Lors du visionnage presse du film Miss Bottinela complicité entre Antoine Bertrand et la petite Marguerite Laurence, 11 ans, était palpable. L’acteur raconte que tourner avec un enfant a changé sa façon de voir son métier… et sa vie !
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Antoine, tout le monde peut se reconnaître dans le film Miss Bottine…
Je suis tout à fait d’accord, il n’y a pas d’âge pour tomber amoureux de ce film. Je me retiens de dire que c’est un film pour les 7 à 77 ans, car cela ressemble un peu à un « argumentaire de vente ». Tout ce que je veux dire, c’est que c’est une sacrément bonne histoire, humaine, sensible et émouvante.
Comment vous êtes-vous préparé à incarner Philippe, un compositeur d’opéra en manque d’inspiration ?
Comme mon personnage n’arrive pas à terminer son opéra, on ne le voit pas jouer de gros morceaux au piano, mais j’ai quand même pris quelques cours, pour avoir la posture d’un pianiste et apprendre à jouer certains petits morceaux de chansons. C’est toujours amusant pour un acteur de devoir développer une nouvelle compétence pour incarner un personnage. Petit secret de tournage : pour certaines scènes, un vrai pianiste m’a doublé les mains, mais il y en a plusieurs où c’est vraiment moi qui joue !
Bravo, car tout ce que l’on voit, c’est du feu !
MERCI! Cela dit, quand on est acteur, on ne joue jamais un métier, on incarne un humain. Dans ce cas, Philippe est socialement anxieux. J’ai donc appris ce qu’était l’anxiété, les crises de panique. Ce personnage est, de loin, celui qui est le plus différent de moi. Nous avons un trait commun : une grande sensibilité. Mais pour le reste, je suis à l’opposé de lui, c’est à dire que je suis une bibite sociale, j’aime discuter, j’aime le monde.
Quel est votre meilleur souvenir de tournage ?
Il y en a plusieurs, mais je dirais tout de suite toutes mes scènes avec Marguerite, qui incarne la nièce de Philippe, une orpheline plutôt farfelue. Filmer avec elle a été un vrai plaisir, autant pour les scènes cocasses, comme celle dans la voiture que le petit veut absolument écouter. Ma vie est de la merdede Lisa LeBlanc, seulement pour celui où elle comprend que j’étais amoureux de sa mère. Ce que je trouve beau dans le film, c’est que, parfois, les rôles sont inversés : c’est Simone qui veille sur Philippe, et non l’inverse.
Marguerite est incroyable dans le rôle de Simone. Avez-vous participé au processus d’audition?
Oui, j’ai été impliqué pendant le processus. Les petites filles avec qui je jouais étaient toutes merveilleuses, mais Marguerite a un petit quelque chose d’unique, une présence à l’écran, et on l’a ou on ne l’a pas. Et elle l’a ! Je lui ai récemment dit qu’après sa toute première audition, nous étions tous d’accord pour dire qu’elle serait notre Simone. Elle m’a répondu avec toute sa franchise : « Tu n’as pas eu envie de me le dire ? J’ai passé quatre auditions, j’étais stressé ! (rires)
Vous avez une excellente alchimie !
Je me sens chanceuse d’avoir fait un film avec elle, et encore plus chanceuse qu’elle soit désormais mon amie. C’est une grande actrice, mais aussi une grande humaine. Avec son énergie, sa gentillesse, son intelligence et son charme, elle ira loin dans la vie. Je ne sais pas ce qu’elle veut faire quand elle sera grande, mais elle pourrait devenir présidente du monde si elle le voulait !
Tourner avec elle vous a-t-il permis de retrouver l’enfant qui sommeille en vous ?
Je vous dirais que mon enfant intérieur n’est jamais loin. (rires) Parfois, sur le plateau, comme avec Philippe et Simone, les rôles étaient inversés : Marguerite me ramenait à l’ordre quand je discutais trop avec l’équipe technique ! (rires) Filmer avec un enfant m’a permis de relativiser notre métier. Que vous preniez la meilleure photo du monde ou la pire, le plaisir est le même. Nous, en tant qu’adultes, avons tendance à suranalyser nos performances, alors qu’au fond, nous devons simplement vivre le moment présent. Et c’est une leçon de vie que j’applique aussi dans ma vie quotidienne.
Dans la boîte
Marguerite Laurence : son meilleur souvenir de tournage
Même si elle tourne depuis l’âge de 5 ans, Marguerite Laurence n’avait jamais rencontré Antoine Bertrand. « Avant de jouer avec lui, je ne le connaissais pas, je n’avais pas regardé ses autres projets. Et tu sais quoi ? Je suis content de ne pas avoir découvert sa carrière, car j’aurais probablement été intimidé par son talent. Antoine est juste une personne normale pour moi, ce n’est pas une célébrité”, confie l’actrice. Parmi ses scènes préférées avec Antoine, celle du parc d’attractions. « Nous avons tourné le soir et la nuit dans un parc d’attractions ambulant. C’était très amusant, car nous avions les manèges rien que pour nous ! Et je vais vous confier un petit secret : sur les montagnes russes, on ne jouait pas pour s’amuser, on s’amusait vraiment !
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