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Yves Duteil a fait beaucoup de bien aux Chalonnais – info-chalon.com

De l’expéditeur au destinataire il n’y avait qu’un pas à faire ce samedi 19 octobre au soir, et il est passé comme une lettre au courrier dans la salle Marcel-Sembat à Chalon-sur-Saône ! Le ton de la voix, toujours intact, indiquait notamment la voie à suivre à un public éminemment consentant…

Ambiance ressentie, d’une profondeur insondable

Avec Yves Duteil, c’est l’assurance d’une tournée chantée sans effets spéciaux, sans tapage et sans frimeur. Au diable les attitudes affectées, et en avant vers le pouvoir électrisant des valeurs morales. Ses fondamentaux. L’auteur de plus de deux cents chansons et d’un demi-siècle de carrière, aura déclamé sa poésie luxuriante à travers des titres dont le contenu ne laisse place à aucun doute. « « L’écrin d’écriture », « A l’abri des meilleurs », « Fragile », « Secrets de famille », « Respect », « L’émetteur de lumière », « Pour que tu ne meurs pas »… les thèmes pour plonger chacun dans un abîme de réflexion où penser et ressentir allaient de pair. Que ce soit avec son piano ou sa guitare, Yves Duteil a caressé du bout des doigts un monde meilleur plein de romantisme, d’ailleurs pas si loin d’une réalité possible, pour peu qu’une prise de conscience fasse trembler le cocotier… La sentimentalité, ça donne matière à réflexion avant de prendre action si vous le souhaitez. Malgré une forme générale de sérieux, l’humour fait aussi partie du mobilier. Avec en prime le style latino, un intermède joyeux, comme dans « L’Argentine », ou « Le tango du chocolat ». Parfois, la lourdeur de l’esprit croise l’Histoire. « Dreyfus » et « Le Chant des Justes » en sont des exemples frappants.

Sur la même longueur d’onde sans faiblir

À jamais inscrites dans le temps, ses chansons expressives au coefficient de réussite élevé ont également trouvé leur second souffle : « Prends un enfant », « « Virages », « La langue de notre maison », « Pour les enfants du monde entier », permettant aux spectateurs de réactiver leur capital émotionnel. Des refrains spontanés, animés par une impulsion touchant à une sensibilité exacerbée. Pour ne pas être en reste, les trois musiciens ont largement contribué au ton de la soirée. Ainsi le bassiste, le batteur-percussionniste, et le violoncelliste, ce dernier notamment lui conférant une dimension supplémentaire (il jouait pour la première fois dans ce contexte), d’autant que son instrument n’est courant dans aucun orchestre qui se respecte. Tout cela valait bien les vives expressions de sympathie au crépuscule du concert « Writing Path ». En témoignent une standing ovation et l’interdiction bourguignonne. L’humanisation n’a absolument pas été vaine. Fort de l’élégance des bonnes mœurs, le chevalier des temps modernes déclarait être élevé dans le bonheur, et avoir eu l’impression d’être en famille. Gagnant-gagnant.

Michel Poiriault

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