Eric Cantona est une légende du Football français mais ce sport en a eu bien d’autres avant lui et il ne manque jamais de les honorer. Le sportif devenu également acteur accompli a rendu hommage au le footballeur Rachid Makhloufi a perdu la vie à l’âge de 88 ans. En plus d’être un as du football, il était aussi un symbole de la lutte pour l’indépendance algérienne.
Ainsi sur son compte Instagram, Eric Cantona (58 ans), qui prend régulièrement la parole pour des hommages ou défend des convictions politiques qui ne font pas forcément consensus, a écrit : «Rachid Makhloufi était mon ami, un grand joueur et un grand homme. Un véritable rebelle qui s’est battu pour l’indépendance de l’Algérie. Je l’ai rencontré il y a quelques années pour le documentaire Le pied se rebelleJe me souviendrai toujours de sa gentillesse et de son sourire. Repose en paix Rachid.»
Son épouse, l’actrice et écrivaine Rachida Brakni, a mis un emoji cœur brisé sous la publication et a partagé en story les mots forts de son mari et père de ses enfants Emir et Selma – Eric Cantona est aussi le père de Raphaël et Joséphine puisqu’il eu auparavant avec Isabelle Ferrer.
Rachid Makhloufi, ancien attaquant de Saint-Etienne et symbole de la lutte pour l’indépendance algérienne
Rachid Makhloufi, qui a joué à Saint-Etienne entre 1954 et 1958 puis entre 1962 et 1968, a vécu entre la France et la Tunisie, selon des sources bien informées. Président Tebboune «a appris avec une grande tristesse la nouvelle du décès du légendaire footballeur algérien Rachid Makhloufi, joueur du FLN, sélectionneur de l’équipe nationale et ancien président de la Fédération algérienne de football.», a indiqué la présidence algérienne, sans donner de précisions sur le lieu de son décès, rapporte l’AFP.
Le président de la Fédération Algérienne de Football, Walid Sadi, a adressé ses condoléances »ma plus grande tristesse à la famille du défunt et à la grande famille du football algérien« . “Ce pionnier né à Sétif en 1936 laisse un héritage inestimable qui transcende le sport, alliant passion footballistique et engagement patriotique.», a souligné le site FennecFootball, évoquant un « llégende du football algérien et symbole de la lutte pour l’indépendance« .
Rachid Makhloufi a débuté sa carrière en Algérie avant de rejoindre le club de l’AS Saint-Etienne en 1954, où il était devenu un attaquant hors du communfer de lance d’une équipe en pleine construction qu’il a accompagné dans ses premiers succès. Il est devenu champion de France en 1957 avec les Verts à seulement 21 ansle premier titre pour le club stéphanois au terme d’une saison au cours de laquelle il avait marqué 25 buts, et porté quatre fois le maillot de l’équipe de France, entre octobre 1956 et décembre 1957.
Mais en avril 1958, en pleine guerre d’Algérie, il avait subitement quitté la France, accompagné d’autres joueurs algériens, pour rejoindre l’équipe du Front de libération nationale (FLN)créé pour promouvoir la lutte pour l’indépendance.
“À travers des matchs non officiels mais symboliquement puissants, cette équipe devient un outil de diplomatie sportive, attirant l’attention internationale sur le combat.« pour l’indépendance, rappelle FennecFootball.
“Les larmes de Saint-Etienne coulent. Un grand homme, un immense footballeur s’en est allé. Rachid Makhloufi n’est plus, mais son héritage ne nous quittera jamais», a réagi l’AS Saint-Etienne sur ses réseaux sociaux, accompagnant son message d’une photo en noir et blanc du joueur entouré de ballons de football.
Dans un communiqué, le club stéphanois raconte également l’engagement de Makhloufi et son «personnalité extraordinaire sur le rectangle vert bien sûr, mais aussi dans sa vie de citoyen engagé« . « Il fut un ardent défenseur d’un pays et d’une cause qui lui étaient chères et pour lesquels il n’hésita pas, un soir d’avril 1958, à fuir, caché dans Aronde via la Suisse, pour rejoindre la Tunisie Favorisant un idéal dans son carrière qui l’aurait sans doute vu fouler les terrains suédois lors de la Coupe du Monde 1958.», poursuit le club.
“C’était un grand joueur, mon exemple, mon modèle, mon maître en tant que professionnel», a réagi avec émotion une autre légende stéphanoise, Jean-Michel Larqué, figure de la relève, au micro de RMC.
Après l’indépendance en 1962, Makhloufi reprend sa carrière, d’abord au Servette puis à Saint-Etienne, remportant trois nouveaux titres de champion de France avec les Verts (1964, 1967 et 1968), avant de devenir capitaine de la première équipe nationale algérienne.
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