Même si quelques avancées ont été enregistrées, la réunion de négociation qui s’est tenue mercredi entre les parties syndicale et patronale n’a pas permis de s’entendre sur la question cruciale des augmentations salariales.
« Les demandes monétaires ne sont pas raisonnables. Ils n’ont pas les moyens de payer le Zoo de Granby. Si on les accepte, on risque de mettre notre institution en danger», a réagi Paul Gosselin, directeur général du zoo, en entrevue avec La voix de l’Est.
« Nous sommes les meilleurs de l’industrie touristique en termes de conditions de travail, de salaires, de REER et de congés. Nous sommes vraiment compétitifs dans le domaine», a ajouté M. Gosselin pour démontrer que son entreprise est un employeur de choix.
Depuis fin juillet 2024, environ 130 employés du zoo sont en lock-out. Pour le moment, les questions normatives de la future convention collective qui régissent les conditions de travail sont à la satisfaction du syndicat et de l’employeur.
Le directeur général du Zoo de Granby espère que le conflit de travail sera résolu prochainement.
«J’espère sincèrement que cela sera résolu avant le printemps. Les actions que nous posons à la table de négociation vont dans ce sens, mais pas à n’importe quel prix », a souligné M. Gosselin.
Ordonnance du Tribunal administratif du travail
Lors de l’entrevue téléphonique qu’il nous a accordée, Paul Gosselin a souhaité revenir sur l’ordonnance rendue par le Tribunal administratif du travail le 19 décembre dernier.
La Cour demande à la Société Zoologique de Granby de ne plus recourir aux briseurs de grève lors d’une situation de lock-out.
-Le document dont La voix de l’Est a obtenu une copie précise que l’employeur a fait appel à des travailleurs de remplacement pour effectuer des tâches normalement effectuées par les salariés de l’unité de négociation appartenant au syndicat, ce que le Code du travail n’autorise pas.
Depuis le lock-out, ce sont les gestionnaires qui sont responsables de ces tâches qui affectent principalement le bien-être des animaux du Zoo de Granby.
M. Gosselin nous a indiqué que les six personnes visées par l’ordonnance étaient des employés du zoo.
« Il est important de préciser que les postes en question se situent dans une zone grise quant à la définition légale d’un salarié (versus un gestionnaire) au sens de la loi, car ce n’est pas parce que ces postes ne sont pas syndiqués que ils ne peuvent pas être considérés comme des employés», a déclaré Paul Gosselin.
« Le tribunal, après s’être prononcé sur cette zone grise, a conclu que les postes en question ne relevaient effectivement pas du statut de cadre et étaient donc des postes de salariés. Dès que cette décision a été prise, le Zoo de Granby s’est immédiatement conformé en retirant ces employés concernés des travaux de terrain normalement effectués par un employé syndiqué », a-t-il ajouté.
La partie syndicale n’a pas souhaité commenter les propos de la direction du Zoo de Granby.
La prochaine réunion de négociation est prévue le mardi 21 janvier.