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Attaquée par un député, Léna Situations agace encore les baby-boomers

« Le vide de notre époque »

C’est l’expression qu’a utilisée le député LFI Aymeric Caron sur Twitter pour décrire le dernier « défi » de l’influenceuse Léna Situations, de son vrai nom Léna Mahfouf : se passer de son smartphone pendant un mois. Histoire de se recentrer sur l’essentiel, dans une société hyperconnectée, alors que le téléphone portable constitue une grande partie de sa vie professionnelle et personnelle. Équation logique quand on est créateur de contenu.

Une « expérience sociale » qui n’a pas vraiment plu à Aymeric Caron donc : «Le vide de notre temps», peut-on lire sur ses réseaux sociaux à propos d’un article du Parisien consacré au choix du vidéaste. Sous l’afflux de commentaires, Aymeric Caron a toutefois précisé : «C’est évidemment le choix du Parisien que souligne mon commentaire : un article pour rien« .

Mais difficile de ne pas voir cela comme une fouille chez Léna Situations, tout court.

Pourtant, connue pour ses convictions écologistes, la personnalité politique de 52 ans s’est permise de recycler des arguments éculés et galvaudés à l’égard de l’influenceuse depuis des années. Et qui ne font pas preuve d’une profonde bienveillance envers la jeune femme.

Souviens-toi…

« Néant », « culture du vide » : l’acharnement des quinquagénaires envers Léna Les situations continuent

A seulement 27 ans, Léna Mahfouf a clairement le don d’énerver les baby-boomers en mal de bons mots.

On se souvient qu’il y a quatre ans déjà, le best-seller du YouTubeur (plus de 37 000 exemplaires vendus en trois semaines), un manuel de style de vie destiné à un public adolescent et à ses nombreux followers, était massacré en règle par l’écrivain Frédéric Beigbeder. Dans les pages du Figaro, le quinquagénaire (seulement 7 ans de plus que le député écologiste) a livré sa punchline : «entre Être et Néant, Léna Situations privilégie plutôt la deuxième option« .

Difficile de ne pas y déceler une certaine satisfaction de soi. Nous détaillons cette chronique pour vous dans ce post d’ambiance.

Quelle est la différence aujourd’hui avec ce reproche, si souvent adressé aux influenceurs, de « culture du vide » ? L’auteur de 99 francs d’ailleurs s’exclamait «147 pages vides et 19,50 € perdus» non sans nuancer le lectorat potentiel (bien réel) dudit opus… Inculte. Un mépris social qui ne dit pas vraiment son nom mais qui semble pourtant tellement banalisé.

Et ce alors que d’autres sujets semblent prioritaires, parmi lesquels choisir : le virulent cyberharcèlement dont l’influenceuse est victime depuis des années, et à la moindre de ses apparitions publiques. L’année dernière encore, sur sa chaîne Insta, Léna Mahfouf expliquait, très alarmée, avoir fait l’objet de messages menaçants à prendre « très au sérieux ». Menaces de mort. Elle en témoigne ici. La moindre de ses séquences de mode fait l’objet d’un flot de remarques sexistes.

S’adressant à Aymeric Caron, de nombreux internautes rappellent ces faits : «Aymeric, je t’aime mais s’il te plaît trouve une autre cible qu’une femme victime de harcèlement raciste et misogyne 24h/24 et 7j/7. alerte un lecteur.

D’autres y voient un certain choc des générations : « Arf le tweet ultra boomer… Aymeric on te savait plus inspiré » « Je pense que c’est contre-productif de frapper une influenceuse qui a décidé de se déconnecter pour préserver sa santé mentale », « On est tous hyper connectés. Cela peut générer de la souffrance, sans parler de notre rapport aux autres qui est biaisé.« .

En 2020, à Quotidien, l’influenceuse elle-même s’exprimait ouvertement : «C’est un peu facile de s’en prendre à la nouvelle génération en disant que c’était mieux avant. On en a marre de ce snobisme intellectuel et du mépris qu’on peut avoir envers les jeunes qui tentent de faire des choses« .EST-CE ?

 
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