis un choc en découvrant son histoire personnelle dans Le voile noir. Je pense que le plus important est de chercher ce qui nous touche. Non pas pour faire une biographie, mais pour dire qui est cette personne, à notre avis, ce qui émane d’elle.
- Quel a été votre rôle dans la distribution de l’œuvre avec Ninon Brétécher, la réalisatrice du film ? ?
J’essaie d’accompagner au mieux les réalisateurs. Selon le film, le sujet est différent.
Ici, Ninon s’est vraiment concentrée sur le tournage. Anny a une vie mouvementée et il ne faut pas la perdre de vue ! Pour ma part, j’ai fait des recherches dans les archives, pour que Ninon et son éditrice, Frédérique Leroy, aient de la matière. Nous avons ensuite discuté, comme toujours pour moi, lors du montage et de la rédaction des commentaires. L’équipe de production très efficace de mon coproducteur, 13Prods, m’a permis de me libérer d’autres tâches, heureusement. C’est un travail d’équipe !
Découvrez ci-dessous quelques extraits du documentaire Anny Duperey, artiste en équilibre :
durée de la vidéo : 00h01mn52s
Un documentaire sur Anny Duperey, une artiste aux multiples facettes et aux multiples casquettes
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©Pop Films- 13 Prods et Télévisions France
3 questions to Ninon Brétécher, director
- Que retenez-vous du tournage de ce documentaire qui s’est déroulé sur plusieurs mois ? ?
Ce que je retiens de ce shooting, c’est qu’Anny mène sa vie et ses projets à plein régime, en recherchant toujours la cohérence, l’honnêteté avec elle-même, ses partenaires, ses lecteurs. , du public.
- Comment avez-vous réussi à gagner la confiance d’Anny Duperey et à rendre accessible sa vie privée ? ?
J’ai mis en scène Anny il y a quelques années au Théâtre Edouard VII, dans un texte d’elle intitulé « Les chats de chance ». Nous avons appris à travailler ensemble, un plaisir !
Lorsque nous lui avons proposé le projet de ce film sur elle, Anny a éclaté de rire, surprise, amusée, pudique.
Ninon Brétécher, director
Car c’est chez elle un paradoxe permanent : Anny se livre entièrement dans ses rôles, dans ses livres, lors de ses rencontres avec le public, mais il reste une part de retenue, de pudeur. Le tournage s’est déroulé sur un an. Les séquences en Creuse, dans son atelier d’écriture, étaient la matrice d’une parole profonde et joyeuse, à son image.
- Quel est le moment qui vous a le plus marqué en tant que réalisateur ?
En tant que metteur en scène, les moments qui m’ont le plus marqué sont ceux filmés au Théâtre, avant les représentations. Parce que les rencontres sur scène la mobilisent dans toute sa puissance ! Voyez-la s’échauffer, plaisanter avec ses partenaires, se concentrer et rencontrer le public chaque soir, 1000 spectateurs ! C’était très fort. Filmez-la ensuite en train de répondre aux spectateurs qui l’attendaient à la sortie du théâtre. C’est vraiment sa maison !
Le documentaire Anny Duperey, artiste en équilibre réalisé par Ninon Brétécher et coproduit par Popfilms, 13PRODS et France Télévisions, avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée, fait l’objet d’une projection en avant-première en présence de Anny Duperey, mardi 21 janvier à 20h à l’Espace André Lejeune à Guéret.
Entrée gratuite, réservation conseillée à l’adresse suivante : [email protected] ou en cliquant ici.
Elle sera diffusée jeudi 23 janvier à 22h50 sur France 3 Nouvelle-Aquitaine et disponible gratuitement pendant 30 jours sur la plateforme france.tv.
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