C’est à dire ?
J’ai plein d’idées… Je voulais développer ma boutique en ligne, suivre également une formation de comportementaliste canin… Il y avait beaucoup de choses que je voulais faire mais qui étaient impossibles avec mon métier principal.
Vous avez donc pris la décision de quitter la fonction publique…
Oui. Choisir, c’est abandonner… Les gens ne se rendent pas compte de tout le travail que l’on fait avant d’arriver dans leur salon à 20h15 via le téléviseur. Entre tournages, rencontres, rédaction de textes… Je manquais vraiment de temps pour développer mon autre activité.
mouetteJe voulais un vent de changement. Aujourd’hui, j’ai 46 ans, j’ai l’envie et l’énergie de faire autre chose.
En avez-vous parlé avec la direction de la RTBF ?
Oui bien sûr. Ils m’ont dit : « Tu es sûr ? »… Mais ça fait 22 ans que je suis à la RTBF, c’est quand même déjà une belle carrière dans la même entreprise. De plus, j’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs, ma sœur Barbara s’est également lancée dans ce domaine de l’entrepreneuriat et a des milliards de projets par seconde. Je voulais un vent de changement. Aujourd’hui, j’ai 46 ans, j’ai l’envie et l’énergie de faire autre chose. C’est donc le bon moment. Je ne voulais pas me dire dans vingt ans : « Bon sang, j’ai peut-être raté l’occasion de faire quelque chose. » Je ne veux rien regretter.
Justement, votre âge a-t-il été pris en compte ? On sait que le monde de la télévision ne laisse plus beaucoup de place aux présentatrices une fois qu’elles atteignent un certain âge…
Oui, mais je ne l’avais pas encore atteint ! (rires) Vous avez raison, c’est une réalité, même si le monde de la télé évolue. Mais non, ce critère n’a pas été pris en compte.
L’annonce de votre départ a suscité pas mal de réactions de la part de vos collègues…
Oui, c’est super touchant ! Et c’est aussi un peu émouvant. Beaucoup de collègues ont posté de vieilles photos… Avec 22 ans de maison, j’ai eu pas mal de coupes de cheveux et toutes sortes de looks… (rires)
En 22 ans, vous avez présenté une série impressionnante de programmes (lire encadré)…
C’est vrai que j’ai eu la chance de me voir confier plein de beaux programmes. Je suis arrivé en 2002 un peu par hasard dans You Pass When You Want, un spectacle sur mesure écrit avec ma sœur… J’y ai rencontré David Antoine avec qui je m’entendais vraiment bien et j’aimais ça, alors qu’au début, je ne l’aimais pas. je veux faire de la télé. Puis il y a eu Génies en herbe, une émission que j’ai regardée il y a quelques années sur mon canapé. Et puis j’ai rencontré mon ami Jean-Louis Lahaye dans Il n’y a pas de pire chef d’orchestre. Et c’est l’une des meilleures rencontres de ma carrière. J’ai tellement ri avec lui. On dit que notre espérance de vie augmente quand on rit, et je pense qu’avec Jean-Louis, j’ai dû gagner cinq ou six ans.
L’avez-vous consulté ?
Oui bien sûr. Il m’a dit que nous n’avions qu’une seule vie. Lui-même vit ses rêves. Il a passé son brevet de pilote il y a quelques années…
Il sera orphelin de votre présence à ses côtés pour commenter l’Eurovision…
Oui, c’est ce que je lui ai dit lorsque je lui ai parlé au téléphone… Il m’a dit : « Ce n’est pas grave, on va quand même aller manger un morceau au restaurant. Comme d’autres collègues avec qui j’ai noué des amitiés, je continuerai à le voir dehors. Je ne disparais pas de la surface de la terre.
« The Voice » aura également du mal à quitter…
C’est vrai que c’est une émission que j’anime depuis treize ans. Quand François Tron me l’a proposé, c’était un tout nouveau format. J’ai trouvé que c’était génial. Et en onze saisons, j’ai vu des chanteurs se produire… Sans oublier The Voice Kids. Pour moi, The Voice est le plus beau format télé de ces dernières années. Ce n’est pas pour rien qu’elle perdure et reste sur toutes les chaînes du monde. Désormais, je le regarderai sur mon canapé avec un téléviseur, comme tout le monde.
mouetteLors de la diffusion en direct, il y a une sorte de magie qui s’opère.
Qui va vous remplacer ?
C’est drôle, tout le monde me pose cette question (rires). Ce n’est pas à moi de citer des noms… Mais la RTBF regorge de talents.
Finalement, qu’est-ce qui va vous manquer ?
Les gros shows live, comme The Voice, Cap 48… C’est super excitant à faire. Et je n’ai jamais eu de gros hoquet. Lors de la diffusion en direct, il y a une sorte de magie qui s’opère.
Vous reverrons-nous à l’antenne ?
Oui, je ne pars qu’à la fin de l’année. Je serai donc à l’antenne pour l’émission du Nouvel An et les vœux des animateurs.
“Il n’y a pas de pire pilote, on a bien ri, mais le tournage était contraignant.”
Comme elle nous le raconte plus haut, Maureen Louys a fait ses débuts à la RTBF en 2002 avec la présentation du programme jeunesse Tu viens quand tu veux, qu’elle a présenté sur La Deux en duo avec David Antoine. Elle bifurquera ensuite vers le spectacle Génies en herbe, où elle remplace Corinne Boulangier. Il y aura alors La fille Morgane en 2006 (un jeu qui ne marchera pas) alors Il n’y a pas de pire conducteur (2007, trois saisons) puis Et chez un animal pas pire (une saison) en 2010. “Il n’y a pas de pire conducteur, on a bien ri, mais le tournage était contraignant. Nous avons notamment tourné aux USA sur la Route 66 pour le final de la dernière saison. C’est un souvenir fou.
Le duo est également présent aux commentaires de l’Eurovision depuis 2013. L’année suivante, Maureen prendra les commandes de La Voix Belgique Alors La voix des enfants en 2019. On l’a également vue présenter des spectacles spéciaux ( Cap 48, La fête de la communauté française, bêtisiers…). Maureen Louys a également été chroniqueuse dans de nombreuses émissions de radio sur VivaCité.
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