«Cette notion de consentement pour laquelle je me bats»
Lundi 9 décembre Émilie Tran Nguyenreçu Laura Manaudou au micro du podcast Les Vagues du magazine ELLE. Au cours de l’entretien, la championne de natation est revenue sur ses débuts sportifs et ses relations compliquées avec la notoriété et les médias. “J’avais l’impression que ma vie ne m’appartenait plus, que les journalistes se nourrissaient de tout ce qu’il y avait de négatif dans ma vie et que ça prenait le dessus… Je me sentais toujours attaqué parce que ce ne sont pas les moments où j’avais décidé de donner quelque chose, ces étaient des moments qui m’ont été enlevés. Alors toujours cette notion de consentement pour laquelle je me bats aujourd’hui quel que soit le sujet« .
“Il m’a fait chanter”
En effet, la vie privée de Laure a été très médiatisée. “plus que mes exploits sportifs”regrette celle qui fut l’une des premières victimes du « Revenge Porn » lorsqu’en 2007 son ex-petit ami révélait ses photos intimes sur la toile »Je me doutais que ça allait sortir, car quand ils sont sortis, cela faisait un an et demi que je les avais envoyés. Je ne savais tout simplement pas quand il sortirait. Il m’a fait chanter en disant “si tu ne m’envoies pas une autre photo, je publierai celle-ci”… donc jour après jour, tu te retrouves avec de plus en plus de photos. Soit, je choisis de partir, de le quitter et de prendre le risque que ces photos sortent un jour. Soit, je serai emprisonné toute ma vie avec ce type parce qu’il me menace de diffuser ces photos “
Victime de Revenge Porn, Laure Manaudou confie : “C’est comme si j’avais été violée”
Les photos seront publiées alors que Laure s’entraîne avec son grand frère en plein championnat d’Europe.Je me souviens avoir dit : « Encore une fois, c’est comme si j’avais été violée. Mon consentement ne m’a pas été demandé. Je me retrouve nue devant tout le monde. Je dois encore y faire face, car j’ai du monde devant moi, j’ai un concours, j’ai des journalistes. Cela ne s’est pas produit à une époque où je pouvais m’enfermer chez moi et ne pas regarder les gens dans les yeux. J’ai dû rencontrer des journalistes, des nageurs… C’était encore une fois soumis au regard et au consentement des gens qui n’ont pas été respectés.» a-t-elle conclu.