David y était étudiant en théologie, tout en travaillant dans un café du campus (on sert toujours du café et autres gourmandises mais sur la Grand Place de Tournai, au nouveau « Baba »).
Cette villa où ils passèrent beaucoup de temps fut malheureusement rayée de la carte parmi de nombreuses maisons, comme ils l’apprirent grâce à leur réseau assurant encore un pont très actif entre la vieille Europe et le Nouveau Monde.
« Nous avons été choqués, abasourdis, abasourdis. Nous avons un lien émotionnel très fort avec la Californie et nous avons été très touchés par cette nouvelle »
« Nous nous sommes fait des amis à l’époque et sommes restés en contact avec eux au cours des dix dernières années. L’un d’eux nous a communiqué une nouvelle inquiétante et on s’est demandé…
Au début, nous avons suivi ces incendies de loin et c’est grâce à des informations complémentaires que nous avons découvert l’ampleur du désastre. Nous avons progressivement appris ces derniers jours que de nombreux amis avaient perdu leur maison, 95 % de cette partie ayant brûlé.»
“Sur 5 ou 6 emails envoyés à des amis là-bas, 4 à 5 répondaient qu’ils avaient perdu leur maison.”
Et leur crainte s’est vérifiée lorsqu’ils l’ont découvert : « leur » villa des jours heureux est de celles qui n’existent plus.
« La dame qui habitait là était ma collègue. Nous l’appelons « Tante Jane ». Nous sommes devenus amis et nous le sommes restés.
Comme elle est anglaise, lorsqu’elle est allée voir sa famille en Europe, nous avons fait du home-sitting, nous nous sommes occupés de sa villa.
Mais nous y sommes aussi allés pour Thanksgiving, pour le dîner de Noël, pour la cuisine mexicaine de son mari, pour la piscine… Nous y avons vraiment passé beaucoup de temps.
Revenu en août 2023 sans jamais oser revenir…
Devoir quitter la côte ouest a été difficile, c’est pourquoi le couple n’est jamais revenu depuis. Savoir qu’une partie de ce passé ne les attend plus s’ils reviennent un jour est encore plus douloureux aujourd’hui.
«Je suis tellement nostalgique de cette époque et je suis revenu avec de si bons souvenirs de ces trois années que j’ai peur que cela me fasse mal d’y aller uniquement en vacances et de ne plus y vivresouffle Mélodie, complétée par David au diapason : «Si on nous disait demain de tout laisser derrière nous et d’y vivre à nouveau, nous y arriverions. Quitter Los Angeles a été dur et la blessure est toujours ouverte… »
« Quand on voit dans les médias les rues qu’on connaît et qui sont dévastées, c’est horrible, c’est aussi une partie de notre cœur qui brûle… »
Un couple qui observe aussi un état d’esprit propre aux Américains.
« Tous nos amis sont bénévoles : ils aident, ils cuisinent… C’est incroyable et beau de voir tout ce qui s’assemble »raconte Mélodie, complétée par son mari : « Il y a une résilience américaine, avec une aide et une collecte de fonds incroyables. Nous avons dit à Jane que c’était horrible et c’est « On va se relever, se reconstruire » qu’elle nous a répondu en premier lieu.
C’est clairement dans leur philosophie. On dit aussi « La maison est là où est le cœur », la maison est là où est notre cœur… »
Une Tournaisienne indemne là-bas
S’ils sont revenus, on sait qu’au moins un Tournaisien vivant à Los Angeles, marié à un Américain, n’a pas tout perdu.
La photographe Sophie Gransard, que nous n’avons pas pu contacter jusqu’à présent, a communiqué ces dernières heures sur le réseau Instagram qu’elle allait bien et qu’elle n’avait pas perdu son toit.
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