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Isabelle Adjani revient sur un traumatisme subi lors du tournage

Décédé des suites d’une longue maladie, Niels Arestrup a quitté en deuil le cinéma français ce dimanche 1er décembre. De nombreux acteurs ont partagé la scène à ses côtés, gardant d’excellents souvenirs. D’autres, comme Isabelle Adjani, ont émis quelques réserves…

Le décès de Niels Arestrup a été communiqué par son épouse Isabelle Le Nouvel, à l’AFP, ce dimanche 1er décembre. À son domicile de Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine), l’acteur de 75 ans est décédé. au terme d’un combat courageux contre la maladie ». Sans attendre, une pluie d’hommages et de prières s’est répandue sur les réseaux sociaux et dans les journaux. André Dussolier, Rachida Dati, Patrick Bruel, Laura Smet… De nombreuses célébrités ont partagé leur consternation face à la perte de ce grand acteur.

Isabelle Adjani a avoué sans détour ce constat indéniable sur le talent de Niels Arestrup lors d’un entretien au « Parisien », ce dimanche 1er décembre. Ce que l’actrice n’a pas oublié en revanche, c’est le comportement brutal de l’acteur, lorsque les deux artistes ont donné la réplique de la pièce « Mademoiselle Julie », en 1983. « Personnellement, je n’ai malheureusement rien de positif à dire sur cet homme. Mon souvenir du partenaire de théâtre reste un traumatisme saisissant. Mais Niels Arestrup était un grand acteur, je partage cet avis, celui de nombreux artistes et de son public.

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Niels Arestrup et Isabelle Adjani sur scène pour la pièce « Mademoiselle Julie » en 1983.

RINDOFF-PATERSON / BESTIMAGE / © RINDOFF-PATERSON / BESTIMAGE

Il y a sept ans, Isabelle Adjani parlait pour la première fois de cet épisode, à « Madame Figaro ». Elle a raconté cette violence qu’elle a subie et qui la hante encore aujourd’hui, plus de 40 ans après. Lors de cet entretien, elle n’a pas donné le nom de l’acteur en question : « J’ai vécu ça au théâtre, un acteur avec une vraie violence physique. Il a même cassé le bras d’une actrice plus tard et a été poursuivi en justice par une autre. Lui échapper est devenu une telle obsession pour moi que je suis tombée malade. J’ai dû arrêter la pièce. Tout le monde est venu vers moi comme si c’était de ma faute. Ça marque… Je n’en ai jamais parlé explicitement, parce que j’avais honte. »

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Myriam Boyer, Miou-Miou, Maria Schneider…

Dans une longue interview accordée au journal « Libération » en 2007, l’acteur n’a pas démenti ces graves aveux : « Cela fait vingt-cinq ans depuis Mademoiselle Julie, avec Isabelle Adjani. Et depuis, j’ai tout essayé : m’expliquer, me taire, mais rien n’y fait, ça me prend dans la peau. »

Comme Isabelle Adjani, d’autres actrices ont été confrontées à la brutalité de Niels Arestrup lors des tournages et des répétitions. Myriam Boyer (mère de Clovis Cornillac), par exemple, a raconté avoir été étranglée par l’acteur lors du tournage de “Qui a peur de Virginia Woolf ?” » en 1996. Après les faits, elle est licenciée avant de recevoir 800 000 francs de dommages et intérêts.

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Miou-miou sur le tournage de “La Flic” avec Niels Arestrup en 1980.

SIPA / © SIPA

Autre violence – non volontaire cette fois – sur le tournage de « Dérobade » en 1978. Niels Arestrup a fait un peu plus que donner la réplique à Miou-Miou. Cette dernière, souhaitant s’investir dans son rôle, s’est abîmée l’oreille. L’acteur a raconté cet épisode à « Libération » : « Mais son tympan était complètement éclaté ! Pourtant, je lui avais dit, ainsi qu’à Daniel Duval qui a réalisé le film, qu’il fallait que ce soit simulé, mais elle a insisté, elle voulait que ça paraisse réel… Le même jour, j’ai cassé le coccyx de Maria Schneider… »

 
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