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Nuits arrosées de Jean-Pierre Coffe

L’épicurien et tueur de malbouffe a passé de belles soirées arrosées avec son ami Jean Carmet, au point, un soir, d’acheter une maison insolite. Des souvenirs qu’il a partagés avec Thierry Ardisson.

On connaît cette scène emblématique de « L’aile ou la cuisse » de Claude Zidi (1976) : privé de goût, Charles Duchemin (Louis de Funès) décrit un vin grâce à sa couleur, son mouvement dans le verre et ses déchets en suspension. « Le vin est la terre ». Vingt ans plus tard, dans l’emblématique « Paris Dernière », l’émission de Thierry Ardisson – disponible sur INA Arditube -, Jean-Pierre Coffe s’est livré à un exercice similaire, dégustant et célébrant le vin.

Le critique gastronomique et figure du bien manger à la télévision, décédé en 2016, revient sur son amitié avec Jean Carmet. Bon vivant et amateur de raisin, le comédien a partagé des soirées bien arrosées avec Jean-Pierre Coffe. « Ce qu’on a réussi à faire avec mon ami Carmet, c’est qu’on a très bien réussi à gérer notre ivresse. On les a promenés, on les a fait durer le plus longtemps possible […] Le vin est bien meilleur que l’amour. Vous ne serez pas déçu du vin. Si vous choisissez bien, vous ne serez pas déçu. Alors qu’en amour, si on choisit bien, on peut quand même être déçu”, explique-t-il.

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« Depardieu boit pour oublier »

Coffe dit qu’ils boiraient, s’arrêteraient, se promèneraient, recommenceraient et s’amuseraient. « Un soir, on en a fait un où on avait acheté une maison close à Tours. Sa femme m’a appelé 48 heures plus tard et m’a demandé : « C’est quoi ce billet du notaire ? On était tellement ivres qu’on a signé un papier», rigole-t-il avant d’admettre qu’il n’avait plus jamais vécu ce genre d’expérience. Le temps passe, Jean Carmet meurt en 1994 et la lassitude s’installe. Lorsque Thierry Ardisson lui demande s’il pourrait partager une « nuit arrosée » avec Gérard Depardieu, autre bon vivant, Coffe répond par la négative. « Non, Depardieu, il ne boit que son vin, d’abord. Puis il boit beaucoup. Vous ne pouvez pas boire quand vous êtes désespéré. Pourtant, il boit à un tel rythme qu’on a l’impression qu’il est désespéré. Il boit pour oublier […] On ne peut pas expliquer les raisons pour lesquelles les gens boivent. Il est probablement très mécontent de boire bêtement comme ça. »

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«C’est la différence entre être ivre et être ivre», ajoute-t-il. Être ivre est vulgaire. Alors qu’un mec ivre, finalement, il y a un côté digne. Vous pouvez perdre votre voiture. Vous pouvez oublier votre femme dans un endroit et partir. C’est une vraie folie, une ivresse, quand même. »

Un extrait à découvrir :

 
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