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the confidences of Jean-Paul Rouve

Il fait partie des personnalités qui feront l’année 2025. Jean-Paul Rouve montera sur scène avec « L’Air de rien », spectacle unique en hommage à la chanson française attendu à Montpellier le 26 avril. Il sera également de retour. avant cela le 5 février dans un nouvel opus Tuche pour lequel il passe cette fois derrière la caméra. Entretien.

Ce sera l’un des événements en 2025, au Corum de Montpellier, vous vous y produirez le 26 avril avec « L’air de rien », une soirée en hommage à la chanson française. Quelle forme prendra ce spectacle ?

C’est une idée que j’ai eue il y a longtemps, lorsque j’allais voir sur scène Jean-Louis Trintignant qui déclamait de grands textes de la littérature française et étrangère et beaucoup de poésie. La poésie n’est plus aujourd’hui un art majeur et je le déplore. Quels sont les grands poètes d’aujourd’hui ? Ce sont les auteurs de chansons. Je suis passionnée de chansons, il y a tellement de beaux textes qui parlent de notre société, du - qui passe.

La chanson française est particulière, c’est le texte avant tout, c’est une tradition. Bien sûr, on connaît tous ceux qui sont au « panthéon » comme Barbara, Brel, Renaud, je prends ça mais j’ai aussi voulu puiser dans la culture populaire, il y a de très beaux textes, de Michel Delpech, Balavoine, Sardou, Julien Clerc, parmi tous ces artistes. J’aime et lis ces textes sur scène comme des histoires, accompagné au piano par Alain Lanty. Ce sont souvent des mini-scénarios, certains pourraient être mis en images et devenir des courts métrages.

C’est un peu la bande originale de nos vies qui jouera sur scène…

C’est une très bonne définition et il y aura aussi des titres récents, je prends Orelsan par exemple, la chanson très actuelle m’intéresse aussi.

Tous ces artistes que vous allez raconter sur scène ont-ils compté pour vous d’une manière ou d’une autre ?

Oui, je n’ai pris que des choses qui me plaisaient, c’est complètement subjectif, ce sont des textes qui m’intéressent, qui me touchent. J’ai grandi avec Brel, Brassens, Barbara, mais aussi Bono, Goldman… J’ai baigné dans la grande chanson française à texte, mais aussi la chanson très populaire, car mes parents écoutaient RTL à la maison, je n’étais pas enfermé dans un style. , pour peu que c’était bien écrit, tout m’intéressait.

On a tous des petites madeleines de Proust qui nous suivent ainsi et puis ça nous ramène parfois à une période peut-être plus floue, on sait si on était des enfants, si on était des adolescents, c’est ce qui est fort dans la chanson, c’est cette mémoire collective inconsciente.

Vous parlerez notamment de Renaud, dont vous êtes proche. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

C’est un grand poète, à la hauteur de Brassens. Il est véritablement son héritier direct. C’est un style d’écriture poétique, très proche aussi du rap, car il apporte, comme on dirait aujourd’hui, une punchline. C’est fantastique, c’est une écriture fine, drôle, qui parle d’une époque et de sujets très variés. Il n’est pas que dans la chanson relationnelle et romantique, « Je t’aime, tu ne m’aimes plus »… Il passe partout, dans tous les sujets. Il n’a peur de rien. Avec Souchon, ce sont les deux grands auteurs de la chanson française. C’est un très très grand homme, il est au panthéon de la chanson française

Ça fait juste deux ans qu’il est en tournée de toute façon, c’est dingue et forcément c’était complet partout, c’est Renaud…

Vous marquerez également l’année 2025 avec la sortie très attendue le 5 février de « Dieu sauve les Tuche », que vous avez réalisé. Qu’est-ce qui vous a décidé à passer derrière la caméra cette fois-ci ?

Olivier Baroux en a fait quatre et a voulu avancer un peu, ce que je peux facilement comprendre. Pathé me l’a proposé. J’ai trouvé ça intéressant car j’en ai fait quatre en tant qu’acteur, ça me donne un défi supplémentaire.

Je me suis lancé et j’ai adoré le faire, vraiment. C’est un merveilleux souvenir, un shooting magique.

Ce film sera-t-il dans la lignée des précédents ?

Oui, ce sont les Tuches ! C’est comme quand les Américains font un film de super-héros, un Batman reste Batman, mais après effectivement tu as raison, il y a toujours une part qui est personnelle, on met des choses qui nous font rire, il y a la manière de raconter l’histoire. , mais on ne détourne pas l’attention de la franchise et de l’essence du film. Et ça, pour moi, c’est facile, parce que je co-écris aussi, donc je suis sur cette ligne, de toute façon.

On retrouvera tous les personnages qui partent en Angleterre, ils arrivent dans un monde qui n’est pas le leur, en l’occurrence la royauté, avec tous ses codes. Et au lieu de s’adapter, ils viennent avec leur monde et perturbent les autres…

Comment analysez-vous le succès des Tuche ?

Tout le monde a une opinion, moi non, car on ne peut pas le savoir. On peut toujours vous expliquer a posteriori une réussite ou un échec, mais qui sait, en fait ? Personne. C’est tellement magique…

Comment est né ce personnage culte de Jeff Tuche ?

C’est né au moment d’écrire ces lignes, on en a parlé et ça vient aussi pas mal des sketchs de Robin des Bois…

Ce mois-ci vous étiez dans un tout autre registre à l’affiche de “La Vallée des fous” de Xavier Beauvois, où vous incarnez un marin à la dérive, peu d’acteurs passent avec autant d’aisance d’un genre à l’autre. de l’autre, ce sont deux domaines que vous souhaitez continuer à investir en parallèle, en tant qu’acteur comme en tant que réalisateur ?

Je ne me pose pas la question dans ces termes. Ce n’est pas le genre de films qui détermine mes choix mais la personnalité du cinéaste. En l’occurrence, c’est l’envie de filmer avec Xavier Beauvois qui m’a guidé avant tout et si demain je lisais une comédie qui me plaît et me semble pertinente, avec une vision de cinéaste, je n’hésiterais pas.

Depuis Robins des bois, la troupe que vous avez fondée et qui vous a popularisé, vous êtes devenu l’une des figures les plus marquantes du cinéma français, au moment où vous vous apprêtez à monter sur scène dans un nouveau registre, que jetez un oeil à ce parcours atypique ?

Franchement, sans fausse pudeur, je ne me vois pas comme ça. Je ne regarde pas en arrière. Je ne sais même pas combien de films j’ai pu faire. Ce sont les prochains projets qui occupent mon esprit.

Avez-vous d’autres projets ? D’autres envies en tant qu’acteur ou réalisateur ? Y aura-t-il un autre Tuche ?

J’aime vraiment réaliser. Cela me permet d’explorer d’autres mondes. Avec les Tuche, c’est la première fois que je m’attaque à une comédie. Jusqu’à présent, j’ai co-écrit et réalisé des comédies dramatiques. Actuellement, comme c’est souvent le cas, je développe plusieurs sujets et l’avenir décidera lequel restera à la fin du parcours d’écriture.

Concernant les Tuche je vous répondrai comme à chaque épisode. C’est le public qui décidera et si alors on trouve une bonne idée…

Jean-Paul Rouve est attendu le 16 avril à Montpellier, à 20 heures, au Corum Opéra Berlioz, avec un nouveau spectacle, « L’Air de rien », tarifs de 25 à 65 euros, réservations ici.
 
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