Ce 3 décembre 2024, le roi Charles III a organisé un banquet d’État en l’honneur de ses invités prestigieux, l’émir Tamim du Qatar et son épouse, Cheikha Jawahir. Pour cette soirée exceptionnelle, la reine Camilla a choisi de porter pour la première fois un bijou imposant : le diadème kokoshnik de la reine Alexandra.
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La reine Camilla porte pour la première fois le diadème kokoshnik de la reine Alexandra
Depuis mardi 3 décembre, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, émir du Qatar, effectue une visite d’État au Royaume-Uni, à l’invitation du roi Charles III. Le souverain qatari connaît bien l’Angleterre pour y avoir suivi ses études universitaires et sa formation militaire. Emir Tamim, 44 ans, a également de nombreux intérêts personnels dans le pays où il se rend fréquemment. Il ne s’agit toutefois que de son neuvième séjour dans un cadre officiel et de son seul déplacement sous forme de visite d’État.
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Une visite d’État ne peut être organisée qu’une seule fois entre deux chefs d’État. Le roi Charles III, sur le trône depuis deux ans, n’a pas tardé à inviter chez lui son homologue qatari, souhaitant chérir ses importantes relations diplomatiques avec ce petit État du Golfe. Sa mère, la reine Elizabeth II, a organisé une visite d’État en 2010 pour l’émir Hamad, père de l’émir actuel. L’émir Hamad a abdiqué en 2013 en faveur de son fils Tamim. Lors du banquet d’État organisé le soir du premier jour de la visite d’État, la reine Camilla, 77 ans, portait sur la tête un nouveau bijou pour signifier l’importance de l’événement.
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-Un diadème inspiré des coiffes traditionnelles russes
La reine Camilla n’a pas pu assister à la cérémonie de bienvenue en plein air du Horse Guards Parade dans la matinée, en raison d’une infection pulmonaire dont elle a du mal à se débarrasser. Le soir, la reine Camilla était présente au banquet, avec le diadème kokoshnik sur la tête. Cette tiare a été offerte à Alexandra du Danemark, épouse du prince Édouard, prince de Galles, fils et héritier de la reine Victoria, à l’occasion de leurs noces d’argent. Le diadème fut donc offert par les « Dames de la société » à la princesse de Galles en 1888. Cette société était un groupe de quatre dames qui se cotissaient pour leur reine : la marquise de Salisbury, qui était l’épouse du premier ministre d’au l’époque, la marquise d’Ailesbury, la comtesse Spencer et la comtesse de Cork.
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La princesse Alexandra, dont la belle-mère Victoria avait une longévité record, savait qu’un jour son tour viendrait. Ce n’est qu’en 1901 que son mari accède au trône et devient le roi Édouard VII. Alexandra, devenue reine, possédait heureusement ce prestigieux diadème kokoshnik dont elle était si fière. Alexandra a participé à la création de son diadème, obligeant le groupe de quatre dames à lui confectionner un bijou qui pourrait rivaliser avec celui de sa sœur. Sa sœur Dagmar du Danemark avait épousé le tsar Alexandre III de Russie, elle-même désormais connue sous le nom de tsarine Maria Feodorovna. En tant qu’impératrice de Russie, Marie Feodorovna portait un diadème en forme de kokochnik, une coiffe traditionnelle russe.
Le diadème kokoshnik, comme son nom l’indique, a la forme d’une coiffe traditionnelle russe. Il est composé de 61 barrettes serties de près de 500 diamants, assemblés les uns contre les autres, formant une ogive. Ce diadème dessiné par Garrard, joaillier de la cour britannique, peut également être porté en collier une fois retiré de sa structure. La future reine Alexandra, toujours princesse de Galles, a porté pour la première fois ce diadème en public pour assister au mariage de son fils, le duc d’York, futur roi George V, en 1893. Le bijou s’est transmis de génération en génération. génération, jusqu’à ce que la reine Elizabeth II et maintenant le roi Charles le mettent à la disposition de son épouse. La reine Elizabeth II avait porté cette tiare à de nombreuses reprises, notamment lors de ses premières années de règne, lors de sa première tournée dans les pays du Commonwealth en 1953.
Nicolas Fontaine
Rédacteur en chef
Nicolas Fontaine a été designer-éditeur et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français. Spécialiste de l’actualité de la famille royale, Nicolas a fondé le site Histoires royales dont il est le rédacteur en chef. [email protected]
