De YouTube aux cinémas, l’ancien candidat à l’Eurovision incarne un monstrueux fan de chanteur dans le dernier film d’Alexis Langlois.
Pour son premier rôle au cinéma, Bilal Hassani impressionne dans Reines du dramequi a été projeté au Festival de Cannes 2024. Ce film audacieux, queer et résolument punk le voit incarner un fervent admirateur de la diva de la pop, Mimi Madamour. Présenté au printemps lors du prestigieux Festival de Cannes, ce long métrage marque pour l’artiste « l’ouverture de cette porte au métier d’acteur »comme il l’a déclaré à l’AFP sur la Croisette.
Mais au-delà de cette étape personnelle, Bilal Hassani dit avant tout « profondément honoré » de participer à ce travail d’Alexis Langlois, cinéaste non binaire à l’origine du projet.« Quand j’ai commencé à écrire il y a six ans, j’ai découvert Bilal sur YouTube. Il a raconté son coming out et les difficultés qu’il a rencontrées au collège. Cela m’a inspiré, car les YouTubeurs sont, à leur manière, les conteurs de notre époque. »a expliqué Alexis Langlois. Par hasard, Bilal Hassani était lui-même un admirateur du court métrage d’Alexis Langlois, Terreur, mes sœurs !. Leur rencontre s’est concrétisée grâce aux réseaux sociaux, et c’est le producteur du cinéaste qui a milité pour confier à Bilal le rôle principal dans ce film.
Représentant de la France à l’Eurovision 2019, Bilal Hassani qualifie le tournage de véritable « jeu pour enfants ». Ce long métrage d’1h55 passe comme un météore, mêlant diverses influences, du dessin animé au cinéma fantastique des années 1970, le tout porté par une bande originale puissante, dont une chanson électro provocante de Rebeka Warrior.
Il est particulièrement ironique et savoureux de voir Bilal Hassani incarner un YouTubeur hystérique aux intentions malveillantes, qui a été la cible de la haine en ligne. Cependant, l’artiste affirme qu’il ne perçoit pas ce rôle comme le reflet de son expérience, mais plutôt comme une opportunité de « se défouler en incarnant un personnage odieux ». Il ajoute : « Ce fan passionné d’un chanteur souffre d’une solitude qui le transforme en une sorte de monstre. Nous ne pouvons pas totalement lui en vouloir. »
Bilal Hassani avoue cependant se reconnaître dans certains aspects de ce rôle. Lui aussi était un “fan cherchant du réconfort dans l’admiration pour ses idoles”. Il se souvient notamment d’avoir passé quatre jours isolé dans sa chambre après la mort de Michael Jackson en 2009.
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