Pour la première fois dans l’histoire du concours Miss France, une candidate de plus de 30 ans participera à l’élection. Angélique Angarni-Filopon, Miss Martinique 2024, incarne cette nouvelle ère pour un concours toujours critiqué par les associations féministes.
Le concours Miss France, souvent qualifié de « misogyne et démodé » par des associations comme Osez le féminisme !, poursuit sa modernisation. Depuis deux ans, les règles ont été assouplies : la limite d’âge de 24 ans a été supprimée, et les femmes mariées, mères ou transgenres peuvent désormais concourir. Cette refonte, réalisée sous l’impulsion d’Alexia Laroche-Joubert, présidente de Banijay France, a permis à Angélique Angarni-Filopon, hôtesse de l’air de 34 ans, de représenter la Martinique cette année.
« Quand la limite d’âge a été levée, j’ai décidé de retenter ma chance »a confié Angarni-Filopon, élue première dauphine de Miss Martinique en 2011. « A 34 ans, j’ai une vision différente de la vie et j’ai envie d’être une femme inspirante à grande échelle. Je prouve qu’il n’y a pas de date limite pour les femmes qui rêvent de devenir Miss France ».
Une édition très attendue
L’élection Miss France 2025 se tiendra samedi au Futuroscope de Poitiers, retransmise en direct sur TF1. Le concours reste un événement phare de la chaîne, attirant des audiences records. En 2024, le programme avait attiré plus de 7 millions de téléspectateurs, avec une pointe à 9,1 millions. Cette année, 30 candidates âgées de 18 à 34 ans tenteront de succéder à Ève Gilles, Miss France 2024 et ancienne Miss Nord-Pas-de-Calais. Parmi eux figurent Manon Le Maou, 28 ans, sous-gendarme et Miss Franche-Comté, ou encore Mélissa Atta Bessiom, 25 ans, chef de projet en intelligence artificielle et Miss Pays-de-la-Loire.
Le jury, entièrement féminin, sera présidé par la chanteuse Sylvie Vartan. On y retrouvera notamment Marie-José Pérec, Cristina Cordula, Fauve Hautot, Nawell Madani, Khatia Buniatishvili et Flora Coquerel. Les téléspectateurs de TF1 auront également leur mot à dire, leur vote comptant pour 50 % du résultat final. En cas d’égalité, ils auront la décision finale.
Une compétition toujours critiquée
Malgré ces évolutions, les critiques persistent. « Une fois de plus, le patriarcat utilise les femmes pour promouvoir une émission de télévision extrêmement lucrative »déplore Aliénor Laurent, porte-parole d’Osez le féminisme !. L’association juge ces changements cosmétiques, soulignant l’absence de diversité corporelle et de mères parmi les candidats.
Osez le féminisme ! continue également de dénoncer le caractère « discriminatoire » du processus de recrutement et réclame un véritable contrat de travail pour les participants. Une action auprès des prud’hommes a été lancée l’année dernière pour soutenir ces demandes.
Un regard dans les coulisses
A l’occasion de cette 95e édition, TF1 diffusera pour la première fois un documentaire intitulé « La magie des coulisses », révélant les coulisses de la compétition. La soirée, présentée par Jean-Pierre Foucault pour la trentième année consécutive, s’articulera autour du thème “le grand bal des Miss”, avec des scènes variées, des rebondissements au tango.
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