Coup de tonnerre dans le monde de la chanson patoise : Philippe De Smet a annoncé ce mercredi matin qu’il cessait ses activités au sein de la Royale Compagnie du Cabaret Wallon Tournaisien. Il accompagne des chanteurs en tant que pianiste depuis près de 35 ans.
Philippe De Smet fait état de « points de vue divergents » tant sur le fonctionnement que sur l’esprit de l’entreprise. “Pendant longtemps, c’était pour moi un plaisir d’être au cabaret, dernièrement, j’y allais les pieds de plomb”, nous confie Philippe De Smet. Je ne retrouve plus l’esprit de famille que j’aimais tant. C’est devenu un groupe d’amis qui vont boire des bières ensemble. »
Cela nous amène à l’autre reproche avancé par le pianiste : le manque de professionnalisme. “La qualité n’est plus au rendez-vous et ça m’attriste”, poursuit-il. Il y a clairement un manque de travail, les textes sont terminés à la dernière minute, il y a trop peu de répétitions. » Philippe De Smet tolérait aussi de moins en moins « les critiques régulières » des membres du Cabaret envers les Filles Celles Picardes, dans lesquelles officie son épouse.
Philippe De Smet a tenté d’évoquer ces différents éléments avec le président Jonathan Delforge, mais en vain. “Le dialogue a été rompu par le président qui a refusé toute approche conciliante”, écrit-il dans un communiqué. L’idéal n’est plus là. La flamme est éteinte. » Il est d’autant plus vexé qu’il était le parrain de Jonathan Delforge, lorsque ce dernier faisait ses premiers pas au Cabaret wallon.
Au Cabaret Wallon depuis 1991
Il avait rejoint l’entreprise en tant qu’aspirant en 1991 et avait été « licencié » l’année suivante. Pianiste plutôt discret, Philippe De Smet a joué un rôle déterminant au sein du Cabaret wallon. C’est en effet lui qui fut élu président en 1996, après le départ brutal de Lucien Jardez. La troupe aurait alors pu complètement vaciller mais Philippe De Smet a réussi à la relancer, avec le soutien de personnalités comme Jean-Pierre Verbeke, René Godet ou Eric Genty ainsi que l’apport de nouvelles recrues.
«Je garde le bon souvenir de toutes ces années au Cabaret», ajoute Philippe De Smet. « Peut-être que je vieillis et que je ne m’adapte pas. Mais c’est un peu dommage de finir comme ça.
Le Cabaret wallon compte un autre pianiste-accompagnateur, en la personne de Daniel Budke. C’est donc lui qui devrait officier dans les petits cabarets fin janvier. S’il ne jouera plus pour le Cabaret wallon, Philippe De Smet continuera à se produire en tant que musicien pour des associations locales, des fabriques d’églises et pour la Ville de Tournai.
CDC
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