Le monde du cinéma espagnol est en deuil. Marisa Paredes, actrice emblématique qui a marqué le cinéma espagnol et international, est décédée à l’âge de 78 ans, a annoncé mardi l’Académie espagnole du cinéma.
Une carrière riche et marquée par Almodóvar
Née à Madrid en 1946, Marisa Paredes fait ses débuts au cinéma à l’âge de 14 ans. Si sa carrière débute dans le cinéma traditionnel espagnol, c’est sa rencontre avec Pedro Almodóvar en 1983 qui lui confère une nouvelle notoriété. Leur première collaboration, Entre tinieblas, marque le début d’une série de films majeurs, dont « La flor de mi secreto » (1995), « Tout sur ma mère » (Todo sobre mi madre, 1999) et « La peau que habito ». (2011). Ces rôles lui ont permis de s’imposer comme l’une des égéries du réalisateur.
L’Académie espagnole du cinéma a rendu hommage à “l’une de ses actrices les plus emblématiques, qui laisse derrière elle une longue carrière avec plus de 75 apparitions à l’écran”.
Reconnaissance internationale
Marisa Paredes ne s’est pas limitée au cinéma espagnol. Son talent lui ouvre les portes du cinéma international, notamment avec un rôle dans « La vita è bella » (1997) de Roberto Benigni, film oscarisé.
Elle a également marqué les esprits dans « L’épine dorsale du diable » (El espinazo del diablo, 2001), un film d’horreur hispano-mexicain réalisé par Guillermo del Toro. En 2018, son parcours exceptionnel a été récompensé par un Goya d’honneur, la récompense ultime du cinéma espagnol.
Avec sa présence unique et son jeu subtil, Marisa Paredes laisse derrière elle un héritage cinématographique considérable. Actrice incontournable du cinéma d’auteur, elle a incarné des personnages complexes, souvent empreints d’une grande intensité émotionnelle.
Related News :