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Ella Emhoff, la belle-fille explosive de Kamala Harris

Elle fait de la politique à sa manière. L’une de ses dernières publications sur Instagram montre un petit drapeau tricoté indiquant « J’ai voté » à côté de la bannière américaine. A quelques jours de la fin de la campagne présidentielle américaine, Ella Emhoff, la belle-fille de Kamala Harris, allie sa passion pour le tricot et sa position familiale.

Kamala Harris, dans “Momala”

Agée de 25 ans, elle doit son prénom à la célèbre chanteuse Ella Fitzgerald. Son frère aîné Cole doit le sien au saxophoniste John Coltrane. Son père Douglas Emhoff est avocat, sa mère Kerstin est productrice. Si sa mère est plutôt stricte et son père plutôt facile à vivre, c’est Kerstin qui encourage sa fille de six ans à tricoter lors d’un voyage à Disneyland. Le couple a divorcé quand Ella avait 9 ans.

Cinq ans plus tard, la jeune fille rencontre sa nouvelle belle-mère lors d’un dîner dans un restaurant de Malibu. Pour ce premier contact avec ses beaux-enfants, Kamala leur offre une boîte de biscuits, entourée d’un ruban. Le début d’une belle histoire de famille recomposée. « Quelques années plus tard, lorsque Doug et moi nous sommes mariés, Cole, Ella et moi avons convenu que nous n’aimions pas le terme belle-mère. Au lieu de cela, nous avons inventé le nom musulman» déclare Kamala Harris. La mère et la belle-mère sont suffisamment proches pour encourager Ella ensemble lors de ses matchs de basket-ball à la Wildwood School de Los Angeles.

Vers un statut de it girl à la mode

Ella est diplômée de la Parsons School of Design de New York en 2021. Durant ses études, elle a perfectionné ses compétences en tricot, avec une préférence pour les tons pastel. Mais c’est le 20 janvier de la même année qu’elle est remarquée par l’Amérique et une partie du monde.

A Washington, Ella accompagne sa belle-mère, la vice-présidente, à l’investiture du nouveau président Joe Biden. Alors que les tenues étaient plutôt sombres et ternes, Ella, alors âgée de 21 ans, est apparue vêtue d’un long manteau en tweed Miu Miu orné d’une multitude de perles sur les épaules et dévoilant un col blanc pointu. Sourcils prononcés, cheveux bruns bouclés coiffés en arrière, lunettes rondes, la jeune femme déchaîne la planète mode sur les réseaux sociaux.

Doug Emhoff, le vice-président élu Kamala Harris, Cole Emhoff, Ella Emhoff et le vice-président Mike Pence lors de la cérémonie d’inauguration du président des États-Unis Joe Biden le 20 janvier 2021 à Washington, DC. © Win McNamee / Getty Images

Peu de temps après, Ella a signé avec IMG Models, une importante agence de mannequins. Une révélation pour elle. « Toute ma vie, j’ai eu une très faible estime de moi et une très faible confiance en moi donc ce projet m’a semblé être un moyen de retrouver ce sentiment. J’ai beaucoup de cheveux, j’ai des tatouages ​​(…) Ce n’est pas ce qu’on pourrait considérer comme le modèle le plus classique”, avoue-t-elle. Ella confirme son nouveau statut lors de son apparition au MET Gala. Son arrivée dans une robe ajourée rouge Adidas et signée Stella McCartney ne laisse personne indifférent. Sortie en pleine lumière, elle travaille ensuite pour Balenciaga et Mulberry, mais aussi Rochas et Lacoste.

Ella Emhoff au Met Gala le 13 septembre 2021 à New York. © Théo Wargo / Getty Images

Soft Hands : une marque de tricot qui fait sensation

Sa première collaboration en tant que designer avec la marque américaine Batsheva est un succès. Toutes ses pièces sont vendues en quelques minutes. En janvier 2022, Ella a lancé sa propre marque de tricot « Soft Hands ». Ses vingt premiers modèles faits main sont disponibles sur son site où elle se présente comme « une artiste multidisciplinaire ». Qu’il s’agisse de tricot, de broderie ou de crochet, son compte Instagram dévoile ses créations et son univers très coloré, parfois inspiré de l’enfance.

Elle tricote ses cache-cous et ses écharpes, mais elle aime surtout porter des chaussettes lors de certaines sorties mondaines. En 2023, sa boutique éphémère a ouvert ses portes lors de la fashion week de New York, attirant les foules alors qu’elle continue de défiler sur les podiums de Londres à Milan en passant par Paris. Sur les pages des magazines, Ella apparaît les bras levés, non rasés et parfois sans maquillage. Un libre arbitre qu’elle assume comme beaucoup de jeunes filles de sa génération.

Elle fut rapidement surnommée la « première fille de Bushwick », en référence au quartier de Brooklyn où elle vivait et où elle créait un club de tricot. Malheureusement, elle doit le fermer suite à la candidature de sa belle-mère à l’élection présidentielle américaine pour des « raisons de sécurité ».

Si son parcours et sa personnalité auraient pu être explosifs, voire exploités, durant la campagne, Ella est restée plutôt en retrait. Mais elle réagit lorsque Donald Trump déclare que sa rivale est « une vieille dame aux chats sans enfants ». Ella répond immédiatement sur les réseaux sociaux : « Comment peux-tu être sans enfants quand tu as des enfants mignons comme Cole et moi. Assez drôle quand on sait que sa mère Kerstin a découvert ses tatouages… sur son compte Instagram.

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