Les chevaux peuvent nous rendre heureux en nous faisant tomber. Preuve en est avec Guillaume Canet qui bifurque dans le monde du cinéma à l’âge de 18 ans après un accident d’équitation alors qu’il était cavalier professionnel. Aujourd’hui âgé de 51 ans, il compte 55 films à son actif en tant qu’acteur et 8 films en tant que réalisateur. Autant dire que le cinéaste n’est pas du genre à se sauver.
« Je ne sais rien faire. Je ne sais pas comment m’allonger sur une chaise longue. Chaque fois que je le fais, je m’allonge et deux minutes plus tard, je me dis : “Je n’ai pas fait ci, je n’ai pas fait ça”. Donc j’essaye de travailler là-dessus, dit Guillaume Canet. Il y a une partie de mon cerveau qui est toujours en alerte et qui, lorsqu’elle vit des choses, se dit que ça m’émeut, que c’est intéressant, que c’est beau. Tout artiste, musicien, chanteur, peintre, auteur est constamment connecté à sa passion et avec son art quand il vit, car c’est de cela qu’il s’inspire.
Une soif et une passion de créer qui l’habite. « Ce sentiment extraordinaire quand vous êtes au cinéma et que vous présentez votre film au public, c’est quelque chose qui me passionne totalement. Je pense que j’ai une sorte de boulimie à ce sujet, une envie de constamment reproduire et revivre ces expériences. Et donc, pour aller le plus vite possible, tant que je peux le faire, tant que j’ai la chance de le faire, j’en profite. On craint peut-être aussi que cela s’arrête. Il y a cette frénésie qui vient de là, et puis aussi l’évitement de penser. Je pense que quand je me pose, il y a toutes ces questions existentielles qui reviennent et que j’ai depuis ma petite enfance.
Opérer en cas d’urgence
Écrire ou jouer vite, encore et encore, c’est ainsi que fonctionne l’acteur et le réalisateur. “J’ai besoin de cette urgence qui tirera de moi l’essentiel de ce que je veux réellement dire. Je pense toujours que j’ai toujours travaillé comme ça, confie Guillaume Canet. J’ai l’impression que c’est ce qui fonctionne pour moi. J’ai du mal à fonctionner autrement.
Et d’ajouter : « Maintenant, je pense que cela a des limites. Et je l’ai déjà vu de nombreuses fois, en fait. Les limites, c’est l’hôpital, c’est la santé. Et puis, il y a aussi le risque de devenir sec. Parce que c’est important de vivre. C’est important de partager les choses. Alors, quand on parle de cette hyperactivité, il y a quelque chose que je ne mets absolument pas de côté, c’est mon rôle de père. Je suis un papa le plus présent possible. J’ai besoin de passer du - avec mes enfants. Les enfants vous éduquent encore beaucoup. Et ils ont souvent des pensées et des réactions très précises face à la vie. Mais cela ne nous empêche pas d’être toujours au travail, finalement. »
>> Au coeur de la créationun podcast présenté par Xavier de Moulins. Tous les samedis sur RTL, à Soirée RTL, le journaliste nous emmène à la rencontre d’hommes et de femmes qui ont décidé de consacrer leur vie à un art. Écrivains, cinéastes, cuisiniers ou encore chanteurs et photographes, ils vous dévoilent leurs secrets et sauront vous inspirer. Retrouvez l’intégralité de l’interview en podcast tous les samedis, ainsi qu’un épisode bonus, Les Essentiels, tous les mercredis.
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