Connaissez-vous l’origine inattendue du nom de scène du comédien Booder ?

Lors de votre dernière visite ici, vous avez expliqué que l’humour était une arme pour se défendre à l’école. De quoi avez-vous dû vous défendre ?

Nous nous défendons contre le harcèlement et les taquineries scolaires, évidemment. Ces situations se produisaient autant en classe que dans la cour de récréation. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, cela continue en ligne. J’aborde ce sujet dans mon spectacle, notamment à la fin, de manière touchante pour sensibiliser. J’ai la chance d’avoir des papys, des mamies, des papas, des mamans et des enfants dans mes chambres. J’appelle donc les parents à bien éduquer leurs enfants et les enfants victimes de harcèlement à en parler.

Est-il facile de faire rire avec un thème aussi grave que le harcèlement scolaire ?

Ce n’est pas facile, mais nous pouvons faire réfléchir et réagir. Ce thème me tient à cœur, surtout en tant que papa. Malheureusement, nous constatons dans certaines informations des situations graves qui devraient être arrêtées de toute urgence.

Justement, quel âge a votre fils aujourd’hui ?

Il a treize ans. Il est en quatrième année, ce qui correspond à la troisième secondaire ici en Belgique. Il aime l’école, mais comme tous les parents, je m’inquiète pour lui.

De quoi t’inquiètes-tu ?

J’ai peur qu’il ne me dise pas ce qu’il vit à l’école, qu’il subisse des choses comme du harcèlement. Souvent, c’est la victime qui doit changer d’école, et non l’intimidateur. C’est une double peine. J’essaie de lui apprendre à tendre la main à tout le monde dans sa classe et à ne jamais isoler les autres.

Vous avez publié des vidéos sur les réseaux sociaux dans lesquelles vous aidez votre fils à étudier. Comment cela se produit-il ?

C’est compliqué, le pauvre se démène parfois ! Pendant le confinement, j’ai réalisé des vidéos humoristiques sur les devoirs. Beaucoup de parents étaient dans la même situation que moi.

Vous faites monter les enfants sur scène à la fin de vos spectacles. Comment ça va?

A la fin de chaque spectacle, je prends une photo de classe géante avec les enfants. C’est un souvenir exceptionnel pour eux et un vrai plaisir pour moi. Ensuite, je prends des photos avec tous ceux qui le souhaitent.

Vous improvisez beaucoup sur scène. Est-ce également le cas dans cette émission ?

Oui, c’est ma marque de fabrique. Par exemple, je joue « Le Corbeau et le Renard » avec quelqu’un du public qui joue le corbeau. L’improvisation fait partie du spectacle vivant. Je dois réagir à ce qui se passe dans la salle et je sais que les gens aiment vraiment ça.

Dans votre premier spectacle, vous avez interprété la tirade de Cyrano. Maintenant, vous revenez aux classiques avec La Fontaine. Pour quoi ?

Oui, ça m’amuse et parce que j’ai retrouvé le plaisir de lire. Quand nous étions à l’école, on nous demandait d’apprendre à lire pour avoir une bonne note, pas pour nous amuser. Aujourd’hui, je redécouvre ces classiques et je les aime beaucoup.

Vous avez évoqué le harcèlement scolaire. Est-ce quelque chose que vous avez vécu ?

Non, j’ai eu la chance d’être spontané et facile à répartir. J’étais l’amie que tout le monde voulait avoir en classe. Mais je pense à ceux qui n’ont pas cette chance et qui souffrent du ridicule. Mon émission parle aussi de l’évolution de l’école : avant, une mauvaise note n’était connue que de la famille. Aujourd’hui, grâce aux applications, les parents savent tout avant même que leurs enfants ne rentrent à la maison !

Vous étiez l’ami que tout le monde voulait, mais étiez-vous l’élève que les professeurs voulaient ?

Certainement pas ! J’avais encore une moyenne, 10 ou 11, au bord du ravin. Mes professeurs voulaient que je donne plus, mais tant que ça allait, ça me convenait !

Votre nom de scène, Booder, vient-il vraiment du joueur Aziz Bouderbala ?

Justement, quand j’étais jeune, j’étais fan d’Aziz Bouderbala. J’avais écrit son nom sur mon T-shirt, mais comme « Bouderbala » était trop long, je l’ai réduit à « Booder ». Et ça m’accompagne depuis l’âge de six ans !

Aziz Bouderbala

Avez-vous d’autres projets en dehors de ce spectacle ?

Eh oui, la suite de « The Nanny » arrive très prochainement, notamment en Belgique. La tournée est prête et la date de diffusion sera annoncée prochainement. En attendant, je continue ma tournée à travers la Belgique.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Depuis son opération, Roch Voisine souffre d’importantes séquelles qui ont nui à sa profession.
NEXT L’actrice Cécile de France rejoint la classe Arts de l’Académie Royale de Belgique