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“Mon père m’a dit qu’il ne fallait pas dépendre financièrement d’un homme”

Dans les colonnes de Madame Figarola belge préférée des Français revient sur son éducation, marquée par une mère libre et un père « anticonformiste ».

Après une pause maternité, Virginie Efira revient sur le devant de la scène avec deux films très attendus. Elle est annoncée aux côtés de Jodie Foster dans le prochain Rebecca Zlotowski, Confidentialité. Et dans Les braisesde Thomas Kruithof, avec Arieh Worthalter. En attendant, le Belge le plus aimé des Français a accepté de s’exprimer dans une interview exclusive accordée à Madame Figaro. Elle y parle de son retour sur les plateaux, évoque son « âme militante », analyse l’image qu’elle renvoie auprès des hommes et des femmes… Et se confie également à ses parents.

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Avouant qu’elle adore prendre soin d’elle, l’actrice de 47 ans explique que cela vient de sa mère. « Jusqu’à mes 5 ans environ, ma mère travaillait comme esthéticienne dans un institut de beauté Simone Mahler, situé en bas de la maison. Un univers en soi”, résume l’actrice. Avant de se souvenir : « Je la revois, là, entourée de crèmes, je la trouvais tellement belle. Je la retrouvais souvent à l’institut, où elle me faisait des massages du visage. C’est important pour un enfant. Elle ne m’a jamais donné de conseils, mais ce que j’aimais le plus chez elle, c’était sa joie de vivre et sa liberté. Une femme comme elle ne reste jamais seule. Le contraire de ceux qui se concentrent trop sur eux-mêmes… »

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“Mon père n’était pas une personne conventionnelle”

Virginie Efira poursuit l’entretien en s’adressant, cette fois, à son père, “le grand féministe”. « Depuis ma plus tendre enfance, il m’a toujours dit qu’il ne fallait pas dépendre financièrement d’un homme. Tout sauf « la femme de ». Même plus tard, adolescente, quand je lui disais pour frimer que j’avais plusieurs petits amis, cela l’amusait”, raconte la compagne de Niels Schneider, avec qui elle a eu un petit Hiro l’année dernière. Et visiblement, la personnalité de son père a été une force dans le parcours de Virginie Efira. « Mon père n’était pas une personne conventionnelle. Mais les études étaient très importantes pour lui, surtout pour quelqu’un comme lui, qui s’était élevé socialement en devenant hémato-oncologue. Il aurait pu s’inquiéter pour sa fille qui, au fin fond de Bruxelles, rêvait de cinéma en incarnant Miss Tequila dans les bars… A 16 ans, quand je lui disais que je serais actrice, il me répondit : « Mais au moins comme tu as lu tout Racine ? Cependant, il n’a jamais été choqué par mes choix dans la vie, dans les films, même Béni, aucun jugement, jamais… » Au vu de la trajectoire de Virginie Efira, récompensée par le César de la meilleure actrice en 2023 pour son rôle dans le drame Revoir Paris d’Alice Winocour, ses parents peuvent être fiers.

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