Pour ce premier dimanche de décembre, les téléspectateurs de TF1 ont pu retrouver, comme à leur habitude, Sept à Huit, présenté par Harry Roselmack. Après un reportage consacré à Claudine, une arnaqueuse et empoisonneuse de 79 ans, puis un sujet sur les trois représentantes de la France à Miss Univers, le magazine a laissé place au célèbre Portrait d’Audrey Crespo-Mara, vers 19h30. L’interviewée n’était autre qu’Emilie Dequenne, révélée en 1999 par le film Rosetta, réalisé par les frères Dardenne.
Loin de venir présenter son actualité cinématographique, l’actrice belge est arrivée avec une très mauvaise nouvelle : celle qui a annoncé au printemps dernier qu’elle était en rémission de son cancer rare et agressif de la glande surrénale (adrénocorticome, un cancer qui touche « un à deux personnes sur un million par an dans le monde »), a appris la veille de la fusillade qu’elle récidivait. « J’ai vu mon médecin pour vérifier l’évolution du traitement et il s’avère que, malheureusement, il n’évolue pas bien. Il y a une partie de mon cancer qui y répond et une autre qui n’y répond pas, même si la partie qui progresse est plus grande que la partie qui diminue”, a-t-elle expliqué, encore abasourdie par la nouvelle, au journaliste.
Vidéo. Emilie Dequenne en larmes dans C à vous, revient sur le “choc de sa famille”
Un retournement de situation auquel elle s’était heureusement préparée psychologiquement : “J’ai senti, cet été, que ça n’allait pas très bien dans mon corps”. Mais cela n’enlève rien à la douleur de devoir à nouveau subir des actes médicaux très lourds : « c’est reparti pour la chimio […] avec même une petite dose en plus de quelque chose de nouveau qui apparemment va “surprendre la tumeur”, mais qui nécessite une hospitalisation etc, et je vais encore perdre mes cheveux…”, a-t-elle poursuivi, désillusionnée. Dans le même temps, la mère doit en ingérer une trentaine. médicaments par jour…
Difficile pour l’actrice qui a subi une césarienne en 2021 de ne pas être nostalgique de sa vie d’avant. À Audrey Crespo-Mara, elle a confié ressentir le manque de son passé insouciant, mais aussi des offres professionnelles qu’elle recevait à l’époque. Car, dit-elle, en tant qu’intermittente, être en congé forcé comme elle est « une catastrophe ». De 20 euros bruts, il est passé péniblement à 30 euros par jour. Et les choses ne devraient pas s’arranger tout de suite, selon celui qui a désormais l’impression de « faire peur » aux productions.
Les internautes très touchés par son interview
C’est en tout cas ce que lui a appris une expérience récente : alors qu’elle était en rémission, Emilie Dequenne décroche un rôle majeur dans un film. Lorsqu’elle apprend qu’il ne lui sera pas possible d’honorer son contrat, l’actrice prévient le réalisateur. Il lui fait alors une fausse promesse… « Il m’a dit que de toute façon, il y a un petit rôle. Je suis ravie, je me dis que, évidemment, tourner pendant deux jours, trois jours… Je suis juste contente de pouvoir jouer », se souvient-elle. “Le temps passe et c’est en surfant sur le net que j’ai découvert que… que j’avais été remplacé et que je n’avais pas été informé.”
Humble, l’actrice ne s’en cache pas : elle a besoin de parler de sa maladie. Même si elle se dit bien entourée, elle reconnaît que cette épreuve suscite en elle « une forme de solitude extrême ». Un message bien reçu par les internautes, qui ont été nombreux sur X à exprimer leur soutien et leur amour pour l’actrice.
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