News Day FR

le réalisateur Nicolas Vanier veut voir le monde et la Sologne à l’endroit

« J’attends que la Sologne soit débarrassée des barrières pour revenir y tourner un film. » Le directeur de Absentéisme – où sa Sologne et la lutte contre son emprisonnement étaient à l’honneur – répond aux questions du public romorantin (1), chez lui, dans une salle comble du Ciné Sologne. Dimanche, le nouveau film de Nicolas Vanier, intitulé C’est le monde à l’envers ! et qui a le Morvan pour écrin, y a été projeté en avant-première. Ce long métrage au casting 4 étoiles – François Berléand, Michaël Youn, Barbara Schulz, Éric Elmosnino, Valérie Bonneton et même… Yannick Noah ! – célèbre l’entraide et la fraternité au cœur d’une crise climatique.

Quelques minutes avant son échange avec le public, Nicolas Vanier confiait au NR que nous vivons “vraiment dans un monde à l’envers” sur la loi contre la clôture, qu’il soutient, et qui, ce mardi 8 octobre 2024, joue un grand rôle devant le Conseil constitutionnel. A l’origine de cette offensive contentieuse, la Fédération nationale de la chasse professionnelle, ainsi que les propriétaires, dont le but est d’obtenir du Conseil constitutionnel l’abrogation d’importantes parties du texte. Après l’audience de ce mardi, le Conseil constitutionnel tranchera d’ici quelques jours.

« Le monde de la chasse se tire une balle dans le pied »

« Ce qui est triste c’est que tous les chasseurs ne sont pas au courant [contre l’engrillagement]. Certains présidents de fédérations de chasse nous mettent des bâtons dans les roues. Comment peuvent-ils cautionner les massacres dans les zoos ? [les chasses en enclos] ? Le monde de la chasse se tire une balle dans le pied. J’ose croire que la raison prévaudra”poursuit Nicolas Vanier, interviewé par le NRsoulignant le soutien de la population à la loi.

Avant d’aller à la rencontre de son public, Nicolas Vanier découvre une partie de l’exposition photos sur son tournage que l’équipe du cinéma Romorantin lui a préparé.
© (Photo NR, Pierre Calmeilles)

Devant le NR comme devant le public – parmi lequel figuraient le réalisateur Laurent Charbonnier et l’acteur Jean-Christian Fraiscinet, la moitié du duo Bodin – Nicolas Vanier a prôné une prise de conscience plus large du changement climatique. Et plaidé pour plus de « sobriété » : « Je ne prétends pas changer le monde avec un film. Le consommateur a le pouvoir de changer le monde. »

Depuis dimanche, une salle du cinéma Romorantin porte désormais le nom de Nicolas Vanier et le réalisateur est reparti avec la copie 35 mm de son film L’enfant des neigesproposé par l’équipe Ciné Sologne (2). Quant à la suite, Nicolas Vanier a un projet écrit et déjà financé. Mais il compte prendre son temps : « J’ai peut-être fait trop de tournages. Je vais faire une pause. Le monde du cinéma doit aussi changer. »

(1) Et en l’occurrence, du réalisateur solognot Xavier Gasselin.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :