Taylor Hill / FilmMagic
Blake Lively, ici en novembre 2024, à Los Angeles.
PEOPLE – 1,3 million de spectateurs français et 300 millions de dollars de recettes (mondiales) plus tard, l’adaptation cinématographique du best-seller Jamais plus (une version originale Ça se termine avec nous) revient dans l’actualité. En cause, une plainte déposée ces derniers jours par la star du film Blake Lively contre son réalisateur, Justin Baldoni.
Dans cette plainte, l’actrice de 37 ans accuse non seulement la cinéaste – à qui elle tient le premier rôle dans cette romance sur fond de violences conjugales – d’avoir violé à plusieurs reprises les limites physiques qu’elle s’était fixées puis de tenir des propos inappropriés, mais aussi de avoir orchestré une campagne visant à nuire à sa réputation.
Un plan qui aurait été élaboré après une rencontre au cours de laquelle Blake Lively aurait expressément évoqué, en présence de son mari Ryan Reynolds, « harcèlement sexuel répété et autres comportements dérangeants » de Justin Baldoni et de l’un des principaux producteurs, Jamey Heath.
Comme le rappelle New York Times, Qui a pu consulter la plainte de l’actrice déposée ce vendredi 20 décembre en Californie, les réseaux sociaux, les tabloïds et les médias ont toujours été utilisés par les gens de l’ombre pour façonner l’opinion publique sur les célébrités. Pour autant, l’affaire dénoncée par Blake Lively n’est peut-être pas anodine.
Peu avant la sortie du film en août, un article dans Journaliste hollywoodien spéculait déjà sur un potentiel désaccord entre l’actrice et Justin Baldoni, après que les utilisateurs de TikTok ont remarqué que les deux stars ne posaient pas ensemble lors de la première mondiale du film, à New York.
Justin Baldoni appelle Melissa Nathan
Des spéculations que le document de 80 pages, fourni par les avocats de Blake Lively à la justice américaine, semble confirmer. Plusieurs captures d’écran d’échanges de SMS attribués à Justin Baldoni et ses équipes sont fournies. Parmi elles, des conversations avec une certaine Melissa Nathan.
Experte en relations publiques de crise, elle est connue, entre autres, pour avoir travaillé avec Johnny Depp lors de son procès avec Amber Heard, qui a été la cible d’une campagne sexiste sur les réseaux sociaux pendant toute la durée de l’affaire. . Melissa Nathan aurait été embauchée par Justin Baldoni au début du tourbillon médiatique autour de la promotion de Jamais plusavant la mi-août.
Dans leurs échanges, on peut voir par exemple Justin Baldoni demander aux équipes de communication de « inverser le récit » sur Blake Lively. On lit également une employée de Melissa Nathan alertant sur le cas d’un TikToker, qu’elle accuse de « mener une croisade très dangereuse » contre le réalisateur alors qu’elle soulevait des questions à son sujet.
Par l’intermédiaire de ses avocats, Justin Baldoni dit trouver « honteux » que Blake Lively porte des accusations aussi graves et estime que c’est « une autre tentative désespérée de réparer sa réputation négative “, en partie ” en raison de ses propres remarques et actions lors de la campagne promotionnelle du film ».
Betty Boisson
A l’heure où j’écris ces lignes, il n’est pas possible de vérifier la véracité des accusations, ni d’établir dans quelle mesure Melissa Nathan et ses équipes ont influencé ou amplifié cette mauvaise publicité pour l’actrice qui, comme le soulève Justin Baldoni, a souffert de plusieurs de ses propres discours.
Lors de plusieurs interviews, elle n’a jamais évoqué les violences conjugales, alors qu’elles constituaient l’un des thèmes majeurs du film. Au lieu de cela, elle a notamment fait la promotion à plusieurs reprises de sa société de boissons alcoolisées Betty Booze (et non de ses sodas Betty Buzz), alors même que l’alcool favorise les comportements violents (y compris ceux commis contre les femmes, rappelons cet article de Monde).
On l’a également entendu expliquer que son mari, l’acteur Ryan Reynolds, avait aidé à réécrire une scène. Il ne joue cependant aucun rôle dans le film. Pire : cela aurait potentiellement permis de détourner la grève des scénaristes qui, pendant plus de 140 jours, se sont battus pour exiger d’Hollywood un meilleur encadrement de leur métier.
Blake Lively renonce SNL
A cela s’ajoute la redécouverte d’une interview de Blake Lively de 2016, dans laquelle elle apparaissait partout irritée après une question sur elle. « baby bump ». Son auteur, le journaliste norvégien Kjersti Flaa, l’a mis en ligne au cours du mois d’août, indiquant dans le titre de la vidéo que cette conversation avait « m’a donné envie de partir [son] travail ».
Kjersti Flaa qui, lors du procès entre Johnny Depp et Amber Heard, faisait partie de celles qui soutenaient ouvertement l’acteur accusé de violences conjugales, a assuré à la presse qu’elle n’avait en aucune façon contribué à la campagne de diffamation que dénonce Blake Lively.
Alors, qui dit la vérité ? Dans les deux cas, l’affaire a déjà eu des conséquences. Après le dépôt de la plainte, l’agence WME a choisi de ne plus représenter Justin Baldoni, mais pas Blake Lively. De son côté, cette dernière a vu certaines de ses activités commerciales chuter. Son entreprise de soins capillaires, qui avait encore cartonné cet été, a perdu près de 80 % de ses ventes. Et en septembre, elle n’a eu d’autre choix que de renoncer à animer le premier épisode de la 50e saison de Samedi soir en direct. Jamais plus ne vous arrêtez pas là.
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