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Angélique Angarni-Filopon, a Miss generation 90, fan of Jamel and Alain Chabat

Le marathon médiatique de la nouvelle Miss a débuté à l’aube du 15 décembre, quelques heures seulement après son sacre au Futuroscope de Poitiers. Dans le train qui la ramenait à Paris, l’hôtesse de l’air Angélique Angarni-Filopon, 34 ans, revient sur sa victoire historique, grâce à laquelle elle a offert la toute première couronne de Miss France à la Martinique.

Comment s’est passée cette courte première nuit ?
Angélique Angarni-Filopon.
J’ai pu dormir quarante-cinq minutes, ça suffit (rires). Mais ça se passe très bien. J’ai l’habitude du stress, j’ai l’habitude de bouger vite, les heures qui passent et les heures de coucher sont bizarres. Mon corps sait ce qu’il doit faire.

Vous commencez à vous en rendre compte ou pas encore ?
J’ai appelé mes amis plus tôt, on a fait un petit débrief car je ne réalise pas encore ce qui se passe. Je suis au septième ciel. La réalisation arrivera je pense cette semaine.

Quelle a été votre réflexion tout au long de la soirée, avant de remporter la couronne ?
Il y a eu un moment de doute au tout début, puis de la fierté, puis encore un moment de doute et enfin de la fierté et plus encore. J’avais l’impression d’être à nouveau en répétition, sauf qu’il y avait les caméras et l’émission de télé, donc je ne savais pas si c’était vrai… Mais j’ai quand même apprécié, et les filles aussi. .

On vous a vu interagir avec Sabah Aib, Miss Nord-Pas-de-Calais, lors du face à face final. Qu’est-ce que tu t’es dit ?
Nous nous sommes fait beaucoup de compliments. Je lui ai dit : « Je suis sûr que c’est toi. » Regarde comme tu es belle, nous t’aimerons avec ton visage de poupée. » Et elle m’a répondu : « non, c’est toi qui es belle ».

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Et c’est finalement Sylvie Vartan qui a prononcé le nom de votre région…
Quelle fierté ! Surtout pour un artiste qui tirera sa révérence l’année prochaine.

J’ai pris beaucoup de recul sur tout ce qui pouvait être négatif au sein de ma classe.

Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025

Vous étiez le favori du jury, mais deuxième dans les votes du public. Est-ce que cela vous dérange ?
Non pas du tout. Une deuxième place, c’est quand même très bien et je sais que le Nord-Pas-de-Calais vote beaucoup, beaucoup. Donc ça ne m’a pas surpris. Alors Sabah n’était pas indigne non plus.

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Angélique Angarni-Filopon (Miss Martinique 2024) a été sacrée Miss France 2025 lors de l’élection à l’Arena Futuroscope de Poitiers, le 14 décembre 2024.

PIERRE VILLARD / SIPA / © PIERRE VILLARD / SIPA

Comment vous entendiez-vous avec les autres candidats ? On disait de votre classe qu’elle était très « compétitive », même si cela impliquait parfois d’oublier l’esprit de camaraderie…
On ne peut pas s’entendre avec tout le , donc c’est normal qu’il y ait des tensions. La fatigue et le stress jouent également un rôle. J’ai pris beaucoup de recul sur tout ce qui pouvait être négatif. Mais j’ai trouvé que nous formions une bonne classe, même si j’éprouvais parfois le besoin d’être un peu seule. Je me suis fait des amies incroyables, Miss Lorraine et Miss Pays de la Loire. On se retrouvait tous les soirs dans ma chambre pour discuter, préparer les questions du public… C’était super.

En tant que doyenne de cette promotion, les candidats vous considéraient également comme la grande sœur…
Absolument. J’étais très respecté et les filles m’aimaient et me taquinaient. Ils m’ont appelé « Tati » même si je leur ai dit que je ne voulais pas, mais ils l’ont quand même fait (rires).

Après les avoir rencontrés sur scène juste après votre sacre, avez-vous pu revoir vos parents en privé ?
Un peu avant la conférence de presse [donnée une heure après sa victoire, en coulisse de l’Arena Futuroscope, NDLR]. J’aurai le - de les voir plus tard. Je vis seule en Martinique et ma mère vit en France donc j’ai appris à lâcher tout ça pour ne pas trop vivre la distance ou me laisser envahir par ces émotions qui pourraient me bloquer.

Une Miss Martinique née dans le Val-d’Oise

A part vos parents, qui était là pour vous soutenir à Poitiers samedi soir ?
Mes tantes, les sœurs de ma mère, mes oncles, ma grande sœur et ses meilleurs amis, mes meilleurs amis… C’était incroyable. J’ai de très bonnes relations avec ma famille, des deux côtés, avec papa et maman. [ses parents se sont séparés quand elle avait 12 ans, NDLR]. Tout le monde m’a soutenu et était derrière moi.

Y avait-il aussi une personne qui partageait votre vie ?
Je ne veux pas en parler…

Vous êtes Miss Martinique mais vous n’y êtes pas née…
Je suis née de deux parents martiniquais en Ile-de-France. J’ai grandi dans le Val-d’Oise mais mon père voulait que nous soyons proches de nos origines, de notre culture. Nous avons participé à tous les événements qui rassemblaient la diaspora antillaise en France. Et chaque année nous partions en vacances chez mes grands-parents en Martinique. Nous étions baignés dans cette culture car mon grand-père vivait à la campagne et ma grand-mère ne parlait pas très bien français, donc cela nous obligeait à parler créole. J’ai grandi avec cette fierté de faire partie de ce peuple incroyable et je vis depuis maintenant deux ans à Fort-de-France, face à la mer. [depuis qu’elle est hôtesse de l’air pour Corsair, NDLR]. J’ai hâte de vous montrer tout ça.

Vous êtes la toute première Miss Martinique à remporter la couronne de Miss France. Quelle était l’importance de cette réalisation pour vous ?
La symbolique est forte. Me dire que je suis le premier de l’Histoire, que j’écris l’Histoire avec la Martinique… On sait que les Français d’Outre-mer votent beaucoup et j’ai eu beaucoup de gens qui me soutenaient dans la rue en Martinique. Certaines m’ont dit que c’était la première fois qu’elles croyaient en leur Miss. J’en suis donc très fière. Les Martiniquais, je les connais forts, résilients, vaillants et ici je les connaîtrai encore plus fiers de cette couronne qui nous appartient. J’ai hâte d’y retourner et de célébrer avec eux.

En plus de vouloir célébrer votre sacre avec la Martinique, vous avez aussi envie de le célébrer avec votre région natale, l’Ile-de-France ?
Oui aussi. J’ai la chance d’avoir là-bas mes proches, ma sœur, mes meilleurs amis… Mais c’est vrai que le retour en Martinique, je le sais, je le sens, sera grandiose.

Pour l’heure, vous vous préparez à emménager dans l’appartement officiel de Miss France à Paris…
Je vis dans la région depuis longtemps et je m’adapte facilement donc tout ira bien.

Une Miss France génération 90

Vous avez déjà dit qu’enfant, votre père aimait vous emmener avec lui sur les routes de France. Quelque chose que vous referez en tant qu’adulte, en tant que Miss France. La séquence logique parfaite ?
Exactement ! Mon père est très curieux et quand nous étions petits, nous partions en week-end dans le Cantal, à la montagne, en Belgique et en Suisse aussi… Nous avons toujours eu une passion pour les voyages. Quand nous étions sur la route et que nous préférions jouer sur Game Boy, il nous arrêtait pour nous faire regarder les panneaux et les paysages. Cela a façonné l’Angélique que je suis aujourd’hui, très fière de cette France et de ses Français.

Passionné de voyages et hôtesse de l’air, combien de langues différentes parlez-vous ?
En plus du créole, je parle couramment le français et l’anglais et je me débrouille très bien en espagnol. J’ai toujours aimé les langues, c’est pour cela que j’ai fait un baccalauréat L au lycée.

C’est un bel atout pour les concours de beauté internationaux comme Miss Univers et Miss Monde… Vous y pensez déjà ?
Absolument ! Je suis prêt, plus que jamais. Rendez-vous en 2026.

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Angélique Angarni-Filopon (Miss Martinique 2024) au soir de l’élection Miss France 2025 à Poitiers, le 14 décembre 2024.

PIERRE VILLARD / SIPA / © PIERRE VILLARD / SIPA

Sur vos réseaux sociaux, comme lors de la compétition, vous avez mis en avant un tempérament calme et serein. Est-ce simplement lié à votre maturité, ou plutôt à votre caractère ?
Pour mon caractère oui, mais j’ai aussi un côté très énergique, quand je suis avec mes amis ou quand je suis à l’aise dans un groupe. Je ne suis pas du tout timide, au contraire, je suis très extravertie.

Avec humour aussi…
Oui ! C’est important pour moi, comme une thérapie. Cela me ramène aussi à l’enfance, à l’innocence, au rire pour rien. Mon film français préféré par exemple est « RRRrrr !!! » avec Alain Chabat [sorti en 2004]. Il y a aussi « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre », c’est mon genre d’humour. Je suis de la génération des années 90 donc j’ai grandi avec Robin des Bois, le Jamel Comedy Club et la série « H ».

Et quels types d’artistes retrouve-t-on dans votre playlist ?
On y retrouve du R’n’B, des musiques de chez nous comme le zouk et le kompa… Je suis assez éclectique, donc j’aime aussi la pop, le rock et le jazz.

Les Français ont mis un peu de - à accepter Sonia Rolland pour la perle qu’elle était.

Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025

Même s’il s’agit de plus en plus d’un concours de personnalité, Miss France reste un concours de beauté. Quelle relation entretenez-vous avec votre corps ?
Plus le - passe, plus on apprend à se faire un peu plus confiance. J’ai fait confiance à mon corps à chaque instant où il décidait d’évoluer différemment, avec un peu plus de poids ou un peu moins… Je fais un peu de sport aussi, j’essaye d’aller à la salle, j’ai mon petit coach. C’est important.

Vous aviez confié dans une précédente interview que votre Miss France préférée était Sonia Rolland. Pourquoi alors ?
Parce qu’elle a marqué un tournant dans la compétition des années 2000 pour les femmes racisées, noires, métisses… Elle a été porte-parole et son année n’a pas été de tout repos. Les Français ont mis un peu de - à l’accepter, à comprendre la perle exceptionnelle qu’il était. J’avais 10 ans à l’époque donc j’étais assez grand pour comprendre toutes ces choses et je trouvais ça très fort.

Vous êtes avant tout présentée comme étant la Miss France la plus âgée… Cela vous dérange-t-il d’être réduit à cela ?
Non, je m’y attendais. Mais je n’y prête pas attention, comme avoir les cheveux courts. Je suis bien plus que ça. Je veux aussi mettre en valeur mon énergie, vous verrez.

 
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