Ce qui nous unit nous rend plus forts

Ce qui nous unit nous rend plus forts
Ce qui nous unit nous rend plus forts

Se concentrer sur ce qui nous unit plutôt que sur ce qui nous divise, c’est le pari que Beaudoin et l’équipe ont fait.En direct du Nouvel An pour accueillir la nouvelle année. Une piste qui pourrait nous aider, nous aussi, à affronter des temps plus sombres.


Publié hier à 19h30

Je fais partie des 2 253 000 personnes qui ont regardé En direct du Nouvel An sur ICI Télé. Avec ma coupe de champagne dans une main et ma boîte de mouchoirs dans l’autre, j’ai dit au revoir à 2024 avec le spectacle monté par France Beaudoin et sa fantastique équipe.

Je ne sais pas comment c’est possible, mais ils se sont encore surpassés.

Pendant 90 minutes, ils ont offert aux téléspectateurs un véritable tsunami d’émotions, sans aucun temps mort.

On avait l’impression que l’ensemble du palmarès de l’Union des Artistes avait été invité à fracasser 2024 sur ce plateau festif.

Au-delà des performances, du choix des chansons, des clins d’œil à l’actualité et des invités surprises (qui peut se vanter d’avoir une centenaire – Janette Bertrand ! – pour faire un grand compte à rebours ?), ce qui m’a le plus frappé, c’est à quel point le spectacle était un superbe plaidoyer pour le vivre ensemble.

À l’heure où la planète est secouée par des conflits interminables, où les positions idéologiques sont très fortes – pour ne pas dire polarisées –, nous sommes nombreux à espérer et à chercher les moyens de s’en sortir.

Que ce soit dans le (excellent) spectacle de fin d’annéeInfoman ou encore lors de l’ouverture du gala des Golden Globes dimanche soir, nous avons souligné à quel point nous vivons une époque troublée. Justin Trudeau l’a d’ailleurs évoqué lors de son point de presse annonçant sa démission, lundi.

Avec l’arrivée imminente de Donald Trump à la Maison Blanche, ainsi que la possible élection de Pierre Poilievre à Ottawa, les années à venir risquent d’être marquées davantage par des déclarations et des affrontements intempestifs que par la recherche de terrains d’entente et de consensus.

Dans ce climat morose et anxiogène, En direct du Nouvel An axé sur la diversité, la différence et le dialogue.

Un clin d’oeil à Forrest Gump pour mettre en lumière différents enfants, des invités de toutes les générations en guise de pied de nez à l’âgisme, un hommage au grand succès qu’ont été les Jeux Olympiques de Paris et mon préféré, un tableau réunissant pères et fils pour chanter Le petit roi de Jean-Pierre Ferland. Il n’aurait pas dû y avoir beaucoup de yeux secs dans les salons québécois lorsque Patrice Michaud chantait « Hey, gumdrop ! Seriez-vous devenu un homme ? …», ce beau succès de Ferland, disparu en avril dernier. Une réponse éloquente au discours masculiniste rétrograde, et la preuve que masculinité peut aussi rimer avec sensibilité.

Mine de rien, le spectacle imaginé par France Beaudoin et son équipe regorgeait de ces postes importants. Ils se sont concentrés sur ce qui nous unit, quels que soient nos positions idéologiques, nos croyances ou notre âge.

La famille, l’amitié, l’amour, le droit de s’accomplir malgré les obstacles… Asseyez deux ou plusieurs humains autour d’une table, ils sauront se mettre d’accord sur au moins un de ces thèmes.

Au terme de ces 90 minutes passionnantes qui se sont déroulées à une vitesse fulgurante, l’animateur a souhaité à tous de la « joie », ajoutant « nous allons gagner le monde une fois grincheux en même temps…”

Les propos de France Beaudoin faisaient écho à plusieurs vœux lus sur les réseaux sociaux pendant les fêtes. Des gens qui se souhaitaient de la joie, de l’ouverture d’esprit, de la bienveillance. En anglais, il existe une expression qui dit « les tuer avec gentillesse »… C’est sans doute une bonne attitude à adopter si l’on veut préserver notre moral en ces temps.

Quant à la joie, c’est un outil puissant qu’il est bon de pratiquer au quotidien.

Je ne parle pas d’une joie ringarde baignée d’arcs-en-ciel et de licornes. Je parle d’une joie réfléchie, choisie et assumée. Une forme de résistance au cynisme et au désespoir.

C’est la grâce que nous nous souhaitons tous en ce début d’année.

Qu’en penses-tu? Participer au dialogue

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV “Heureusement que les enfants n’étaient pas en dessous”, petite frayeur pour Céline Saffré de Familles grandes
NEXT Sexe, drogue et solitude… Fanny Ruwet sur les traces de Doully et Blanche Gardin, apparemment rien