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Emmanuelle Béart parle de son rapport serein avec l’âge

L’actrice qui va réaliser son premier film et qui s’engage pour l’accès à la rénovation énergétique pose un regard sans nostalgie sur sa vie.

Interviewé cette semaine dans les pages du magazine Gala Emmanuelle Béart est revenue sur le fait de vieillir. Et si pour certaines personnes, atteindre la soixantaine peut être difficile, l’actrice de 61 ans semble plutôt sereine. « Ce qui est bien avec les âges, c’est qu’ils font bouger. Avant, je me demandais quoi faire de moi-même : je devais choisir un métier, avoir des enfants, traverser des étapes comme tout le monde. Je me sentais mieux à la quarantaine, j’ai trouvé une sorte d’ancrage et puis ça n’a fait que grandir. Avant d’ajouter : “C’est assez beau de regarder en arrière et de voir soixante ans d’accomplissement derrière soi.”

L’actrice semble même libérée des pressions liées à sa carrière et à ce qu’on attendait d’elle en tant qu’actrice. « J’ai passé quarante ans à faire du cinéma et du théâtre, à courir, à vouloir être aimé, plaire, être dans le désir des autres. Et puis j’arrive à ce moment d’égoïsme nécessaire à l’épanouissement, à cet âge où l’on trouve son propre plaisir. Emmanuelle Béart aborde donc sans inquiétude cette nouvelle phase de la vie. « Je me fiche de vieillir, je ne fais pas de sport, mais je veux rester en forme. Cela vient par curiosité. Là, j’écris mon premier film, c’est encore une nouvelle aventure. Je me sens plus libre aujourd’hui sans être détachée.

L’autre secret de cette sérénité ? Sa vie privée. Celle qui est également maman de deux garçons et d’une fille déclare : “Ma vie privée est forte et puissante”. Et c’est aussi l’amour qui lui permet d’avancer sans craindre la suite. Comme elle se souvient, elle est en couple avec son mari depuis quatorze ans. [le réalisateur et scénariste Frédéric Chaudier, NDLR]. « C’est bien de vieillir avec quelqu’un. J’aime le quotidien dans notre relation. C’est magique pour moi de me brosser les dents côte à côte, ça ne me fait pas peur du tout. Une sérénité qui, comme elle le rappelle, est aussi possible car elle mène « une existence privilégiée » qui lui permet de voyager et de faire le métier qu’elle aime.

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Autant de bases solides qui lui permettent de ne pas être nostalgique. « Il y a beaucoup de gens qui aimeraient que vous restiez dans le fantasme de ce que vous étiez autrefois. […] Je le ressens sans m’en soucier. C’est la vie, c’est comme ça. On vieillit et c’est tout.

 
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