« Il y a eu des albums beaucoup plus militants. »
Depuis, le succès ne s’est jamais démenti. « Les taux d’occupation sont meilleurs que lors de nos années les plus fortes. » A Angoulême, le concert affiche complet. L’effet d’un nouvel album « Tomorrow Maybe », moins engagé, plus personnel, basé sur « les hauts et les bas », ressenti par Balik depuis deux ans. A découvrir en direct ce vendredi 22 novembre à La Nef. Sans demande en mariage cette fois.
Nous sortons d’une élection américaine remportée par Donald Trump. Il est à l’opposé des valeurs que vous défendez. Quelle a été votre réaction ?
Retourne. Élire Donald Trump, quelqu’un hors de contrôle, à la tête des États-Unis, me fait un peu flipper. Au début, j’étais accro à la radio mais c’est un problème qui concerne principalement les Etats-Unis. Maintenant essayons de nous sauver la mise car ce discours populiste, haineux, colérique va donner des idées à nos fascistes.
Faire de la musique, est-ce un moyen de se rassurer ?
Je ne fais pas de musique pour me rassurer. Nous prenons le pouls de la société et essayons d’exprimer nos points de vue, sans être trop radicaux et sans devenir une tribune personnelle. J’essaie de faire en sorte que mes histoires trouvent un écho auprès des gens.
Mais la musique peut-elle aider ?
Lorsque nous traversons une période difficile, nous nous identifions à tout ce qui affecte directement ou indirectement ce que nous ressentons. On a l’impression que cela a été écrit pour nous.
Quel album vous a fait du bien ces derniers temps ?
J’écoute beaucoup « The Villain I Never was » de Black Sheriff. La musicalité, les flux, les mixages, j’aime beaucoup.
Dans votre nouvel album, il y a « Marie-Antoinette » et « Ladémocratie balbutie », deux chansons très engagées, mais on sent une évolution plus personnelle.
Il y a eu des albums beaucoup plus militants. Ce n’est pas un choix par rapport au monde extérieur mais cela correspond à mon état d’esprit actuel. Il y a des moments où il faut se concentrer sur soi, avec des hauts et des bas. Mais je voulais quand même aborder le thème de la vie chère – à Marie-Antoinette – qui touche de nombreuses personnes en France et ailleurs.
On vous parle toujours de vos titres « Marley » et « Champ de Rose », qui datent de plus de quinze ans. Vous les aimez toujours ?
Sans ces chansons, beaucoup de gens ne seraient pas venus vers nous. Nous les avons tellement joués que c’est un calvaire de les préparer en répétition. C’est presque insupportable. Mais c’est toujours aussi agréable de le partager en concert. C’est le moment où il y a le plus d’effusion, celui que les gens attendent. Ils font partie de nous.
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