Richard Bohringer a décidé en 2002 de prendre la nationalité d’un autre pays. Pour quelles raisons ? Nous allons vous l’expliquer.
Richard Bohringer est un artiste sensible. En 2023 sur Instagram, sa fille Romane Bohringer partageait une image très émouvante de son père, submergé par les applaudissements du public, à la fin de sa prestation de Quinze ronded. Une sorte de dernier adieu à la scène. C’est également surprenant car, à plus de 80 ans, il a réussi à survivre à un cancer du système nerveux alors qu’il était très affaibli, selon sa fille. Peu de gens le savent, mais il a une réelle passion pour l’Afrique et plus particulièrement le Sénégal dont il a même pris la nationalité en 2002.
Richard Bohringer touché par ce pays dont il est ressortissant
Richard Bohringer a décrit dans une interview en 2016 avec Géo comment la générosité des habitants l’avait conquis. “Ce continent m’a pris dans ses bras. Il a le sens du partage. Ceux qui m’ont donné n’avaient rien : ils sont allés chercher dans les trous de leurs mains.“
Il s’est senti adopté, ayant été élevé par sa grand-mère maternelle dès son plus jeune âge. L’acteur est également tombé sous le charme de «ces couleurs incroyables qui remplissent les yeux du matin au soir “et l’ambiance.”Il y a aussi une bande-son prodigieuse, avec le chant du muezzin qui tricote son rap. Surtout la chanson du matin et celle de 17h, pour moi les plus impressionnantes. (…)Dans la cour des maisons, quand on s’assoit sous l’arbre avec l’ancien, avec des enfants qui courent dans tous les sens, des poules qui picorent les vieux pneus, là on trouve un peu de paix.»
Richard Bohringer, prêt à jouer gratuitement dans un film pour le pays de son cœur
L’amour inconditionnel de Richard Bohringer pour cette terre est tel qu’il est prêt à tout, même en faisant volontairement son métier, pour y rester. Il accepte de tourner gratuitement à Saint-Louis dans le film d’Henri Henriol Les baobabs ne poussent pas en hiver. Dans une archive de l’INA, il a développé son amour pour cette ville sénégalaise condamnée par la montée des eaux.
“C’est la nature qui se bat entre eux : entre le doux (montrant la rivière) et ensuite, le colérique (la mer NDLR) qui peut être très colérique et qui avance et rappe tout et prend sa place“, a décrit cet amoureux de la nature sauvage. Les yeux pleins d’étoiles, il exprime sa fascination pour ces paysages. “C’est une soucoupe volante, Saint-Louis. Saint-Louis est suspendu comme une apparition. C’est très très beau« .
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