A Sète, l’actrice présente pour une soirée spéciale au cinéma Comoedia

Le cinéma Comoedia de Sète a accueilli en visioconférence l’actrice Judith Godrèche et le réalisateur belge Leonardo Van Dijl, jeudi 26 septembre au soir. Organisée par l’Université populaire Unipop de ville en ville, en partenariat avec l’Association française des cinémas d’art et d’essai (AFCAE), cette soirée avait pour objectif de libérer la voix des femmes victimes de violences sexuelles.

A Sète, les trois spectateurs présents dans la salle ont pu voir le court métrage “Moi aussi”, réalisé par Judith Godrèche et présenté au Festival de Cannes 2024, ainsi qu’une avant-première du film “Julie se silence”, réalisé par Leonardo Van Dijl, qui sortira en salles fin janvier en France. Le débat, animé par François Aymé, fondateur d’Unipop, de Pessac (Nouvelle-Aquitaine), a été retransmis en direct dans plus de 30 cinémas à travers la France.

« Moi aussi », un court métrage poignant

Judith Godrèche, dans son court métrage, met en scène les témoignages de victimes, femmes et hommes, de violences sexuelles dans le but de leur rendre hommage. Le court métrage «est née des milliers de témoignages que j’ai reçus, dont la plupart commençaient par ces deux mots : Moi aussi. Personne n’est acteur dans ce film, je leur ai envoyé une offre pour participer à un film qui leur rend hommage.”retrace Judith Godrèche.

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Avec pour thème central la libération de la parole autour des violences sexuelles, le court métrage se complétait parfaitement avec le film de Leonardo Van Dijl. “Julie se tait et Moi aussice qui est sympa dans l’association de ces deux titres c’est que Judith ne se tait plus et on verra si Julie se tait toujours», interroge la comédienne. Qui est devenu la figure centrale du mouvement #MeToo Cinéma, après avoir porté plainte pour violences sexuelles contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

“Avant de parler, il y a toujours quelqu’un qui se tait”

« Julie se silence », c’est le parcours d’une jeune joueuse de tennis très prometteuse qui consacre toute sa vie à son sport. Mais lorsque son entraîneur est subitement suspendu, les joueurs du club de tennis sont invités à s’exprimer. Mais Julie décide de garder le silence. “L’idée était de montrer qu’avant de parler il y a toujours quelqu’un qui se tait», résume le réalisateur belge à propos de ce long-métrage.

Plus d’une heure de débat

Après ces deux projections, les différents publics ont pu échanger avec l’actrice et le réalisateur pendant un peu plus d’une heure, via un numéro de téléphone. C’est avec beaucoup de courage et de confiance que l’actrice a pris la parole. Elle a notamment évoqué l’histoire de son court-métrage, ainsi que son avenir. “J’espère qu’il voyagera à nouveau, c’est un film de 17 minutes et ce n’est pas facile de lui donner vie mais nous trouverons des solutions», assure la comédienne.