Antoine Griezmann a surpris tout le monde ce lundi 30 septembre en annonçant son choix de ne plus porter le maillot de l’équipe de France. Une décision prise après plusieurs mois tourmentés sous le maillot des Bleus, avec notamment un Euro frustrant et de grosses interrogations sur son positionnement.
Une page de l’histoire des Bleus s’est officiellement tournée ce lundi 30 septembre. Après plus de 10 ans sous le maillot du Coq, 137 sélections, 44 buts, 30 passes décisives et un titre de champion du monde, Antoine Griezmann (33 ans) a annoncé sa décision de prendre sa retraite. à l’international. « C’est avec le cœur plein de souvenirs que je clôture ce chapitre de ma vie. Merci pour cette magnifique aventure française et à bientôt”, a déclaré le joueur de l’Atlético de Madrid sur son compte X.
Cette décision, annoncée trois jours avant la liste de Didier Deschamps pour les matches de Ligue des nations contre Israël (10 octobre) et la Belgique (14 octobre), a surpris tout le monde. Mais cela s’inscrit tout de même dans un contexte particulier, l’ancien de la Real Sociedad sortant d’une période frustrante en équipe de France.
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Un déclassement progressif vers l’euro
Longtemps décrit comme le chouchou de Didier Deschamps, avec notamment un record de 84 sélections consécutives en équipe de France, « Grizou », qui apparaissait émoussé physiquement, a connu un déclassement progressif tout au long du dernier Euro. Titulaire lors des deux premiers matches (Autriche et Pays-Bas), il a été placé sur le banc pour le troisième match de poule face à la Pologne (1-1). Un événement. Revenu dans le onze dès les huitièmes puis en quarts de finale (Belgique et Portugal), il fut de nouveau remplaçant face à l’Espagne en demi-finale, se contentant d’entrer en jeu à la 62e minute.
En plus de ces allers-retours incessants entre le banc et le onze, Griezmann a également été déplacé à plusieurs postes. « Comment ai-je vécu l’Euro ? Compliqué car il y avait beaucoup de changements de positions et de changements tactiques. Il a fallu y faire face», reconnaissait le principal concerné au micro de Téléfoot début septembre.
« Changer de poste ? Ce n’était pas gênant car j’étais sur le terrain. C’est ennuyeux, c’était contre l’Espagne et la Pologne, où je n’ai pas joué”, a-t-il ajouté. « Mais ce sont des choix tactiques, il faut les respecter, même si l’on est bouleversé, en colère ou triste. L’équipe passe en premier. J’ai essayé de m’adapter, mais ce n’était pas ma meilleure compétition.
Griezmann, qui était apparu très touché au soir de la défaite face à l’Espagne en demi-finale, n’a pas caché avoir vécu une très mauvaise expérience avec cette compétition.
« Après l’élimination contre l’Espagne ? Beaucoup de frustration, de colère, de tristesse. Je ne me suis jamais senti au cœur du jeu comme je l’aime”, a-t-il ajouté au micro de Téléfoot lors du dernier rassemblement international.
Non choisi pour le brassard de capitaine
En mars 2023, la décision de confier le brassard de capitaine à Kylian Mbappé pour succéder à Hugo Lloris après la retraite internationale du gardien l’a également marqué, comme le révélait à l’époque RMC Sport. Même si le joueur n’a rien laissé paraître.
« J’ai eu des discussions, je ne vais pas entrer dans les détails. Je peux vous assurer qu’Antoine, depuis lundi, est très souriant”, a assuré le sélectionneur des Bleus en conférence de presse à la veille de la réception des Pays-Bas, le 24 mars 2023 dans le cadre des éliminatoires de l’Euro 2024. “Nous avons célébré son anniversaire. Qu’il ait été déçu à l’époque, c’est légitime. Mais ça s’est arrêté là. D’après ce que je vois, tout le monde a le même objectif par rapport au groupe.
Malgré cette longue période de turbulences en sélection, Griezmann a tout de même eu un mot pour Didier Deschamps dans sa vidéo d’adieu. « Merci à mon entraîneur. Votre confiance et votre soutien tout au long de ma carrière internationale ont été essentiels à mon développement en tant qu’athlète”, a assuré le désormais ex-international français.
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